L'étude sur les Sources de Croissance de l'Economie Marocaine
Analyse sectorielle : L'étude sur les Sources de Croissance de l'Economie Marocaine. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar sounasl • 27 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 2 945 Mots (12 Pages) • 919 Vues
Les déterminants de la croissance :
A/ Au Maroc :
1-Présentation de l'étude :
L'étude sur les Sources de Croissance de l'Economie Marocaine vise l'identification des facteurs qui déterminent la performance de l'économie marocaine. L'objectif étant de quantifier l'impact de chaque facteur pour établir des priorités en termes de politiques publiques.
Le présent rapport constitue l'output de l'étude sur les sources de croissance de l'économie marocaine. Il présente le profil de la croissance au Maroc depuis les années 60 et l'approche méthodologique adoptée pour analyser les sources de la croissance. L’accent est mis les fondements théoriques de la croissance, les principaux déterminants identifiés dans la littérature empirique sur la croissance, notamment en relation avec l’accumulation du capital physique et du capital humain, les politiques de stabilisation, les institutions et politiques structurelles ainsi les innovations et nouvelles technologies de l’information.
L’étude présente une description des performances du Maroc en termes de ces indicateurs ainsi que la quantification de leurs effets sur la croissance marocaine. L’étude fait ressortir trois facteurs importants comme raisons de la faible performance économique du Maroc durant la période 1970-2002. Il s‘agit de la faible qualité de la gouvernance au cours de la période, du niveau faible du capital humain et particulièrement, la santé et l’éducation ainsi que du faible taux d’investissement.
2-Introduction :
L’amélioration du niveau de vie de la population et la garantie du bien être
social sont des objectifs ultimes des pouvoirs publics. Quelles que soient les
politiques suivies, ces objectifs ne peuvent être atteints sans une croissance
économique soutenue et durable. La croissance économique est synonyme de
production de biens et services, de créations d’emplois et de richesses. Elle
assure, lorsque, bien exploitée, la prospérité économique, sociale et humaine.
Pour toutes ces raisons, la compréhension de la croissance, de ses
mécanismes, de ses déterminants et de ses sources a toujours été un souci
majeur des décideurs et des concepteurs des politiques économiques. Il est
clair que la croissance économique n’est pas une panacée pour les problèmes
du pays, mais elle facilite l’implémentation des politiques publiques qui
complètent les insuffisances de la croissance. En bref la croissance est une
condition nécessaire mais non suffisante pour assurer le bien être social.
Au Maroc, à l’instar des pays en voie de développement, la nécessite
d’assurer une croissance économique forte et durable s’impose comme une
solution pour plusieurs problèmes sociaux qui hypothèquent l’avenir du pays.
Avec l’accumulation des problèmes économiques et des déficits sociaux
(chômage, pauvreté, perte du pouvoir d’achat, etc.) . les solutions
conjoncturelles ou partielles ne peuvent plus servir de remèdes efficaces. Les
problèmes doivent être traités à la source qui les génèrent, et cette dernière
n’est autre que la faible croissance économique et la sous utilisation des
potentialités du pays. Il est donc impératif de se mettre sur un sentier de
croissance forte et soutenue pour sortir le pays d’un cercle vicieux de sousutilisation des potentialités et de faible croissance.
Entre 1960 et 2002, l’économie marocaine a progressé en terme réel à un
taux d’accroissement annuel moyen de 4.2%. Sur la même période la
population s’est accrue de 2,2% annuellement. Le résultat est que le PIB par
habitant qui était de 591$ en 1960 (en dollar constant de 2000) s’élève à
1234$ en 2002, soit un rythme annuel de croissance de près de 1,8%. La
performance de l’économie marocaine mesurée par cet indicateur de la
richesse de la nation et du niveau de vie de la population reste de loin
insuffisante comparée aux potentialités réelles du pays et comparée
également à celles des autres pays ayant été au même niveau de
développement que le Maroc en 1960. La Malaisie, la Corée du Sud, la
Tunisie et même le Botswana sont des exemples de pays qui étaient au même niveau de développement que le Maroc, mais ces derniers ont pu améliorer
les conditions de vie de leurs populations de façon significative grâce à une
croissance économique rapide et continue. La figure ci-après montre le
contraste dans la vitesse de croissance du PIB par tête dans ces pays.
La question se pose donc avec acuité, pourquoi le Maroc n’a pas pu
emprunter le même sentier de croissance que ses semblables, pourquoi
accuse t-il tout ce retard. L’importance d’apporter une réponse à cette
question cruciale ne réside pas uniquement dans la compréhension du passé,
mais également dans l’identification des pistes qui lui permettraient de
rattraper le retard et de le hisser au même niveau de développement que ses
semblables.
3-Les déterminants
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