L'externalisation à La Lumière De La Théorie Des Couts De Transaction
Commentaires Composés : L'externalisation à La Lumière De La Théorie Des Couts De Transaction. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar otamal • 27 Avril 2013 • 8 351 Mots (34 Pages) • 934 Vues
Le management des prestataires : vers une
approche personnalisée de la relation ?
Aline BOISSINOT
Allocataire-Moniteur de Recherche
Université de la Méditerranée (Aix-Marseille II)
Centre de Recherche sur le Transport et la Logistique (CRET-LOG)
413 Avenue Gaston Berger
13625 Aix-en-Provence Cedex
E-mail : boissinotaline@yahoo.fr
RESUME
Sous la pression de la mondialisation et dans un contexte de forte concurrence, les
organisations modifient leurs frontières pour multiplier les liens entres elles dans le but d’être
plus compétitives. Aujourd’hui, les prestataires participent activement à la vie de l’entreprise.
Ils contribuent à la création de valeur et sont de véritables leviers d’amélioration, c’est
pourquoi l’organisation du contrôle des prestataires revêt de multiples enjeux. En effet,
l’étude menée par le cabinet Ernst et Young en 2005 démontre la forte croissance du nombre
de prestataires au sein de l’organisation. L’augmentation se perçoit tant au niveau du nombre
de prestataires qu’au niveau des activités qui leurs sont confiées. L’organisation est alors
confrontée aux problématiques relatives au management de ses différentes externalisations.
Cette communication s’intéresse aux procédures mises en place pour piloter les prestataires
d’une organisation. La question qui est soulevée à travers ce travail est la suivante : les
organisations peuvent-elles manager chaque prestataire selon les mêmes modalités ?
Pour aborder ce thème des relations nous mobilisons, la théorie des coûts de transaction et
particulièrement les recherches s’appuyant sur l’opportunisme des agents économiques pour
mieux comprendre les modes de gouvernance des donneurs d’ordre vis-à-vis de leurs
prestataires. Aussi les travaux de Wathne et Heide (2000) sur l’opportunisme dans les
relations entre organisations occupent une place centrale. Nous nous appuyons sur les
stratégies de management identifiées par ces auteurs pour synthétiser les variables à intégrer
en vue de construire un outil d’aide à la décision pour le pilotage des prestataires.
MOTS CLES
Relations inter-organisationnelles, Externalisation, Mécanisme de contrôle, Opportunisme.
INTRODUCTION
Selon le Baromètre Outsourcing 2005, quatre entreprises sur cinq externalisent six fonctions
ou plus. Les études menées en 2003 puis 2005 révèlent que les organisations manifestent de
plus en plus d’intérêt aux prestations externes en confiant à des entreprises des missions de
manière plus récurrente et portant sur des fonctions de plus en plus proches de leur cœur de
métier. L’externalisation peut alors se définir « comme le recours à un prestataire externe,
pour une activité qui était jusqu’alors réalisée au sein de l’entreprise. Il s’accompagne
fréquemment d’un transfert de ressources matérielles et/ou humaines vers un prestataire
chargé de se substituer aux services internes dans le cadre d’une relation de moyen ou long
terme » (Barthélemy, 1992). La progression rapide des fonctions externalisées amène les
gestionnaires à se questionner sur cette réalité managériale : entre outil de management,
culture d'entreprise, évolution économique et sociale, réductions des coûts ou nécessité pour
se développer ; nombreux sont les motifs qui poussent les entreprises à recourir à de telles
manœuvres.
Le panel des prestations externalisées est vaste et porte sur des activités support allant du
nettoyage ou de la restauration, à des actions stratégiques touchant le cœur de métier comme
la recherche et développement ou encore la production. Certaines entreprises adoptent un
schéma organisationnel totalement nouveau et poussent à l’extrême leur demande de
prestation qui revêt une forme nouvelle où l’entreprise ne dispose quasiment plus de moyens
physiques propres : elles sont alors appelées entreprises virtuelles. Elles « construisent leur
prestation en mobilisant des ressources auprès de sous-traitants spécialisés, et en assurent la
cohérence par une totale maîtrise des flux d’information » (Fulconis et Paché, 2005).
L’objectif de ce travail est de s’interroger sur la manière dont les entreprises gèrent ces
multiples prestataires, compte tenu qui participent désormais directement aux résultats de
l’entreprise. Or, ces relations à gouverner sont complexes. D’une part elles sont multiples, et
nécessitent d’autre part des connaissances spécifiques, telles que des notions de droit pour
l’établissement
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