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L'efficience du marché

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Par   •  23 Février 2012  •  1 787 Mots (8 Pages)  •  1 716 Vues

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PLAN :

I - L’efficience du marché est contestable

A/ Le marché est-il naturellement équilibré ?

B/ Sur des marchés déséquilibrés quels sont les moyens pour revenir à un équilibre ?

II - Est-ce que l’État a les capacités d’influencer sur le long terme les variables macro et microéconomiques ?

A/ L’État peut-il établir des équilibres durables ?

B/ L’intervention de l’État est-elle efficiente et rationnelle ?

De nos jours l’on constate facilement que sur des marchés déterminés, comme celui du travail en France, il y a de graves déséquilibres. Ceci provoque un chômage important et une exclusion sociale cruelle. En premier lieu, il convient de distinguer les équilibres généraux et les équilibres partiels. Il y a un équilibre général quand tous les marchés sont en équilibre et, pour qu’il y ait un équilibre sur un marché, il faut que l’offre soit égale à la demande. Le cadre spatio-temporel se limitera à la France et aux États-Unis de 1929 à nos jours. En ce qui concerne l’équilibre des marchés, il y a deux grandes oppositions théoriciennes. Tout d’abord, il y a les keynésiens qui préconisent une intervention de l’État dans l’économie. A l’inverse, les libéraux et les classiques veulent que l’État n’intervienne pas dans l’économie et qu’il exerce seulement les fonctions régaliennes. Selon eux, le marché s’autorégule et s’équilibre automatiquement. Cela renvoie au principe de la main invisible. Toutefois, il est impératif de savoir si le marché est toujours et partout efficient ? Si l’intervention de l’État permet de rétablir des équilibres durables ? Et si l’intervention de l’État est uniquement souhaitable dans certains cas ?

En premier lieu, nous aborderons l’efficience du marché qui peut être contestée et ensuite nous verrons si l’État a les capacités d’influencer, sur le long terme, les variables micro et macro-économiques.

I - L’efficience du marché est contestable

Sur un marché livré à lui-même, l’on constate que des équilibres s’effectuent naturellement. Cependant, les individus évaluateurs, intuitifs et maximisateurs de la théorie néoclassique n’ont pas toujours un souci de vie collective. Ainsi, les externalités négatives dénoncées par PIGOU montrent bien que les interventions de l’État sont parfois de rigueur.

A/ Le marché est-il naturellement équilibré ?

Selon le principe de la main invisible d’Adam SMITH, l’intervention de l’État serait inutile car l’économie s’autorégule. Léon WALRAS pense lui que l’intervention de l’État va briser l’équilibre général des marchés. Les offreurs s’adaptent à la demande et, comme l’a énoncé JB SAY, les crises sectorielles sont compensées par la croissance d’autres secteurs. L’État n’a donc pas à intervenir dans l’économie pour régler les crises sectorielles. Il en est de même à l’optimum économique de PARETO où aucun agent ne peut améliorer sa situation sans au moins détériorer celle d’un autre agent ; l’intervention de l’État est donc exclue car elle bouleverserait les équilibres.

Cependant, l’on constate d’une manière patente que le marché du travail est déséquilibré en France. Pour les néoclassiques, cela est dû aux rigidités institutionnelles (SMIC, Syndicats, CCN) qui empêchent les salaires de baisser pour parvenir à un équilibre. Cependant, une baisse du salaire entraîne une diminution de la consommation. Cette baisse paraît difficilement réalisable car, comme l’ont énoncé MALINVAUD et CLOWER, les salaires et les prix sont rigides à la baisse à court terme. Pour les néoclassiques, il n’existe qu’un chômage volontaire tandis que KEYNES admet un chômage involontaire du fait du sous-emploi. Selon KEYNES, pour résorber le chômage il faut augmenter la masse monétaire qui fera baisser les taux d’intérêt et augmenter l’investissement. Car, avant d’investir, l’entrepreneur compare la rentabilité de l’investissement avec un placement sur les marchés financiers. KEYNES veut relancer l’emploi par le biais d’une " illusion monétaire " qui va faire baisser le pouvoir d’achat tout en augmentant sensiblement les salaires et plus fortement les prix. Pour relancer l’emploi, l’État peut aussi lancer de grands travaux. Ceux-ci sont financés (ex- post) après coup ; l’État donne des revenus supplémentaires aux ménages, aux entreprises qui vont le dépenser et ainsi augmenter le revenu des entreprises qui vont embaucher.

Pour KEYNES, le niveau de l’emploi est déterminé par le niveau de la production qui dépend de la demande effective. Pour les néoclassiques, c’est l’offre qui va déterminer la demande. Les équilibres sont différents.

Selon WALRAS, en condition de concurrence pure et parfaite (homogénéité des produits, information parfaite, atomicité du marché, pas de barrières et libre circulation des facteurs de production), il peut y avoir un équilibre général mais cette situation semble irréelle sur un marché concurrentiel.

Cependant, l’on constate des déséquilibres patents. Est-ce que cela est dû à l’intervention de l’État ou alors au marché ?

B/ Sur des marchés déséquilibrés, quels sont les moyens de revenir à un équilibre ?

Pour les classiques et les néoclassiques, les déséquilibres sont dus à l’intervention de l’État. A l’inverse, les keynésiens pensent que les déséquilibres sont dus aux carences de l’économie.

La politique monétaire est une arme qui, pour les keynésiens, permet de retrouver l’équilibre. En augmentant la masse monétaire, on fait baisser les taux d’intérêt ce qui permet de relancer l’investissement. De plus, les dépenses de l’État, financées par un déficit budgétaire, permettent selon KHAN (collaborateur de Keynes) de créer des emplois induits. Mais l’augmentation du revenu des ménages a pour effet d’augmenter l’épargne. Chez les néoclassiques, l’épargne est automatiquement égale à l’investissement (financement ex-ante). Pour les keynésiens, l’épargne est générée ex-post et permet d’observer

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