Joseph Schumpeter (Autriche) (1883-1950)
Analyse sectorielle : Joseph Schumpeter (Autriche) (1883-1950). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 14 Septembre 2014 • Analyse sectorielle • 6 380 Mots (26 Pages) • 673 Vues
Joseph Schumpeter (Autriche) (1883-1950)
Mots clés : innovation, entrepreneur, destruction créatrice, cycles
Points du programme : 1.1. Entreprendre et gérer
Concept : la logique entrepreunariale
L'innovation : de l'économie stationnaire à l'évolution économique
Schumpeter met en évidence le rôle déterminant de l'innovation dans l'impulsion du système économique. Il prend comme point de départ une économie stationnaire, nommé circuit économique, et dont les différents éléments structurels se reproduisent à l'identique. La logique de ce circuit économique est celle de l'équilibre général : les mouvements adaptatifs des prix assurent l'adéquation entre les différentes variables économiques, et chaque facteur de production est rémunéré à son prix. Ce circuit économique est caractérisé par la libre concurrence, la propriété privée et la division du travail entre les agents.
Schumpeter montre que le facteur déterminant de cette évolution est l'innovation : celle-ci est au cœur non seulement du processus de croissance, mais aussi de transformations structurelles plus importantes.
On regroupe en général les innovations en deux catégories : les innovations de produit et les innovations de procédé.
L'acteur central de ces dernières est l'entrepreneur. Il incarne le pari de l'innovation, thèse qu'il développa en particulier dans Théorie de l'évolution économique.
Pour Schumpeter, le profit est la sanction de l'initiative créatrice des risques pris par l'entrepreneur. Cette conception est contraire aux économistes classiques qui faisaient du profit la contrepartie des efforts productifs (capital et travail) de l'entrepreneur, alors qu'elle est plutôt du ressort du chef d'entreprise. Cette conception est également contraire à celle, marxiste, qui place l'origine du profit dans la confiscation de la plus-value, c'est-à-dire l'appropriation d'une partie du fruit du travail des salariés par le rentier-capitaliste.
L'innovation revient le plus souvent à détenir une position favorable dans sa branche. Schumpeter considère les monopoles nés de l'innovation comme nécessaires à la bonne marche du capitalisme.
Par ailleurs, les innovations engendrent des effets de synergie au niveau de l'économie. Elles ont des externalités positives en terme d'entraînement sur des secteurs économiques et de créations de nouvelles activités. Pourtant, ces situations de monopole ne durent pas. C'est le jeu de la concurrence qui les banalisent en faisant de la bataille pour le surprofit le moteur du progrès économique, mais aussi le facteur explicatif des mouvements cycliques de l'économie.
Des fluctuations économiques au changement social : la destruction créatrice
L'innovation est à la fois source de croissance et facteur de crise : « destruction créatrice ».
Rythmes économiques et rythmes technologiques
L'observation empirique du système économique montre l'existence, à intervalles réguliers, de cycles économiques où des phases de prospérité alternent avec des phases de dépression.
Schumpeter propose une interprétation des rythmes économiques à la lumière des rythmes ou vagues technologiques : les innovations sont à l'origine de cycles économiques :
• les cycles courts, ou cycles Kitchin, qui durent en moyenne 40 mois et s’expliquent selon lui par des variations de stocks,
• les cycles moyens, dits cycles Juglar, qui durent, eux entre 6 et 11 ans,
• les cycles longs, ou cycles Kondratieff qui s’étalent sur 40 à 60 ans. Ils seraient le résultat d’innovations majeures : machine à vapeur, automobiles
Peter Drucker (Autrichien – émigre aux Etats-Unis en 1937) (1909-2005)
Mots clés : management, rôle du manager, DPO, stratégie.
Points du programme : 1.1. Entreprendre et gérer
1.2. Finaliser, mobiliser et évaluer
Concepts : - la logique managériale : le rôle du manager
- la finalité de l’entreprise
L’ouvrage fondamental de Peter Drucker, publié en 1954, a pour titre « The Practice of
Management » (en français : « La pratique de la direction des entreprises »). Son éditeur affirmait qu’il s’en serait vendu quelques milliers d’exemplaires de plus s’il s’était appelé « Les principes du management ». Mais l’auteur tenait au mot « Pratique », qui reflétait parfaitement la vision qu’il avait de sa discipline.
Celui qui allait devenir « le pape du management » affirmait que les seuls facteurs qui font progresser une entreprise sont les hommes, leur capacité d’innovation et la façon dont ils organisent leurs relations de travail.
L’invention du management moderne
Dès ses premiers travaux, il avait acquis la conviction que le management est « l’institution centrale de la société actuelle ».
Les tâches majeures du management sont la fixation d’objectifs, l’établissement d’un travail productif et d’une satisfaction au travail, la gestion des impacts sociaux de l’organisation (Il fut aussi le premier à montrer que les grandes entreprises ont un poids considérable dans les sociétés où elles opèrent, qu’elles pèsent sur toutes les dimensions de la vie, depuis la politique jusqu’à la vie familiale en passant par les transports, la santé ou le rythme des activités quotidiennes dans les villes).
Le manager se définit par ses rôles : fixer des objectifs, analyser et organiser le travail, motiver et communiquer, mesurer par des normes et former les gens.
La DPO (Direction par objectifs) qui l’a rendu célèbre, est encore appliquée dans la plupart des entreprises.
Les structures des organisations doivent évoluer pour répondre à des problèmes nouveaux.(la structure suit la stratégie)
Les fonctions de base sont le marketing (« moyens pour connaître le client et comprendre si bien
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