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Finance

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Par   •  30 Décembre 2015  •  Cours  •  3 555 Mots (15 Pages)  •  567 Vues

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C’est dans l’ouvrage Le commerce et le gouvernement de Condillac que l’on retrouve la citation: « j'ai dit que les marchés font la loi au gouvernement ». Ceci pose les fondements de la pensée classique sur la question des politiques économiques et plus précisément du rôle de l’état sur les marchés.

Le débat de l’intervention de l’état sur les marchés est né au XVIIIè siècle, et est toujours d’actualité. D’autant plus avec la place prépondérant de l’état dans la crise grecque.

En effet la politique économique, désignant l’ensemble des interventions des administration publiques, a pour objectif de corriger les déséquilibres causés par les défaillances de marché : inflation, chômage, pénuries sur le marchés des biens et services, excès de monnaie…

Les grands courants de pensés structurant notre développement sont, la pensée keynésienne qui consiste en la présence d’un état providence et la pensée classique qui croit en la puissance des marchés et leur auto-régulation.

Nous pouvons naturellement nous poser la question suivante : En quoi la pensé keynésienne va contester celle des classiques et néo-classiques au profit de l’économie réelle ?

Tout d’abords nous pouvions penser suivre l’analyse suivante : Les principes des classiques néo-classiques, et l’intervention de l’état pour soutenir la demande. Mais celle ci ne semblait pas traiter l’ensemble du sujet.

Nous nous pencherons donc plutôt vers : L’approche libéral : dynamique externe de l’économie puis dans un second temps nous verrons L’approche keynésienne : dynamique interne de l’économie.

I. Approche libérale : dynamique externe de l’économie.

La théorie classique et néo-classique croient en une dynamique qui n’a pas besoin de soutient interne pour fonctionner, en effet par le jeu de l’offre et de la demande les marchés s’autorégulent et fonctionnent en interdépendance.

A. Construction de la théorie libérale

Cette théorie s’articule autour de plusieurs notions fondamentales qui sont toutes liées les unes aux autres.

1. Équilibre partiel des marchés

Dans un premier temps nous allons voir comment les marchés, avec l’aide de concepts, peuvent être en équilibre.

a. Le principe de la main invisible.

Le principe de la main invisible fut introduit par Adam Smith en 1776 dans son ouvrage La richesse des nations dans le cadre d’un marché en concurrence pure et parfaite. Cela signifie que chaque individu poursuit un intérêt personnel et que cette recherche conduit à un bien être collectif. En produisant pour leurs intérêts personnels ces producteurs permettent de nourrir la société. De plus le mécanisme de la main invisible permet aux prix de marché et aux prix naturels d’atteindre une situation d’équilibre. En effet lorsque le prix de marché (prix formé par la loi d’offre et de demande) est supérieur au prix naturel (prix qui traduit la valeur objective d’une marchandise), il existe des opportunités de bénéfices qui incitent d’autres producteurs à rentrer sur le marché et par simple augmentation de l’offre le prix se voit diminuer jusqu'à atteindre le prix naturel. Nous voyons donc encore une fois que l’intérêt personnel (chaque producteur à la recherche de bénéfices sur les marchés) amène à un équilibre se formant naturellement.

b. Ce jeu d’équilibre s’applique aussi sur le marché du travail.

La théorie néoclassique étant fondée sur le fonctionnement optimal des marchés, ici il conduit donc à l’équilibre de plein emploi. Les libéraux prônent l’assouplissement de la gestion de la main d’œuvre : licenciement, emplois flexibles, salaires flexibles. Dès lors cela permettrait d’étendre la capacité de l’entreprise à s’adapter aux évolutions du marché. Une entreprise calcul le coût d’un salarié : différence entre coût du salarié et production marginale de ce dernier. Une flexibilité des salaires permettrait de créer des emplois car elle supposerait la réduction du coût du travail. C’est J. Rueff qui a montré que toute rigidité étatique tel que le salaire minimum, déréglerait le marché et empêcherait un équilibre de plein emploi. C’est la rigidité du taux de salaire qui amène à un chômage permanent. On voit ici une première critique de la présence de l’état chez les libéraux.

2. Équilibre général

Walras et Say on tous deux introduit des lois fondamentales dans la pensée classique et néo-classique; la loi de l’équilibre général et la lois des débouchés.

a. Principe et Hypothèse de la loi de Jean-Baptiste Say.

La loi des débouchés est exposée par l’économiste Jean Baptiste Say en 1803 dans son traité d’économie politique est tient en une phrase clef : toute offre crée sa propre demande. On peut modéliser cette affirmation avec un schéma :

Derrière ce schéma il faut comprendre que le revenu distribué à ceux qui ont participés à la production va être dépensé en consommation/épargne, épargne qui va directement se transformer en investissement. La consommation et l’investissement vont amener à la demande et la demande va amener à l’offre. Pour que ce schéma fonctionne c’est à dire que toute offre soit absorbée par sa propre demande il faut que l’intégralité de l’épargne soit transformée en investissement. L’équilibre présenté ici est un équilibre de plein emploi des facteurs de production, si l’emploi de facteur était en sous utilisation alors nous aurions une demande dépassant l’offre. Une conséquence de cette loi est que la croissance ne peut être obtenue que par la stimulation de la production et non par celle de la consommation. De plus J-B Say fait l’hypothèse que la monnaie est neutre dans le sens où elle ne sera pas recherchée pour sa valeur intrinsèque (car elle n’en a pas) mais pour permettre aux échanges. La monnaie n’est donc qu’un voile d’échange. Ce schéma nous amène naturellement vers la loi de Walras.

b. Walras et l’équilibre général des marchés.

Walras énonça la loi de l’équilibre général qui consiste en la réalisation simultanée de l’équilibre sur tous les marchés dans le cadre de la concurrence pure et parfaite, ne s’agissant pas d’équilibre

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