Fiche de lecture : L’aide au développement une fois de plus sous le feu de la critique

Fiche de lecture : L’aide au développement une fois de plus sous le feu de la critique

Les auteurs commencent l’article par la problématique de la pertinence de l’aide aux développement notamment après la crise financière de 2008 et les variations des prix des matières premières. Ils soulignent que L’APD est encore une fois sous les feux des critiques qui même si leurs auteurs changent, elles restent fondamentalement fidèles à celles des auteurs des années 60 !

L’article alloue ensuite une partie aux principales critiques dont a fait l’objet l’APD. Il précise que trois courants, de base antagonistes, se sont mis d’accord pour mener de vives attaques contre l’aide au développement : les néomarxistes, les populistes et les néolibéraux.

Pour les critiques néomarxistes ou radicaux de gauche, l’APD est d’abord un instrument de domination des pays industrialisés sur les pays pauvres ; précisant que cette aide sert avant tout les intérêts des pays occidentaux et de leurs entreprises transnationales. Elle favorise la mainmise sur les ressources des pays en développement par la classe dirigeante des pays occidentaux, tout en contribuant à maintenir les pays pauvres dans une relation de dépendance envers l’Occident. D’ailleurs, La position de la chine comme nouveau donateur suscite les mêmes questionnements !

Quant au courant populiste qui est apparu à la fin de la période coloniale et qui à travers sa principale figure ‘’Raymond Cartier’’ stipule que les colonies sont responsables du retard économique de la France de part ses investissements colossaux pour elles. Ensuite et après la décolonisation, les populistes commencent à parler de dilapidations de l’argent du contribuable français, estimant qu’il valait mieux allouer l’argent publique aux priorités nationales !

La critique néolibérale rejoint les deux premiers en déclarant que l’APD apporte un soutien à des régimes et des dirigeants corrompus et non démocratiques tout en faussant le fonctionnement des marchés, nuisant à l’entrepreneuriat.

Les nouveaux auteurs qui sont principalement des africains ne sont pas en reste par rapport à ces critiques et qui souvent ne font que reformuler les critiques des anciens, rajoutant que l’APD est un frein au développement des pays destinataires qui devraient prendre leurs destins en main en adoptant de vraies politiques de développement.

Les organisations non gouvernementales (ONG) ont elle aussi élevé la voix pour dénoncer une aide inefficace ne contribuant en rien à la lutte contre la pauvreté ni à l’amélioration du bien-être des populations sur le terrain !

Les auteurs se focalisent ensuite sur l’analyse des motivations qui incitent les pays riches à fournir une aide aux pays en développement. Ils commencent par se poser des questions sur les vraies raisons qui poussent les occidentaux à aider les pays pauvres : altruisme ou intérêts économiques et géopolitiques ? Ils avancent que les réalistes voient forcément en l’APD un moyen pour servir les intérêts économiques, financier, géopolitiques des pays donateurs et garantir leur sécurité et, donc, leur survie ! Les idéalistes, quant à eux, pensent que l’aide serait de nature désintéressée et motivée par des préoccupations morales, humanitaires et des valeurs démocratiques, qu’elle viserait à lutter contre la pauvreté et à promouvoir le respect des droits humains. Ces derniers sont souvent taxés de naïveté.

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