Face au marché, l'Etat veut reprendre l'initiative

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1.1- Rôle du prix en économie de marché ?

L'économie de marché est un système économique dont le bon fonctionnement est assuré par le libre jeu des marchés et donc les prix. L'économie de marché s'oppose à l'économie planifiée (ou dirigée) dans laquelle l'Etat centralise les informations économiques et détermine les quantités de biens à produire. Dans une économie de marché, l'offre et la demande sont équilibrées sur tous les marchés par le biais des prix : le prix joue un rôle d'un signal permettant de coordonner les comportements individuels des agents car tous les marchés sont interdépendants.

L'accroissement de la demande sur le marché d'un bien va provoquer des réactions sur d'autres marchés, donc, le prix va être l'information permettant aux agents de savoir quels biens produire, combien de travailleurs embaucher, etc.

Une chute de la demande va se traduire par une diminution de prix : les entreprises vont réduire leur offre et s'orienter vers un autre marché, où la demande s'accroît. Lorsqu'un certain nombre de conditions sont remplies : flexibilité des prix, concurrence pure et parfaite, les mécanismes du marché doivent conduire l'économie à l'équilibre général, situation dans laquelle l'allocation des ressources est optimale.

1.2- Précisez les limites de la régulation par le marché.

Les mécanismes de fonctionnement des marchés seront défaillants en présence de marchés imparfaitement concurrentiels (monopole), mais aussi avec les biens publics ou les externalités.

Les biens publics purs peuvent être consommés par toute personne qui le souhaite, sans qu'on puisse les lui refuser et sans que cela se fasse au détriment de la consommation d'une autre personne : éclairage public, route nationale, sécurité publique. Toute personne peut en profiter, sans restriction.

L'Etat va prendre en charge cette production.

Les externalités ou effets externes sont les conséquences des actions de certains agents économiques sur d'autres agents. Les externalités peuvent être positives mais elles peuvent être négatives si elles entraînent des conséquences défavorables oui nuisibles, on parle alors de déséconomie externe (pollution atmosphérique, nuisances telles que le bruit qui entraînent des dépenses médicales et d'insonorisation pour ceux qui en sont victimes). Ces externalités ne sont pas sanctionnées par un prix. Le marché est défaillant car l'auteur d'une externalité négative ne prend pas en compte les dommages causés par son activité et en cas d'externalité positive, son auteur n'est pas récompensé. Au-delà de ses défaillances, le marché présente des limites. Les mécanismes de marché sont susceptibles d'engendrer des situations de pauvreté ou des inégalités. Il y a parfois contradiction entre la logique du marché et l'équité sociale.

1.3- Les Etats doivent-ils reréguler l'économie mondiale ?

L'Etat ce sont les autorités économiques et monétaires d'un pays qui prennent les décisions de politique économique. J.M. Keynes démontre que les mécanismes économiques ne s'expliquent pas par les comportements individuels mais par des grandeurs globales interdépendantes telles que la production, le revenu, l'investissement, la consommation, l'épargne. Les prix ne sont pas flexibles mais rigides à court terme. Les déséquilibres entre l'offre et la demande sont possibles car les ajustements se réalisent par les quantités et non par les prix. La politique économique désigne l'ensemble des décisions prises par les pouvoirs publics dans le but d'orienter l'activité économique nationale afin que soient réalisés certains grands objectifs économiques et sociaux. Les objectifs économiques visent à traduire ces finalités dans des grandeurs mesurables, mais un économiste britannique, Nicholas Kaldor, résume les quatre principaux à l'aide d'une représentation graphique appelée « carré magique ». Ces quatre objectifs sont l'emploi, la croissance, la stabilité des prix et l'équilibre extérieur.

Les politiques économiques conjoncturelles ont pour but de réguler l'activité économique et de corriger à court terme un ou plusieurs déséquilibres susceptibles de menacer la réalisation de grands objectifs économiques (politique monétaire, politique budgétaire).

En dehors des politiques globales, on trouve aux seins des politiques conjoncturelles :

- les politiques de stabilisation qui visent à lutter contre l'inflation en modérant la croissance de la demande ;

- les politiques contra-cycliques, qui tentent de compenser par des mesures appropriés les variables cycliques de l'activité économique ;

- les politiques de « stop and go » caractérisées par la succession d'actions

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