Endettement et Surendettement

I. S’endetter est-il aussi mauvais que cela ?

Pour les Etats ou les particuliers, l’emprunt est devenu un sujet sulfureux. Pourtant on dit que la consommation soutient la croissance. Et si le bon curseur était un niveau d’endettement qui permette aux emprunteurs de rester solvables ?

A. L’endettement d’un point de vue microéconomique(entreprises et ménages).

1. Les ménages :

« Rester raisonnable »

Utilisé avec modération, l’endettement n’est pas inutile : il permet de satisfaire un plaisir, un achat nécessaire, une espérance - par exemple celle de gagner plus, en investissant dans un projet. Autant d’objectifs qui soutiennent la croissance et qui, en l’absence d’emprunt, devraient être différés. Ce n’est pas le recours au crédit qui pose problème, mais son remboursement, soumis aux intérêts qui paient à la fois le temps et le risque du prêteur. Pour être gérable, il faut qu’une dette reste raisonnable , un particulier doit être capable de la rembourser à hauteur de leur propre épargne."

« Créer un fichier positif »

S’endetter n’est pas un mal quand il s’agit de financer un projet ou de pallier une difficulté provisoire. Or, le décalage actuel entre baisse de la consommation et explosion du recours au crédit montre que cet argent sert à survivre et non à consommer. Il faudrait instaurer un registre positif des crédits permettant de vérifier la solvabilité des emprunteurs. En Belgique, où ce registre existe, le surendettement moyen est de 15 000 €, contre 38 000 € en France. Paradoxalement, l’absence de fichier crée des inégalités : l’offre de crédit est concentrée sur certaines catégories, sans réelle vérification des prêts souscrits, tandis que des citoyens ayant un emploi précaire en sont privés."

En 2012, le taux d’endettement est de 83% des revenus disponibles, ce taux n’était que de 48% en 1996.

2. Les entreprises :

B. L’endettement d’un point de vue macroéconomique(pays).

« Un véritable effet de levier »

Etant donné que le Solde des Transactions Courantes (STC) est rarement nul, l’économie nationale se trouve être en besoin de financement. L’épargne nationale est donc insuffisante par rapport aux besoins de financement. La croissance nationale compte alors sur les capacités de financement des autres nations par le biais de l’endettement. Tant que le taux de croissance reste supérieur au taux d’intérêt, le pays peut raisonnablement accroître sa dette externe. D’ailleurs un pays emprunteur peut devenir prêteur par la suite comme l’illustre l’exemple des USA : débiteurs à la fin du XIXe avant de devenir la première puissance mondiale et un prêteur après 1945.

L’avantage de l’endettement est qu’il permet d’augmenter les revenus de l’exploitation et donc le rendement des capitaux propres. Mécaniquement, lorsque l’entreprise s’endette, les détenteurs des capitaux propres augmentent leur risque parce qu’ils devront en priorité rembourser les créanciers. Ainsi, ce risque accru induit par l'endettement mérite une rémunération supérieure. C’est ce que l’on appelle un effet de levier.

II. De l’endettement au surendettement.

A. Le surendettement des agents économiques tels que les ménages et l’entreprise.

1. Les ménages :

 Causes du surendettement

2 types de surendettement : passif et actif.

Passif : - résultat d'un accident de la vie : décès, divorce, licenciement, etc.

(Il représente environ deux tiers des dossiers déposés devant la commission de surendettement de la Banque de France.)

Actif : - excès de crédits alors que les ressources restent identiques

- résultat d'une accumulation de problèmes (panne de voiture, redressement fiscal, frais dentaires…)

- série de dépenses mal contrôlées (valeur des cadeaux de Noël, dépenses de vacances…).

(Il représente près d'un tiers des dossiers déposés devant la commission de surendettement de la Banque de France.)

 Conséquences du surendettement

4 conséquences remarquables : médicales, psychologiques, sur le logement et exclusion culturelle.

Médicales :

- plonge les

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