En Quoi Les défaillances D'un Marché Concurrentiel Le Rende-t-elle Inefficace ?
Dissertations Gratuits : En Quoi Les défaillances D'un Marché Concurrentiel Le Rende-t-elle Inefficace ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dadouu • 23 Mars 2014 • 1 073 Mots (5 Pages) • 1 446 Vues
En quoi les défaillances d’un marché concurrentiel le rende-t-elle inefficace ?
Aujourd’hui, le marché est au cœur de nombreuses économies. Il détermine notre quotidien. Le marché concurrentiel est un lieu, fictif ou réel, de rencontre entre des offreurs et des demandeurs qui échangent des quantités de biens ou de services contre de l’argent, les prix et les quantités correspondantes étant fixés par la loi de l’offre et de la demande. Cependant, le marché peut se révéler ne pas toujours être efficace.
On peut se demander quelles sont les conditions d’efficacité et les limites du marché ? Pour répondre à cette question, nous verrons tout d’abord que le marché n’est efficace que sous certaines conditions, puis nous en montrerons certaines limites.
Pour que le marché soit véritablement efficace, les économistes ont inventé un marché sur lequel la concurrence est dite pure et parfaite. En effet, pour qu’un marché possède les conditions d’efficacité, encore faut-il qu’il soit parfaitement concurrentiel. Les économistes définissent ainsi les hypothèses de concurrence pure et parfaite. L’hypothèse d’atomicité pose que les offreurs et les demandeurs sont à ce point nombreux qu’aucun ne peut agir sur les prix, qui ne dépendent que du marché, c’est à dire de la confrontation entre l’offre et de la demande. L’hypothèse d’homogénéité revient à considérer que tous les produits d’un même marché sont identiques. L’hypothèse de mobilité dit que les facteurs de production peuvent passer d’un marché à un autre sans difficulté. Cela se joint à l’hypothèse de libre entrée/sortie : tout individu, toute entreprise par exemple, peut entrer ou quitter un marché quand bon lui semble. L’hypothèse de transparence stipule que chaque individu sait tout sur tout lorsqu’il réalise un échange. Enfin, pour qu’un marché soit efficace, il faut encore que rien n’empêche les individus de faire leurs choix par hypothèse efficaces, et notamment pas de règlements provenant de l’Etat, par exemple. On appelle cela l’hypothèse de fluidité.
Le marché tel qu’il a été pensé par les économistes ne fonctionne donc bien que sous ces conditions.
Cependant, même en supposant que les hypothèses de concurrence pure et parfaite soient réalisées, le marché est défaillant.
L’argument d’Adam Smith selon lequel l’intérêt personnel aboutit à l’intérêt général n’est pas toujours vrai : certaines activités industrielles ou agricoles qui choisissent d’obtenir un maximum de profit peuvent contribuer à dégrader l’environnement. C’est ce que les économistes appellent une externalité négative. Pour illustrer ce fait, l’illustrateur Chappatte a réalisé une caricature intitulée « Le Temps ». Elle met en scène un chef d’entreprise demandant au producteur de réduire « ces » exportations, autrement dit le nuage de fumée sortant de son usine et dégradant l’environnement.
Par ailleurs, selon sa logique de l’intérêt, le marché ne peut pas prendre en charge la production de biens (ou services) collectifs, pourtant importants pour la satisfaction de l’intérêt général. Les biens collectifs sont des biens que l’on peut consommer sans nuire à leur consommation par d’autres personnes, et sans qu’on sache qui les consomme vraiment, comme l’éclairage public. Si bien qu’il n’est dans l’intérêt de personne de produire ce bien. Effectivement, les individus auront tendance à laisser leur voisin acheter un lampadaire pour
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