Dissertation sur l'ONU, partie III: Le faible budget de l’ONU dépendant de la volonté de financement des Etats est un frein aux interventions internationales

II. Le faible budget de l’ONU dépendant de la volonté de financement des Etats est un frein aux interventions internationales

A. K

On parle peu des moyens de l’ONU alors que c’est dans ce secteur qu’elle connaît les plus grosses difficultés. Malgré son prestige incontestable, l’ONU étant donné ses moyens se rapproche plus d’un micro Etat que du « super » Etat auquel elle est généralement associée.

Avec un budget de 2 milliards et des dépenses supérieures à 15 milliards, le budget de l’ONU est 40 fois inférieur à celui dont bénéficie le Pentagone à lui seul.

Le budget de l’ONU provient essentiellement des grandes puissances notamment les Etats-Unis, l’Allemagne, le Japon ou encore la France et le Royaume-Uni. La moitié de ses ressources proviennent de la contribution volontaire des états membres et ce sont eux aussi par conséquent qui contrôlent d’une certaine façon sa puissance, son autorité et sa direction. Les pays qui financent l’ONU ne mettent à sa disposition qu’une infime partie de leur budget ce qui montre un manque considérable de volonté des pays membres de donner à l’ONU les moyens adéquat pour remplir ses mandats. Par exemple le plan de sauvetage de Wall Street (2008) s’élevait à 700 milliards de dollars, soit 47 ans de financement de l’ONU. De plus, les pays les plus riches peuvent corrompre le bon déroulement des opérations en rançonnant les besoins de l’ONU sur le long terme.

Au-delà d’un budget faible l’ONU doit face à de long retard de paiement voir de non-paiement des contributions des états membres. En 2007, lors des contributions des états au 31 janvier seuls 31 sur 192 avaient payés leur contribution.

Dès lors il n’est pas surprenant de voir que le budget de l’ONU soit très faible au regard de ses ambitions. En 2006 sont budget était de 3,8 milliards de dollars ce qui ne lui permet pas d’agir efficacement sur tous les fronts et l’obligent par conséquent à choisir où agir. Avec son faible budget l’ONU reste très dépendante des états qui la finance.

On peut constater que les dépenses militaires augmentent rapidemment et que les fonds restent très faibles alors que le but premier des nations-Unies est d’assurer la paix et la sécurité internationale. Il est à la base que sans fonds, une organisation ne peut fonctionner efficacement. Les états devraient se poser la question de leur volonté politique à faire fonctionner cette organisation.

Se pose alors la question de la crédibilité : l’ONU est à plusieurs reprises allée dans le sens de ses contributeurs les plus importants et n’a pas sanctionné certaines actions qui transgressaient les avis du conseil de sécurité. Son action est donc limitée par les grandes puissances et notamment celle des Etats-Unis.

B. Les Etats-Unis principaux contributeurs imposent leur volonté à l’action de l’ONU

Les Etats-Unis ont une grosse part de responsabilité dans l’organisation des Nations-Unies. En effet, ils sont les principaux fondateurs de l’organisation et les plus gros contributeurs. Ils financent ainsi 22% du budget total de l’ONU, et également le PAM (programme alimentaire mondial) ainsi que les opérations de maintien de la paix. Force est

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