De La Société Industrielle à La Société De Communication
Rapports de Stage : De La Société Industrielle à La Société De Communication. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Décembre 2013 • 2 411 Mots (10 Pages) • 707 Vues
De la société industrielle à la société de communication
Introduction.
Après une période de reconstruction consécutive au second conflit mondial viennent les «Trente glorieuses». Celles-ci se caractérisent par une forte croissance économique, l'essor de la société de consommation de masse et l'instauration du plein emploi. Cette période est interrompue au milieu des années 1970 (choc pétrolier de 1973).
Une nouvelle période débute, les sociétés occidentales sont bouleversées par le processus de désindustrialisation (délocalisations et mutations industrielles), le développement d'un chômage massif et la remise en cause de l'État providence, cette « crise » favorise l'affirmation de nouvelles puissances mondiales. L’économie de plus en plus mondialisée met en relation de plus en plus étroite et en concurrence les pays de la planète.
• Pourquoi a-t-on qualifié la période de 1945 aux années 70 de « trente glorieuses » ?
• Quelles transformations le monde connaît-il à la fin du XXème siècle ?
I. Les « trente glorieuses » 1945 / 1973
À partir de 1950, le monde connaît une période de croissance économique exceptionnelle. Résultat de l’action conjuguée des institutions internationales issues du second conflit mondial, de gains de productivité et du rôle joué par l'État dans la vie économique et sociale, les Trente Glorieuses entraînent de profondes mutations sociales.
A. Un croissance sans précédent.
La reconstruction de l'Europe est quasiment achevée en cinq ans. Jusqu'en 1973, les pays développés connaissent une phase de croissance économique sans précédent. Le volume du PNB par habitant croît à un rythme annuel de 3,9 % entre 1950 et 1970. La productivité connaît elle aussi un accroissement spectaculaire dépassant les 4 % par an.
Des rythmes de croissance variables. Tous les pays n'enregistrent pas les mêmes résultats. Les États-Unis et le Royaume-Uni connaissent des taux de croissance inférieurs à d'autres États industrialisés (autour de 5 % pour l'Allemagne et l'Italie, 4 % pour la France). Le Japon atteint des niveaux de crois¬sance exceptionnels avec une moyenne de 8 % entre 1950 et 1973. Le plein-emploi - le chômage entre 1950 et 1973 atteint seulement 1,5 % pour les pays européens appartenant à l'OCDE - et un faible taux d'inflation accompagnent cette croissance économique.
Un accroissement des échanges. Après la phase de reconstruction des années 1950, les échanges mondiaux triplent entre 1960 et 1973. Les pays riches (États-Unis, Europe, Japon) réalisent à eux seuls 66 % de ces échanges. Ce développement du commerce mondial reste limité à la sphère des pays capitalistes, rejoints au début des années 1970 par quelques pays du Sud ; il exclut l'URSS et les démocraties populaires, qui ne parti¬cipent pas à ce mouvement de libéralisation des échanges mondiaux mené sous la tutelle des États-Unis.
Les pays d'économie socialiste fonctionnent en effet selon un autre modèle. La collectivisation des moyens de production et la planification rendent difficile toute compa¬raison avec les pays capitalistes. Avec la création du CAEM en 1949, les économies de l'URSS et des démocraties popu¬laires sont reliées entre elles, mais interviennent peu dans le commerce
B. Une grande diversité de facteurs.
Une croissance sous influence américaine. Le rôle majeur joué par les États-Unis au cours de la Seconde Guerre mondiale se confirme avec la reconstruc¬tion des pays européens. Les transferts technologiques et les investissements américains sur le continent favorisent en effet des taux de croissance historiques. Par ailleurs, la stabilité monétaire née des accords de Bretton Woods (1944), l'octroi de prêts ou d'aides dans le cadre du plan Marshall (1947), la libéralisation des échanges et le développement du commerce international avec la création du GATT (1947), révèlent la prépondérance des États-Unis dans l'économie mondiale.
Croissance fordiste et État interventionniste Cette nouvelle organisation du travail permet d'accroître la productivité et de produire en très grande quantité des biens identiques (standardisation). Très utilisée par les entreprises dans le secteur de l'automobile, elle se caractérise par la généralisation du travail à la chaîne. Les gains de producti¬vité réalisés s'accompagnent d'une politique de salaires élevés favorable à une augmentation du pouvoir d'achat.
C'est aussi au cours de cette période que l'État connaît une extension de ses prérogatives. Les gouverne¬ments issus du second conflit mondial s'inspirent des tra¬vaux de l'économiste J.M. Keynes. L'intervention de l'État dans la vie économique et sociale vise à stimuler et relan¬cer la croissance. Elle se traduit par une augmentation des aides publiques afin d'assurer aux citoyens une plus grande protection sociale (assurance-maladie, assurance-chômage, retraites, etc.). Les structures de l'État provi¬dence, en privilégiant une plus grande solidarité entre les ménages et une redistribution des revenus, favorisent la consommation, une meilleure formation des individus (massification du système scolaire) et le développement du secteur recherche-développement, qui suppose de lourds investissements. Le « baby-boom »
La poussée démographique dans les pays développés, appelée baby-boom, atteint un maximum en 1947-48 et décroît progressivement à partir du début des années 1960. Elle se caractérise par une forte reprise de la natalité. La France gagne presque 7 millions d'habitants, soit un chiffre supérieur au croît réalisé entre 1851 et 1946. L'impact du baby-boom sur la croissance est difficile à quantifier. Celui-ci favorise cependant un accroissement de la demande de biens et de services (logements, crèches, écoles et loisirs).
C. De profondes mutations sociales.
Les Trente Glorieuses bouleversent les sociétés des pays développés en modifiant la structure de la popula¬tion active. Une forte diminution du nombre d'agriculteurs (cette évolu¬tion est le résultat de la modernisation des techniques et de l'exode rural). L'expression « fin des
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