Dans une société capitaliste, à quoi servent les organisations ?

Dans une société capitaliste, à quoi servent les organisations ?

Organisations : groupe d’individus en interaction, ayant un but commun.

Certaines agissent pour renforcer la marchandisation de la société, d’autres freinent ce phénomène.

Société capitaliste (différent de système capitaliste) : dominée par le marché et par les relations marchandes, cette société implique que de plus en plus d’objets réels ou fictifs sont marchandisés (ils passent par le marché, ils sont payants). Ex : parking payant, eau payante

Influence l’orientation du développement (impérialisme capitaliste) : cherche à s’étendre partout en diffusant l’idée que le développement et la croissance passent nécessairement par des économies de marché.

Système capitaliste : fondé sur la propriété privée des moyens de production, la recherche du profit et son appropriation par le capitaliste, le principe de l’accumulation du capital, des relations de travail entre capitalistes et travailleurs basées sur le salariat.

Cf : Polanyi, La Transformation – thèse désencastrement

Dans un système capitaliste, quelles sont les organisations ?

3 types d’organisations :

L’Etat 

Les entreprises

Les associations

L’Etat : organisation qui crée les organisations, fixe les règles du marché, donne les moyens juridiques que les organisations existent. En France, c’est en 1867 qu’il a été possible de créer les sociétés anonymes, c’est en 1824 que cette création a été libre en GB. Auparavant, les sociétés anonymes devaient être préalablement autorisées par l’Etat. Comme ce dernier pouvait retirer cette autorisation, on faisait face une incertitude juridique qui empêchait le développement de ces sociétés.

En 1884, la loi Waldeck-Rousseau autorise la création libre de syndicats. La CGT est créée 2 ans plus tard.

En 1901, est proclamée la liberté d’association.

L’Etat est une organisation qui régule le marché, le crédo libéral est la non intervention de l’Etat du fait des mécanismes d’autorégulation du marché. En réalité, s’il est laissé à ses propres forces, il s’autodétruirait.

Que ce soit Marx ou Schumpeter, ils ont tous deux montré la tendance naturelle du système capitalisme a évolué vers le monopole (phénomène de concentration). Les ordo libéraux (libéraux allemands) montrent que la première fonction de l’Etat est de réguler la concurrence pour éviter la constitution de monopole. Deuxièmement, on voit bien, avec les crises à répétition du capitalisme que l’Etat doit intervenir pour éviter que ces crises n’aboutissent à la destruction du système, voire même de la société. Exemple : en 1929 il a fallu l’intervention de l’Etat à travers le New Deal pour remédier aux conséquences de la crise économique aux Etats-Unis. En 2008, il a fallu sauver les banques pour éviter l’écroulement total du système financier. (conséquences faillite Lehmann Brothers catastrophiques au niveau macro).

Le système capitaliste marchandisant toutes les relations n’inclue donc que les gens qui ont une certaine valeur marchande. Il est donc à la fois un système d’inclusion mais aussi de sélection qui aboutit à l’exclusion d’une partie des membres d’une société.

En 2016, Pierre Noel Giraud – La société de l’homme inutile : nous sommes dans des sociétés (à l’échelle nationale et mondiale) où une partie de la population n’a plus besoin de l’autre. Le rôle de l’Etat dans ce contexte est d’augmenter d’une part la capacité d’intégration des individus, ce qui passe en particulier par des politiques de formation et d’éducation. On remarque un lien fort entre les difficultés de l’éducation nationale et la montée du chômage, les 120 000 jeunes qui sortent de l’école sans diplômes sont ceux qui feront face à des difficultés d’intégration sociales dans le futur.

L’Etat met en place des modalités de relation hors marché, en particulier la protection sociale qui commence par la mise en place du RSA et permet à chacun une certaine protection contre des aléas de la vie. Il met un certain nombre de systèmes qui garantissent une certaine démarchandisation des relations humaines. Par exemple, tout le monde est couvert par la sécurité sociale, paie le même prix, qu’il soit malade ou non.

(cf : Film - l’avocat des damnés)

Les entreprises : François Perroux dans Le capitalisme (Que sais-je) dit que l’entreprise est l’institution cardinale du capitalisme. Elle est le microcosme de la société capitaliste, c’est-à-dire que son fonctionnement reproduit en petit le système capitalisme dans son entier. L’intérêt des entreprises est de développer la marchandisation au maximum de toutes les relations dans la société car c’est cette marchandisation qui leur permet de faire du profit. Elles sont donc l’outil fondamental du « toujours plus » qui caractérise la société capitaliste. Initialement, l’entreprise est composée d’une personne (pas encore une organisation), elle devient une organisation quand l’entrepreneur embauche. Mais les entreprises individuelles, c’est-à-dire où un entrepreneur prend la responsabilité de l’action économique de l’entreprise sur son

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