Compte Tenu De Leur rôle Spécifique Dans L'économie, Les Entreprises Bancaires Adoptent-elles Toutes Le même Modèle ?
Recherche de Documents : Compte Tenu De Leur rôle Spécifique Dans L'économie, Les Entreprises Bancaires Adoptent-elles Toutes Le même Modèle ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar itbdu93 • 29 Mars 2015 • 2 054 Mots (9 Pages) • 993 Vues
Compte tenu de leur rôle spécifique dans l’économie, les entreprises bancaires adoptent-elles toutes le même modèle ?
Le secteur bancaire français évolue sous l’influence de multiples facteurs, à la fois structurels et conjoncturels. Cette adaptation concerne l’ensemble des activités exercées par la banque. Les banques remplissent un rôle économique important en forme de monopole (création monétaire et réallocation monétaire) et distribuent de nombreuses prestations de services induites, bâties autour des flux de capitaux, voire des fortunes des clients. Cette production réalisée avec et pour l’argent d’autrui, en diverses monnaies, selon un florilège d’échéances, constitue leur métier. Le secteur bancaire a considérablement évolué au cours des 25 dernières années, tant du point de vue des structures que de celui de la règlementation ou encore des évolutions de la demande des consommateurs. Avec une rapidité surprenante, ce secteur, naguère, largement administré par l’état, a su profiter du décloisonnement et du désengagement progressif des pouvoirs publics pour se moderniser et se réorganiser, en développant fortement son offre de services et en réaménageant en profondeur ses structures.
Nous aborderons dans une première partie les différents modèles de banque ainsi que leurs activités et dans une seconde partie les évolutions auxquels elles sont confrontées pour adapter leur modèle ainsi que leurs impacts.
I) Les banques selon leur statut juridique et leur activité
a) En fonction de leur statut juridique ou encore de leurs types d’actionnariat, il existe trois catégories de banques: à savoir :
- la banque coopérative, connue également sous le nom de banque mutualiste, la banque coopérative se caractérise par son mode de contrôle généralement assuré par leurs sociétaires disposant d’un double statut. Ces sociétaires qui sont à la fois actionnaires (associés) et clients (usagers) peuvent être des particuliers, des syndicats, des mutuels, des associations et même des collectivités publiques) avec un principe lors des décisions prises en assemblée générale, une personne, une voix, et non une action, une voix. Les banques mutualistes valorisent leur modèle de fonctionnement dans leur communication. Cependant la voix des sociétaires est souvent très faible. Les sociétaires malgré leur droit de vote ont en fait un pouvoir plus que limité sur le fonctionnement et les prises de décisions face à une technostructure et une administration totalement maîtrisées par un pouvoir central. En France les principales banques mutualistes sont le réseau BPCE, les caisses régionales du Crédit Agricoles et le Crédit Mutuel.
- En ce qui concerne la banque commerciale, elle vise à réaliser des bénéfices sur toutes les opérations qu’elle effectue, l’objectif étant de maximiser les profits pour satisfaire les actionnaires. C’est une entreprise privée qui met à la disposition de ses clients différents produits, notamment des crédits, des placements ou des épargnes, et des assurances.
- Pour ce qui est de la banque publique, comme son nom l’indique, elle appartient à des acteurs publics comme l’État, les collectivités ou les établissements publics. Elle est là pour permettre de fournir des services aux citoyens, mais cette forme de banque est en recul, les Etats favorisant la privatisation des banques depuis la loi de libéralisation de 1984. La banque postale, la Caisse des Dépôts et consignations ou encore les caisses de crédit municipal en font partie.
b) La loi du 24 janvier 1984 a révolutionné le secteur bancaire en permettant aux établissements financier d’élargir leur champ d’activité notamment en se positionnant sur les activités de change et de marché.
On peut schématiquement distinguer :
- les activités de banque de détail (particuliers, professionnels, petites entreprises),
- les services financiers spécialisés (crédit à la consommation, affacturage, bancassurance) et les services non financiers (immobilier, location de véhicules, de matériel informatique, etc.) qui complètent les offres de la banque de détail
- les activités de banque d’entreprises (moyennes et grandes), désignée comme Banque de Finance et d’Investissement (BFI)
- la « banque privée », dédiée à la gestion de fortune
- les activités sur les marchés financiers
- les activités de banque d’affaires (fusions-acquisitions, introductions en Bourse et marché primaire actions)
- les activités de capital-risque, capital-développement, LBO (Leverage Buy-Out)
- les activités de gestion d’actifs ou asset management, qui regroupent différentes formes de gestion (OPCVM ou mandats de gestion), et celles de conservation des titres.
Ces métiers se distinguent les uns des autres par leur profil de risque, comme par leur capacité d’industrialisation et leur rentabilité ce qui se retrouve dans leur organisation ainsi que dans la gestion de leur bilan.
Plus généralement on peut se demander si le modèle de banque universelle n’est pas trop communément adopté par les établissements français, tous développant des offres comparables à l’adresse des mêmes segments privilégiés de clientèle d’où une volonté des établissements de se distinguer par de nouveaux modèles plus attractif et en phase avec l’évolution des modes de commercialisation développés par les autres secteurs d’activités.
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II) Les évolutions et leurs impacts sur l’organisation des banques
a) L’évolution de la banque dans son environnement :
Le secteur bancaire Français a considérablement évolué au cours des vingt-cinq dernières années, tant du point de vue des structures que de celui des statuts et de la réglementation imposés par les comités de Bale par exemple.
Avec une rapidité surprenante, ce secteur, par le passé largement administré par l’Etat, a su profiter du décloisonnement et du désengagement progressif des pouvoirs publics pour se moderniser et se réorganiser, en développant fortement son offre de services et en réaménageant en profondeur ses structures.
La libéralisation de l’environnement économique et financier a entrainé une diversification des activités et des métiers.
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