Bulle immobilière

Commençons cet article par un petit rappel de ce qu’est une bulle immobilière, pour être sûr de bien comprendre la suite des évènements. Sur les marchés financiers et en économie, on évalue le prix de l’immobilier par le prix moyen du mètre carré au sein d’un pays. Afin de donner une description pertinente de l’évolution de ces prix, il convient d’intégrer un référentiel. Généralement, le référentiel sera l’IPC (Indice des prix à la Consommation). Ainsi, on peut définir simplement la surévaluation du prix de l’immobilier, synonyme généralement de formation de Bulle.

C’est exactement ce qu’il s’est passé en Espagne. L’engouement pour l’accession du bien immobilier, plutôt que la location est un héritage politique datant des années 70. Elle confère un avantage fiscal intéressant. En effet, 15% du montant des intérêts d’emprunt immobilier sont directement déductibles du revenu. Les ménages n’hésitent donc pas à s’endetter. Le montant de la dette privée concernant l’immobilier augmente de 25% par an environ entre 2001 et 2005. Notons que presque la totalité de ses emprunts sont à taux variables. Nous le verrons par la suite,

Pour le gouvernement socialiste, qui a bouclé la semaine dernière le vaste processus de restructuration du secteur financier entamé en 2009, la facture publique est déjà assez lourde.

Lors de la première phase, en 2009-2010, il a versé quelque 10 milliards d'euros, sous forme de prêts pouvant durer jusqu'à cinq ans.

Pour la seconde étape, initiée en avril, ce sont 7,551 milliards d'aides publiques qui ont été injectés dans quatre caisses d'épargne, via une nationalisation, là encore pour une durée maximale de cinq ans.

Le bilan est positif: le nombre de caisses, maillon faible du secteur espagnol, est passé de 45 à 15 grâce aux fusions, tandis que la grande majorité d'entre elles sont devenues des banques, mieux gérées et capitalisées.

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