Analyse De La Compétitivité Portuaire
Analyse sectorielle : Analyse De La Compétitivité Portuaire. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar kessemtiniamira • 15 Avril 2014 • Analyse sectorielle • 474 Mots (2 Pages) • 751 Vues
La réforme portuaire de 2008 en France est une réponse au manque de compétitivité des grands ports maritimes (GPM) français au regard de leurs homologues européens. La part de marché globale des ports français en Europe est ainsi passée de 17.5% à 13.5% entre 1989 et 2008 (MEDDAT, 2008). Les causes de cette baisse d’attractivité sont à rechercher dans des facteurs externes et internes aux ports français. Tout d’abord, la mondialisation des échanges, l’ouverture progressive du marché unique européen et la globalisation des entreprises ont généré une forte croissance des flux de marchandises, négociées, transportées, et commercialisées par des multinationales faisant jouer systématiquement la concurrence entre les ports. Cette tendance s’est accompagnée de la conteneurisation des produits, de la massification des trafics maritimes, de la volatilité des schémas logistiques et d’une forte hiérarchisation des ports qui sont passés du statut de pivot des échanges « de port à port » à celui de maillon dans une chaîne de valeur logistique « de porte à porte » (Robinson, 2002). Dans ce contexte, des problèmes internes à l’organisation des ports français les ont progressivement décrédibilisés face à leurs concurrents européens (Barjeux et Cadiet, 2002). L’organisation du travail, le mode d’exploitation des terminaux, l’aménagement des dessertes terrestres, la gouvernance et les missions des ports français n’étaient plus en en phase avec les exigences du marché (Cour des Comptes, 2006 ; Bolliet et al., 2007).
1 Il s’agit des trafics transitant par des ports étrangers pourtant plus éloignés du lieu de prise e (...)
2La réforme des GPM de 2008 a pour objectif de placer les ports en situation de regagner des parts de marché en Europe. Une plus grande efficacité portuaire doit se traduire par la récupération d’une partie des trafics « détournés » par les ports étrangers1, par l’attraction d’activités logistiques liées aux ports, par le développement des créations d’emplois liés au commerce.
3Pour parvenir à ces objectifs, la loi 2008-660 du 4 juillet 2008 portant création des GPM (en lieu et place des ports autonomes) instaure des missions et des outils nouveaux propres à accroître la compétitivité de chaque port (Rézenthel, 2008-1 et 2008-2), en particulier : le commandement unique sur les terminaux, des instances de gouvernance modernisées, la promotion du report modal et de la massification des pré et post acheminements, les projets stratégiques qui synthétisent le projet de développement du port (Lacoste et Gallais Bouchet, 2010). De façon peut-être moins immédiatement visible mais toute aussi importante, le législateur a prévu trois mécanismes afin de limiter la concurrence entre les ports nationaux et d’améliorer les relations entre le port et son hinterland : les conseils de coordination interportuaire, les groupements d’intérêt public, les prises de participation hors de la circonscription portuaire. Ces instruments de partenariat reposent sur des rapports qui peuvent être synthétisés selon trois caractéristiques (Document 1):
Leur transversalité : s’agit-il d’un partenariat entre ports d’une
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