Une brève histoire de la pensée économique

Chapitre 1 : petite histoire de la pensée économique :

Pensée économique et Histoire sont indissociables. La pensée répond aux problèmes de leur temps, avec des moyens intellectuels du moment.

l) Les Précurseurs :

a) D’Aristote à Saint Thomas d’Aquin : le commerce tenu en suspicion:

La pensée de l’Eglise est celle du Moyen Age, hérité de le vision d’Aristote, mais au 12ème 13ème siècle, on trouve des bouleversement notamment à cause de l’essor du commerce et des villes, des 1er marchands et des 1eres pensées laïque et scientifique. Avec ce développement, la papauté, et surtout Grégoire VII, se doit d’adopter une doctrine relatives aux questions du commerce, avec les bénéfices, les priorités, les prêts à intérêt, … → Somme théologique de Saint Thomas d’Aquin, qui codifie ici toutes ces questions. Aristote refuse la communauté des biens, mais condamne la quête illimitée de la richesse, considérée comme un vis, ainsi que le commerce et l’activité financière. « Le négociant porte son effort vers le gain, qui introduit la cupidité dans le cœur des citoyens. » (St Thomas d’Aquin). La propriété est licite car on apporte un meilleur soin à son propre intérêt. Aussi, si le commerçant vise subvenir à ses besoins, ou a prodiguer la charité, son action est légitimée, et doit donc prodiguer le juste prix.

b) Du 16ème au 18ème siècle : une lente légitimation du gain :

1) Le mercantilisme : gagner l’or par le commerce :

Au 15ème et 16ème siècle, on voit apparaitre de nombreuses découvertes qui changent l’économie et la vision du monde contemporain, de nombreuses révolutions artistique et intellectuelle. On voit avec la Renaissance se développer une culture scientifique et une vague d’industrialisation. Les familles bourgeoises deviennent des gestionnaires de finance pour les grands. Le mercantilisme nait avec la colonisation du nouveau monde, qui envisage l’économie comme la science des affaires du Prince où le guide suprême est l’Etat. Au 16ème, l’or influe suite aux conquêtes espagnoles et portugaises. Le développement du commerce extérieur et l’émergence des exportations font parties des préoccupations du mercantilisme. La puissance du royaume repose sur l’or, qu’il faut soit attirer par l’exportation, soit retenir par le protectionnisme.

La production est encourage pour permettre les exportations, cette politique est symbolisée par le mercantilisme français et le colbertisme. Les manufactures d’Etat, les aides accordées ou encore la construction de routes sont des idées du mercantilisme. L’afflux d’or au 16ème siècle va entrainer de l’inflation. Godin et Cantillon sont les 1ers quantitativistes, et pour eux, les prix évoluent en fonction inverse de la quantité d’or. L’inflation est bonne car elle augmente les prix de la terre et facilite la levée des impôts. Le principal apport des mercantilistes est dans la valorisation du commerce et le progrès industriel. Ils sont interventionnistes, le Roi doit donc réglementer, taxer, contrôler la circulation des produits.

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