Subprimes
Étude de cas : Subprimes. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar Alpha • 26 Avril 2013 • Étude de cas • 424 Mots (2 Pages) • 662 Vues
Les subprimes sont des crédits immobiliers gagés sur le logement de l'emprunteur (principe de l'hypothèque), avec un taux d'emprunt fixe les premières années, puis variable au cours du temps.
L'octroi de subprimes s'est particulièrement développé aux Etats-Unis de 2001 à 2006, période au cours de laquelle le volume des crédits accordés à des emprunteurs peu ou moyennement solvables a atteint 640 milliards de dollars.
Les prêts subprimes étaient considérés comme risqués mais globalement sûrs et rentables, tant que le prix de l'immobilier américain connaissait une hausse rapide et continue.
En cas de défaut de paiement des emprunteurs, les prêteurs revendaient facilement les logements hypothéqués.
Les taux des emprunts étaient dans l'ensemble indexés sur le taux directeur de la Banque centrale américaine – la FED, taux directeur que la FED avait fortement fait baisser de 2000 à 2003 (jusqu'à atteindre 1 %).
Les banques et les organismes de crédit spécialisés qui avaient accordé les subprimes ont « titrisé » une importante partie de ces créances, revendues par lots de 1500 à des « rehausseurs de crédit » (autres organismes financiers) sous la forme d'une obligation à risque, nommée « ABS ».
Ces rehausseurs de crédit ont ensuite mélangé ces ABS avec d'autres créances moins risquées pour en faire des « CDO », placements ayant naturellement attiré de très nombreux investisseurs (clients de fonds d'investissements divers tels les hedge funds et les OPCVM) puisqu'ils avaient obtenu des agences de notation la note maximale, « AAA » (meilleur rapport risque/rentabilité).
Le taux directeur de la Banque centrale américaine a cependant été relevé à de multiples reprises et fortement de 2004 à 2006 pour atteindre 5,25 % en 2006, et les ménages américains endettés se sont trouvés de plus en plus souvent en défaut de paiement par suite d'insolvabilité, ce qui a provoqué l'arrêt de la hausse de l'immobilier américain, puis sa baisse.
L'ensemble des rouages du système financier américain et européen (banques et fonds d'investissement) qui s'étaient adossés aux subprimes pour accroître les rentabilités obtenues s'est soudain trouvé en danger dans le courant de l'année 2007, une crise de liquidité des banques elles-mêmes s'en suivant, puis une crise de solvabilité de ces mêmes banques et organismes financiers.
A la mi-2008, les pertes liées à la dite « crise des subprimes » s'élevaient à 500 milliards de dollars en un an, et les faillites ou les ventes précipitées d'actifs du secteur financier se multiplièrent : Merril Lynch, Bear Stearns, Lehman Brothers, l'assureur AIG, Fortis, etc. A la crise bancaire et financière devait dès lors succéder une crise économique.
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