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Raymond Boudon, Individualisme Et Holisme Dans Les Sciences Sociales

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Par   •  22 Mars 2015  •  558 Mots (3 Pages)  •  2 101 Vues

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Raymond Boudon, Individualisme et holisme dans les sciences sociales, extrait de Pierre Birnbaum et Jean Leca (dir.), Sur l’individualisme, 1986 PFNSP.

La diversité des paradigmes qui constituent les sciences sociales semblent illimitée. Dans le cas présent, Raymond Boudon va pourtant s’arrêter, sur deux de ces principes régulateur de la recherche : le holisme et l’individualisme méthodologique.

Pour le premier, clairement Durkheimien, les faits sociaux sont extérieurs aux individus, ils exercent sur eux un pouvoir coercitif et l’on ne peut expliquer les fait sociaux par des considérations qui relèvent de la psychologie individuelle. L’individu est alors considéré comme passif, ou bien encore comme un moyen de transition pour les idées collectives. La force d’attraction des structures sociales impose aux individus leur comportement.

La seconde conception épistémologique, à l’inverse, développe l’idée selon laquelle l’individu est premier par rapport au groupe ou à la société globale. Elle est une composante essentielle du monde contemporain. La méthode individualiste considère les individus comme dotés d’une raison et guidés par elle seule. On associe notamment cette méthode à Max Weber, ou Alexis de Tocqueville.

Raymond Boudon prend ici clairement le parti de l’individualisme, «il me paraît donc indiscutable que le paradigme de l’individualisme peut, lorsqu’il est convenablement appliqué, conduire à des théories beaucoup plus acceptables que le paradigme holiste ». Son exemple de la mobilité sociale, montre en effet bien à quel point les parcours individuels diffèrent et démontrent l’autonomie et la conscience de chacun.

Il reste pourtant difficile de se situer entre les deux. Sommes-nous réellement dictés par nos propres motivations ? Ou sommes-nous imprégnés par notre socialisation au point de ne plus avoir de positionnement personnel ? Nos motivations ne sont elles alors plus que le fruit de cette socialisation ? Autant de zones d’ombres que le sociologue éclaire au fil de son écrit.

Toutefois, des interrogations peuvent subsister. Selon Raymond Boudon, la méthode individualiste peut, de temps à autre, considérer plusieurs individus comme un groupe, lorsqu’elle a « de bonnes raisons de le faire ».A partir de quel niveau de ressemblance les individus sont-ils alors considérés comme « groupe » ?

Le holisme méthodologique reste toutefois la méthode la plus couramment utilisée. Deux raisons à ça d’après l’auteur : « le despotisme des structures » et « la tentation du sociocentrisme ». La crainte d’influencer son objet d’enquête en allant l’observer au plus prêt devient alors dominante.

Toute chose égale par ailleurs, ne serait-il pas réalisable de trouver un compromis entre la micro et la macro sociologie ? Aussi, ne peut-on pas osciller entre les deux, afin d’analyser toute les facettes du sujet à observer ?

D’un côté la société peu apparaitre comme un moyen pour l’individu d’atteindre ses objectifs, et de l’autre elle apparait comme une totalité qui dépasse les individus, devenus de simples « marionnettes » passivent.

Si l’on reprend l’exemple des traditions, celles-ci ne pourraient-elles pas à la fois être le fait d’un sens des individus et de la société elle-même ? Obéissons-nous à des normes car elles répondent à notre socialisation ?

Pour ma part les individus constituent le socle d’une société complexe qu’il est difficile d’analyser en faisant une abstraction totale de leurs sentiments.

Enfin, il convient de ne pas oublier que l’existence de chaque individu n’est pas linéaire. On peut donc finalement -particulièrement lorsque l’on mobilise des récits de vie- se poser la question de la validité des informations recueillies dans le temps.

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