Rapport Rimailho
Analyse sectorielle : Rapport Rimailho. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar romy5194 • 5 Octobre 2014 • Analyse sectorielle • 1 134 Mots (5 Pages) • 662 Vues
2/ la collaboration au cœur du système :
Au début du vingtième siècle, au sein des entreprises françaises, et des établissements
militaires, une réflexion sur l’imputation des charges indirectes a été engagée afin d’intégrer
de façon plus précise leur poids dans les processus industriels. Aux Etats-Unis, comme en
Europe, l’idée apparut d’utiliser des méthodes d’équivalences afin de faciliter une mise en
œuvre plus opérationnelle.
Comme nous l’a montré Romy précédemment, c’est dans un contexte de graves conflits
sociaux agitant le monde du chemine de fer que Rimailho met en place son organisation.
Nous allons donc analyser comment grâce a sa méthode de contrôle de la main d’œuvre, il
va faire de la comptabilité un outil de régulation sociale.
A/Une hausse du rendement permise par la collaboration et la solidarité :
Rimailho, conçoit en 1927 une méthode de calcul du prix de revient, sous l’initiative de la
Commission Générale d’Organisation Scientifique du Travail (CGOST).
Il reprend le traditionnel découpage de l’entreprise en regroupements de charges afin de
rendre plus logiques les corrélations entre ressources monétaires et produits fabriqués. La
méthode qu’il propose est celle qu’il a mise en place à la CGCEM, dont il assure la direction.
L’instrument de mesure social, pour Rimailho, c’est la méthode de calcul des prix de revient
par Sections homogènes ( c’est une méthode de calcul des coûts consistant à grouper les
services d'une entreprise en un certain nombre de sections dites homogènes parce que
leurs charges peuvent être ramenées à une unité commune (unité d'œuvre).
Les ouvriers de toutes spécialités et qualifications sont regroupés en équipes dans les
ateliers, afin de coopérer dans un même travail. Chaque Section a sa tâche déterminée,
qu’elle accomplit sous un commandement unique, l’autonomie de la section étant respectée
aussi. La section constituait le groupe auquel le bureau d'étude transmettait ses instructions
et il présentait ses remarques en fonction de l’expérience propre de la section, face à des
problèmes qu'elle semble plus apte à résoudre qu'un organisme central d'organisation.
Cependant, c'est le chef de section qui assurait cette relation. On affiche sous les yeux
des équipiers de la Section toutes les constatations faites pour que chacun se rende
compte que tout n'est pas pour le mieux et que I'on puisse chercher ensemble ce qu’il faut
améliorer. Cela passe aussi par la prise en compte des suggestions des experts-ouvriers
ou des experts-employés dans un cadre formalisé. Cela permet de concilier l'unité de
direction (Fayol) et le maintien de l'autorité hiérarchique avec la coordination entre le travail
de l'atelier et sa préparation par le bureau d'études. Dès lors, il n'y avait plus besoin de
contremaîtres fonctionnels à la Taylor pour assurer cette coordination.
Dans le cadre de cette organisation à la française, la section permettait à tous les ouvriers
de collaborer à l'organisation dans la mesure de leurs compétences. Ils participaient à
la définition des tâches et à la fixation des temps, ces derniers étant basés sur les temps
de l'ouvrier moyen et non sur ceux du meilleur. L’objectif étant d’obtenir le meilleur
rendement par la collaboration et non par la crainte ou la surveillance. Avec cet objectif de
collaboration, on voit bien la portée sociale de la comptabilité de Rimailho. Ce dernier se
souciait a la fois du rendement des industriels et du bien être des ouvriers.
B/La nécessité d’un consensus pour aboutir a l’institutionnalisation de la méthode :
La méthode des Sections Homogènes qui avait été conçue par la colonel Rimailho dans le
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