Qu'est-ce que la monnaie ?
Analyse sectorielle : Qu'est-ce que la monnaie ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar VmoiP • 2 Avril 2015 • Analyse sectorielle • 1 765 Mots (8 Pages) • 723 Vues
qu'est-ce que la monnaie ?
La monnaie est un instrument d'échange économique, un moyen légal de paiement.
étymologiquement, le mot monnaie vient de la déesse Junon Moneta (Junon l'avertisseuse), dans le temple de laquelle les Romains frappaient la monnaie (Petit Larousse).
La monnaie a, au départ, une valeur fixée par l'autorité qui l'a émise et la garantit.
En outre, elle mesure la valeur des échanges économiques et de ce fait peut être amenée à se déprécier ou plus rarement à s'apprécier.
La monnaie est un bien qui permet:
• de fixer la valeur d'une marchandise.
• d'acheter ou de vendre des marchandises.
• d'épargner pour des achats futurs.
Une unité de compte
La monnaie permet de fixer la valeur d'une marchandise que celle-ci soit un bien ou un service. Il est donc possible ensuite de comparer les biens entre eux.
Un instrument d'échange
La monnaie permet d'acheter ou de vendre une marchandise sur tout le territoire national.
Un instrument de réserve
La monnaie permet d'épargner pour des achats futurs. Il est possible de la conserver pour décaler dans le temps l'acquisition d'un bien.
Types de monnaie
Selon les lieux et les époques, la monnaie a pu se présenter sous plusieurs formes :
• La monnaie marchandise : la valeur de la monnaie marchandise équivaut à peu près à la valeur de la matière qu'elle contient, exemple : les coquillages, perles, fourrures, bétail, etc.
• La monnaie métallique ou divisionnaire : les pièces métalliques dont la valeur « faciale » est souvent supérieure à la valeur du métal qui les compose.
• La monnaie papier ou fiduciaire : les billets de banque dont la valeur est fixée par décret.
• La monnaie scripturale : il s'agit de l'ensemble des dépôts à vue détenus par les agents économiques et circulant par le biais des chèques, virements et cartes de crédit.
Notons que les monnaies métalliques et fiduciaires ont généralement cours légal, c'est-à-dire qu'il y a obligation de les accepter en paiement de tout achat ou en règlement de toute dette.
La monnaie fiduciaire a également très souvent un cours forcé, c'est à dire que les institutions émettrices ne sont pas tenues de les rembourser en métal.
Remarque : le chèque n'est pas de la monnaie. Ce n'est qu'un instrument de transfert de monnaie scripturale. Si vous remettez un chèque à un commerçant en lui annonçant que votre compte est à découvert, il refusera votre chèque mais acceptera bien volontiers un billet
• La monnaie représente un moyen de paiement accepté par une communauté ; instrument essentiel de l'activité économique, elle permet de se procurer tout bien ou service vendu sur un marché. Les fonctions de la monnaie découlent directement des problèmes posés par le troc. Elles sont triples : la monnaie sert à la fois d'intermédiaire dans les échanges, de moyen de réserve de valeur et d'unité de compte. À la différence des autres actifs, elle est un moyen de paiement universel, immédiat et sans coût.
• La monnaie est d'abord un intermédiaire qui permet l'achat et la vente, donc la circulation des biens, ce dont nous faisons l'expérience lorsque nous achetons des produits fabriqués dans différentes contrées. Ainsi, avec l'argent récupéré lors de la vente de produits textiles, les Chinois pourront acheter du champagne ou des Airbus.
• La monnaie est aussi un instrument de mesure qui sert à évaluer la valeur des biens et des services. La perception que nous avons du prix des produits, devenue habituelle, ne doit pas nous faire oublier que l'étalonnage est fondé sur la monnaie. Lorsque nous pratiquons le troc, nous recourons toujours à la notion de monnaie pour évaluer la valeur des biens échangés (on n'échangera pas un bonbon contre un livre relié). Cette mesure dépend évidemment de différents facteurs liés au marché (prix de revient, concurrence, rareté).
• Enfin, en tant qu'instrument de réserve de pouvoir d'achat, la monnaie permet l'épargne. En effet, personne n'est obligé de dépenser immédiatement tout ou partie de son argent s'il n'en éprouve pas le besoin. La monnaie constitue ainsi une réserve de valeur pouvant être utilisée à tout moment. Elle peut prendre la forme de pièces, de billets de banque ou de dépôts sur différents comptes que l'on pourra utiliser à l'aide d'outils spécifiques.
Les qualités d'une bonne monnaie
Dans le dernier numéro de l'Homme Nouveau, Denis Sureau évoque la politique monétaire. Extraits :
"Deux éléments principaux sont la marque d’une «bonne» monnaie. D’abord, la monnaie est un simple «instrument d’échange des richesses naturelles», expliquait Nicolas Oresme, théologien et évêque-comte de Lisieux, dans son Traité des monnaies ou de la première invention des monnaies (env. 1355). [...] La seconde qualité d’une bonne monnaie est sa stabilité. C’est pourquoi elle avait une valeur propre, celle de la matière dont elle était faite (principalement or, argent et cuivre) et pouvait aussi servir d’instrument de réserve. Des monnaies différentes, émises par les différents corps politiques (seigneurs, évêques, princes, rois…), pouvaient librement circuler dans la société. L’autorité politique n’intervenait qu’à titre subsidiaire : non pour gérer les monnaies mais pour garantir la valeur de celles qu’elle créait, à côté d’autres monnaies. [...]
Or toute l’histoire de la monnaie occidentale est marquée par l’abandon progressif de ces deux qualités. En premier lieu, la monnaie a très lentement dérivé par rapport à l’économie réelle, au fil des siècles, engendrant le développement continu de la banque. Elle a été progressivement dénaturée,
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