Présentation générale de la Bancassurance
Étude de cas : Présentation générale de la Bancassurance. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aminebod • 9 Octobre 2014 • Étude de cas • 4 331 Mots (18 Pages) • 1 425 Vues
Plan :
I. Présentation générale de la Bancassurance : 1. Définition 2. Historique 3. Modèle marocain de la Bancassurance a. L'environnement juridique et légal b. L'environnement économique et technique c. Les acteurs de la Bancassurance II. Les facteurs clés de la réussite de la Bancassurance : 1. Facteurs exogènes a. L'environnement b. L'image sur le marché c. Le comportement des consommateurs d. Le taux de pénétration de l'assurance 2. Facteurs endogènes a. Le réseau de distribution b. Caractéristiques des produits d'assurance commercialisés c. Les modèles retenus III. Evolution de l’activité de bancassurance
I. Présentation générale de la Bancassurance :
1. Définition :
La Bancassurance est une notion pouvant être interprétée de diverses façons. On n’en trouve pas de définition claire ni dans la pratique, ni dans la théorie. On peut en principe définir la bancassurance soit d’un point de vue fonctionnel soit d’un point de vue institutionnel.
Le premier s’entend comme des services financiers intégrant des produits de la banque et de l’assurance : par exemple la souscription d'assurance des moyens de paiement (perte de carte, de chéquier, ...) ou l'assurance de perte de revenus (chômage, invalidité, ...) associée à la tenue d'un compte courant.
Le second concerne la manière dont est organisée la collaboration entre la banque et l’assurance ou d’autres organismes non bancaires. Cela se traduit de plus en plus par la création ou l'achat de sociétés d'assurances par des groupes bancaires, et en sens inverse de la diversification de groupes d'assurance dans la banque. La plupart des banques aujourd'hui proposent des produits d'assurance classiques et la plupart des assureurs offrent désormais des services bancaires (tenue de compte, moyens de paiement, crédit, ...).
2. historique :
La bancassurance est une pratique qui a vu le jour au Maroc, en fait, depuis plusieurs années. En effet, c’est vers la moitié des années 70(1973), avec la convention d’assistance de rapatriement de corps, destinée initialement aux marocains résidant à l’étranger lors de leur déplacement, que cette technique est née. Elle s’est développée depuis une dizaine d’années avec la vente des produits d’assurances par les banques à travers les contrats groupe ouverts.
Dans les années quatre vingt, les banques étendent leur champ d’action sur le marché des produits de capitalisation. L’entré des banques marocaines sur le marché de l’assurance vie et de la capitalisation va redéfinir le paysage financier. Le mouvement de « bancassurance » prend forme et se développe.
Les ménages vont évoluer dans un environnement plus favorable à leur épargne, s’intéresser davantage à leur gestion. Mieux avertis, moins adverses aux risques, les gents prennent ainsi conscience de la possibilité de gérer plus directement leurs patrimoines.
La demande de produits financiers va s’orienter vers un concept plus global de patrimoine. Cette nouvelle orientation traduit une volonté de rentabilité (profiter des nouveaux produits financiers) et en temps de sécurité (se protéger contre les aléas liés au vieillissement de la population). La demande tendrait alors à devenir plus homogène, entrant aussi dans le champ d’action de l’assurance (la sécurité) que dans ce lui de la banque (la rentabilité). Une source de concurrence est alors prévisible entre ses deux institutions.
Face à cette mutation financière qui s’est traduit par augmentation, décloisonnement et désintermédiation financière, les banques ne sont pas restées sans réagir et ont développé une stratégie de diversification de gammes avec l’insertion des produits d’assurance vie dans leurs produits bancaires. Cette évolution a contribué à l’effacement progressif des frontières séparant par les champs d’activités des banques et des assurances.Le mouvement de bancassurance va se généraliser à l’ensemble du système bancaire.
Aujourd’hui, toutes les banques ont une filiale d’assurance vie et détiennent environ deux tiers des affaires nouvelles du marché « vie et capitalisation ». ce succès des banques n’est pas étonnant. En effet la distribution d’assurance vie s’apparente aux activités traditionnelles de conseils financiers et de collecte d’épargne des banques.
3. Modèle marocain de la Bancassurance :
C’est un modèle classique qui vise en priorité à dégager des synergies au niveau de l’exploitation. Il se fonde sur des coopérations entre une banque et une assurance soit appartenant à un même groupe financier (groupe Benjelloun avec la BMCE Bank, la RMA et Al Wataniya), soit détenant des participations croisées l’une dans l’autre (la BCM et Axa Assurances Maroc). Cette forme de coopération qui vise essentiellement une utilisation plus rationnelle des fonds propres et des réseaux de distribution denses des établissements bancaires est amenée aujourd’hui, avec l’entrée en vigueur des dispositions du nouveau code des assurances, à évoluer rapidement vers un modèle beaucoup plus sophistiqué. Un modèle qui prendra la forme, à l’instar de ce qui se pratique au sein des systèmes financiers étrangers, d’un bouquet de prestations destinées à satisfaire tous les besoins financiers du client, tout au long de sa vie. Ces services concerneront aussi bien l’assurance et la retraite que les placements financiers.
a. L'environnement juridique et légal :
Selon le Dahir de 177 relatif aux opérations d’assurance et réassurance seuls les courtiers, les agents d’assurance et les démarcheurs sont habilités à proposer des produits d’assurance au grand public; De fait, les banques ne seraient pas autorisées à vendre des produits d’assurance.
Or depuis déjà une dizaine d’année les banques marocaines respectent cette réglementation par un montage juridique astucieux, à savoir la vente de produits d’assurance au travers de contrats Groupe ouverts: pour chaque type de produit à mettre à la disposition de sa clientèle, une banque signe avec une compagnie d’assurance ce type de contrat qui précise que la banque (souscriptrice) met à la disposition de ses clients un produit que chacun peut souscrire, sans aucune obligation, à travers un bulletin d’adhésion. Sont
...