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Politique Budgétaire

Dissertation : Politique Budgétaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Février 2013  •  3 650 Mots (15 Pages)  •  5 442 Vues

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La politique budgétaire est, avec la politique monétaire, l’un des principaux leviers de la politique économique de l’Etat. Elle consiste à utiliser certains instruments budgétaires (dépenses publiques, endettement public, prélèvements fiscaux) pour influer sur la conjoncture économique. Leurs impacts sur les différents secteurs d’activité de l’Etat sont donc importants. Les effets sur les ménages et les entreprises ne le sont pas moins.

Définition

La politique budgétaire consiste à agir sur les dépenses et les recettes de l'Etat. Le budget de l'Etat est l'instrument privilégié par un gouvernement pour mener sa politique.

I. Les objectifs de la politique budgétaire

• La politique budgétaire vise à réguler la conjoncture.

• La politique budgétaire a aussi un objectif de justice sociale et d'équité dans la mesure où le budget est un moyen de lutter contre les inégalités les plus criantes par le biais des prélèvements fiscaux et de l'aide aux plus démunis.

a) Une politique budgétaire expansionniste

Objectif : stimuler la demande globale (consommation, investissement) pour lutter contre le chômage et accroître la croissance économique.

Moyens : hausse des dépenses publiques et/ou une baisse des impôts.

La politique budgétaire de relance est actionnée par les dépenses et les recettes de l’État. Lorsque l’État injecte des fonds supplémentaires dans l’économie, des répercussions en cascade se produisent, appelées effets multiplicateurs. La théorie du multiplicateur établit qu’un investissement additionnel produit un effet démultiplié sur le niveau de la production et de l’emploi.

Un investissement constitue une demande adressée aux producteurs de biens d’équipement : ils augmentent leur activité et distribuent des revenus supplémentaires aux salariés ou aux actionnaires. Une partie de ces revenus est consommée et l’autre épargnée. Grâce à la partie consommée les producteurs de biens de consommation augmentent leur production puis distribuent des revenus supplémentaires aux salariés et actionnaires, revenus dont une part vient augmenter la demande, etc. C’est un cercle vertueux. L’investissement initial a ainsi permis l’augmentation de la production supérieure à l’investissement initial.

L’action sur les recettes constitue un deuxième instrument de la politique budgétaire de relance. En diminuant le niveau de variables tels que les taux de TVA, ou le taux de l’impôt sur les sociétés, l’État peut accorder un pouvoir d’achat supplémentaire et ainsi relancer la consommation et l’investissement, donc l’emploi.

Une politique budgétaire expansionniste aboutit à une augmentation des dépenses publiques et/ou à une réduction des impôts et des taxes. Ces actions entraînent une augmentation du déficit budgétaire ou, dans certains cas, seulement une diminution de l’excédent budgétaire.

Depuis le milieu du siècle dernier, la plupart des pays industrialisés ont régulièrement des budgets en déficit. Cependant, depuis une dizaine d’années, des politiques de maîtrise (et même de réduction) des déficits budgétaires sont mises en œuvre. C’est notamment le cas au sein de l’Union européenne, où le pacte de stabilité et de croissance impose, aux pays membres des seuils de déficit à ne pas dépasser. Enfin, il ne faut pas confondre le déficit budgétaire et la dette publique : le premier correspond à un excès de dépenses (par rapport aux impôts collectés), que le gouvernement finance à l’aide d’emprunts, la seconde, à la somme des emprunts successifs (autrement dit, aux déficits budgétaires successifs) encore à rembourser.

La dette publique. Elle se compose de deux parties : la dette intérieure et la dette extérieure.

Intérieure, elle correspond aux montants que le pays a empruntés à ses propres résidents) ; extérieure, ce sont les montants que le pays a empruntés à des créanciers du reste du monde.

b) une politique budgétaire de rigueur ou d’austérité

Objectif : freiner la croissance de la demande pour réduire le déficit extérieur et limiter l’inflation.

Moyens : hausse des prélèvements obligatoires et une baisse des dépenses publiques.

 Les politiques de relance menées par les États-Unis et les pays européens en 2009 pour faire face à la crise peuvent servir d’exemples pour illustrer la notion de politique budgétaire de relance. De même, le plan d’austérité menée par la Grèce en 2010 peut illustrer la notion de politique de rigueur.

II. Les instruments de la politique budgétaire :

Comme son nom l’indique, la politique budgétaire agit sur l’économie en utilisant le budget des administrations publiques.

Les 3 instruments sont donc :

La fiscalité (hausse ou baisse des impôts sur le revenu, sur les sociétés…) ;

Les dépenses publiques (prestations sociales, dépenses d’investissement…) ;

Le solde budgétaire (déficit public).

1. Les stabilisateurs budgétaires automatiques VS La politique budgétaire discrétionnaire

Dès qu’un ralentissement de l’activité se met en place, les stabilisateurs automatiques agissent naturellement à travers une baisse des recettes et une hausse des dépenses publiques. La politique discrétionnaire résulte d’un changement délibéré de politique économique en matière de dépenses, impôts et transferts. L’avantage des stabilisateurs automatiques est qu’ils réagissent de façon quasi-immédiate aux fluctuations du cycle. Leur importance varie avec la taille de la sphère publique et l’élasticité des recettes et des dépenses à la conjoncture. Au total et face à l’ampleur de la crise, reposer uniquement sur le travail des stabilisateurs automatiques semble insuffisant. Le débat porte sur la politique discrétionnaire.

a. Les stabilisateurs budgétaires automatiques et leur efficacité

Mécanismes par lesquels le solde

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