Peut-on Concilier Croissance économique Et développement Durable ?
Compte Rendu : Peut-on Concilier Croissance économique Et développement Durable ?. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 17 Octobre 2013 • 1 633 Mots (7 Pages) • 1 802 Vues
Le monde connaît aujourd’hui la plus grave crise économique depuis 1945. Cela engendre des effets sociaux particulièrement négatifs notamment en matière de chômage et de pauvreté. Face à cette crise, les gouvernements de la planète ont décidé d’importants plans de relance pour retrouver le chemin de la croissance.
Dans le même temps, le monde est confronté à une crise écologique liée aux émissions de gaz à effet de serre qui expliquent le réchauffement préoccupant de la planète.
On peut dès lors s’interroger sur la compatibilité de la relance de la croissance économique (qui se traduira par un accroissement de la production de biens et services) et de la préservation de l’environnement à plus long terme. En d’autres termes, est-il possible de permettre aux populations d’améliorer leurs conditions de vie actuelles sans remettre en cause le sort des générations futures en matière d’environnement ?
Le développement peut-il être durable si l’on reste inscrit dans une organisation économique dont le mode de fonctionnement passe par une croissance constante de la production ?
Nous proposons dans un premier temps de montrer en quoi la croissance économique n’est pas compatible avec le développement durable ; puis dans un second temps, nous verrons qu’il existe des possibilités de concilier ces deux notions.
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Dans cette première partie, nous reviendrons plus précisément sur le caractère a priori incompatible de la croissance économique et du développement durable, puis nous nous pencherons sur la question plus ciblée du développement des PED (pays en développement)
La croissance économique est au cœur du modèle de développement capitaliste depuis plus de deux siècles. Elle consiste à accroître la production de biens et services et l’enrichissement des populations. Or, la production de biens et services nécessite la mobilisation de facteurs de production qui se traduisent en partie par l’utilisation de ressources naturelles et de sources d’énergie.
Les ressources naturelles sont partiellement renouvelables grâce à l’agriculture ou au reboisement des forêts, mais la surexploitation de ces ressources conduit aujourd’hui à s’inquiéter quant à la diminution des zones boisées et à la raréfaction des réserves d’eau douce. Or, l’espèce humaine ne peut survivre durablement sans accès à ces ressources.
Quant à la consommation d’énergie, elle s’appuie depuis deux siècles sur l’utilisation d’énergies fossiles (charbon et pétrole notamment), dont la combustion conduit au rejet de gaz carbonique dans l’atmosphère. Or, il existe aujourd’hui un consensus entre les scientifiques pour dire que ces rejets expliquent le réchauffement de la planète par le biais d’un effet de serre. On prévoit de fait une augmentation de la température moyenne de 2 à 5 degrés celsius d’ici la fin du siècle, ce qui aurait pour effet des dérèglements climatiques importants et une élévation non négligeable du niveau des océans. Ces perturbations seraient de nature à entraîner d’importants mouvements migratoires et des conflits territoriaux.
L’augmentation soutenue de la production de biens et services pourrait donc se traduire à long terme par une dégradation considérable des conditions de vie pour les générations futures.
Le problème est encore plus aigu si l’on considère la situation des PED. En effet, un pays comme la Chine connaissait un PIB par habitant de 5003 $ en 2003, soit plus de 7 fois inférieur à celui de la Norvège ou des Etats-Unis. De fait, la Chine est le 85ème pays dans le classement selon l’indicateur de développement humain (qui mesure la qualité de vie des populations), loin derrière la Norvège (1ère du classement) et les Etats-Unis (10ème du classement).
Il est donc compréhensible que ces pays aspirent à un enrichissement économique qui passe par des taux de croissance du PIB élevés (la Chine enregistre une croissance annuelle du PIB par habitant supérieure à 8% depuis 1975). Mais le développement de ces pays passe par une industrialisation massive, nécessitant d’importantes ressources naturelles et une consommation croissante d’énergie. A titre d’exemple, en 2002, la consommation moyenne d’électricité d’un chinois était près de 18 fois inférieure à celle d’un norvégien. Comment peut-on envisager les conséquences sur la planète si les PED atteignaient le même niveau de consommation d’énergie que les pays développés ?
Ajoutons que les méthodes de production des PED sont davantage polluantes que celles des pays développés par manque de maîtrise technologique. Ainsi, pour fabriquer un même produit, la Chine consomme 10 fois plus d’énergie que les Etats-Unis. Ou pour produire une tonne de légumes, la Tunisie gaspille dix fois plus d’eau que l’Italie. L’industrialisation de ces pays est donc de nature à aggraver sensiblement la situation écologique, même si aujourd’hui ces pays polluent nettement moins que les pays développés en raison de leur retard économique.
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Le constat est donc bien sombre et il semble inconciliable de favoriser l’amélioration des conditions de vie des habitants de la planète (notamment dans les PED) et la préservation à long terme de l’environnement. Pourtant, on peut envisager des pistes permettant de concilier croissance économique et développement durable. D’autant
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