Organisation

Si l’organisation apparaît comme réunissant plusieurs individus, elle ne peut être pour autant réduite à un ensemble de sujets. En effet, chacun contribue à la réalisation des objectifs organisationnels, en interagissant avec d’autres. C’est donc l’interdépendance des membres de l’organisation qui fonde son unité. Elle apparaît par conséquent comme un système, puisque toute modification d’un de ses éléments peut engendrer le déséquilibre de l’ensemble, tant sur le plan fonctionnel, matériel que social.

L’organisation est un système parce tout élément qui le constitue, qu’il soit ou non humain, a une influence directe sur l’ensemble. Elle se prête donc à l’analyse systémique, telle que l’expose Ludwig von Bertalanffy (1956). La mauvaise qualité des matières premières, la grogne du salarié, la panne de la machine, la mauvaise foi du client, ont en effet une incidence directe sur la bonne marche de l’entreprise.

De plus, l’organisation est un système ouvert, car il reçoit de son environnement des inputs (matières premières, énergie…) qu’il transforme en outputs (produits, services, résultats…) qu’il renvoie dans l’environnement (cf. article). Il poursuit des buts (production, profit, pérennité…), s’organise pour les atteindre (planification, budgets…) et se dote de structures d’exécution, de direction et de contrôle.

L’organisation est composée de quatre sous-systèmes :

- un sous-système de production ;

- un sous-système commercial ;

- un sous-système administratif et financier ;

- un sous-système du personnel.

Au sein de l’organisation, chaque sous-système entretient des relations avec les autres sous-systèmes. En plus d’engendrer ces sous-systèmes, Katz et Kan (1978) mettent en évidence que l’organisation assume une fonction idéologique en attribuant un "rôle" à chacun de ses membres, au travers de la place qu’il occupe (cf. article sur le rôle).

L’approche systémique de l’organisation souffre de la même critique que la théorie de la structure de Mintzberg : elle étudie les organisations du travail, mais ne déduit pas leur fonctionnement de l’analyse du comportement social des individus qui les composent. La notion de rôle est critiquée pour son déterminisme et le fait qu’elle réduise le comportement social au travail à une attitude essentiellement adaptative et passive.

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