Méthodes d’investigation
Mémoires Gratuits : Méthodes d’investigation. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar homosapien • 12 Mars 2013 • 1 024 Mots (5 Pages) • 959 Vues
LES MÉTHODES D’INVESTIGATION
Une méthode d’investigation est une procédure définie qui permet d’interroger
scientifiquement une certaine réalité. Pour appréhender un phénomène, tout chercheur
doit faire un choix, parmi différentes méthodes, qui dépend du type de recherche
poursuivie et de la nature de l’hypothèse de recherche.
Les méthodes sont des procédures de travail; on doit donc d’abord définir ses objectifs et
son hypothèse avant de décider de ses méthodes: celles-ci doivent être adaptées aux
besoins et non l’inverse. Par exemple, dans certains domaines de recherche on pratique
systématiquement l’analyse de discours, mais jamais l’observation participante. Ailleurs, on
fera des sondages ou des entrevues. Les chercheurs, dans chaque discipline, ont élaboré ou
adapté certaines méthodes qu’ils utilisent systématiquement, car elles conviennent
parfaitement aux objets qu’ils étudient. Il y a cependant des choix à faire, car plus d’une
méthode peut être utilisée, et chaque chercheur doit déterminer quelles sont les méthodes
de recherche les mieux adaptées à sa problématique. Voici quelques-unes d’entre elles.
Les différentes méthodes
L’observation systématique
On parle d’observation lorsqu’un chercheur va sur le terrain et constate par lui-même les
faits. Il recueille ses observations en prenant des notes, en tenant un journal de bord ou en
utilisant une technique d’enregistrement audio ou audiovisuelle. On dit que cette forme
d’observation est systématique car elle ne procède pas au hasard et qu’elle est méthodique.
On distinguera l’observation neutre et l’observation participante d’une part, et l’entrevue
directive, semi-directive et non directive d’autre part.
Le chercheur qui pratique l’observation neutre se fait «le plus petit possible» et assiste en
spectateur aux interactions qui ont lieu sur le terrain qu’il choisit d’étudier. À la limite, le
chercheur peut être invisible: il utilisera alors une caméra cachée ou se fera passer pour
quelqu’un d’autre (par exemple, en se présentant comme un participant au même titre que
les autres personnes du groupe); ce type d’observation pose cependant des problèmes
éthiques. Un chercheur pourra aussi simplement observer en tentant de «se faire oublier»; il
faut alors tenir compte du fait que les gens observés modifient parfois leur comportement.
L’observation participante implique que le chercheur tente de s’intégrer au groupe observé
tout en avouant ses intentions de chercheur: qu’on pense, par exemple, à l’anthropologue
qui vit avec une peuplade primitive pendant un certain temps, qui apprend sa langue, se
plie à ses usages, etc.
Quand on utilise ces deux formes d’observation, il faut que les rapports de recherche soient
complets et systématiques (en fonction des objectifs de la recherche), et qu’on fasse preuve
d’une grande perspicacité.
Au cours d’une entrevue, on demande à une personne appartenant au groupe que l’on
désire étudier de répondre à un certain nombre de questions. Selon le type d’information
que l’on cherche, on posera des questions fermées, c’est-à-dire qui ne laissent aucune
latitude à la personne interviewée; on parlera alors d’entrevue directive. On peut, au
contraire, donner à la personne interviewée toute latitude pour choisir les thèmes ou le
© Les Éditions de la Chenelière inc., 2006, Savoir plus : outils et méthodes de travail intellectuel, 2e éd. 2
(Raymond Robert Tremblay et Yvan Perrier)
type de réponses; on parle alors d’entrevue non directive. On peut, enfin, laisser une
certaine marge de manoeuvre à la personne interviewée, mais en insistant pour qu’un
certain
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