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Les Risques

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Par   •  2 Novembre 2013  •  Étude de cas  •  993 Mots (4 Pages)  •  833 Vues

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Les risques

Objectifs pédagogiques

Ce chapitre a pour finalités :

– de fournir une première appréhension et définition de la notion de risque ;

– d’étudier les différentes formes de prise en charge du risque en tenant compte des contextes socio-économiques de réalisation de celui-ci.

Introduction

Le risque et l’activité économique et sociale sont profondément liés. Dans la vie quotidienne, l’homme utilise des machines ou met en œuvre des processus dont les risques ne sont jamais absents. Au cours de ces dernières années, les sciences humaines et sociales ont montré combien le risque est inhérent à l’activité humaine, mais aussi combien il est illusoire de vouloir l’éradiquer et parvenir à un risque zéro. Cet objectif apparaît d’autant plus illusoire que les hommes aiment provoquer les risques. Dans son livre La Presqu’île au nucléaire (1989), Françoise Zonabend a montré qu’à l’usine de retraitement des déchets nucléaires de La Hague, les consignes de sécurité, pourtant strictes, n’étaient pas respectées. S’interrogeant sur les raisons de cette situation, elle en a conclu que les techniciens n’étaient pas de mauvaise volonté mais qu’ils avaient une approche plus virile du risque, cherchant à apprendre à son contact, à s’aguerrir plutôt qu’à respecter des consignes leur donnant l’impression d’accomplir des tâches domestiques. Mais qu’est-ce qu’un risque (1) et comment est-il pris en charge (2) ?

1. La notion de risque

Dans le langage courant, le mot « risque » désigne un danger (prendre un risque), un inconvénient plus ou moins prévisible. En droit, et selon le Vocabulaire juridique de Gérard Cornu (PUF, 7e éd., 2005), le risque se dit « d’un événement dommageable dont la survenance est incertaine, quant à sa réalisation ou à la date de cette réalisation ». Le mot se dit « aussi bien de l’éventualité d’un tel événement en général, que de l’événement spécifié dont la survenance est envisagée ».

Au cours de ces dernières années, la notion de risque a beaucoup évolué, sa perception aussi. En ce qui concerne l’évolution de la notion, trois grandes tendances sont perceptibles :

– d’abord, un développement des risques classiques. L’urbanisation massive et ses effets (exemple : encombrements routiers), la multiplication des déplacements et ses conséquences (exemple : accidents de la circulation) et le progrès technique (exemple : utilisation de nouveaux matériaux) expliquent en partie l’évolution de la notion de risque ;

– ensuite, l’apparition de risques sériels ou de masse caractérise la fin du XXe siècle. Par exemple, une étude faite en 1996 montre que 15 000 communes françaises sont établies dans des zones à risques et que 9 400 sont menacées par des inondations ;

– enfin, des risques nouveaux apparaissent, dus notamment aux franchissements de frontières ou à des effets de seuil (exemple : cas des OGM brisant la barrière de l’intangibilité du code génétique).

Si les risques ont évolué, la perception que nous en avons a aussi beaucoup changé. La notion de risque acceptable s’est transformée et le seuil de tolérance aux risques a baissé. La

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