Les Modalités De Financement De L'activité économique
Recherche de Documents : Les Modalités De Financement De L'activité économique. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar anaiisdu42 • 24 Octobre 2014 • 1 870 Mots (8 Pages) • 1 684 Vues
I. Les sources de financement des agents économiques
Le financement désigne l’ensemble des opérations qui permettent aux agents économiques, selon différentes modalités, d’obtenir des fonds.
Un système financier peut se définir comme un ensemble d’institutions et de mécanismes permettant de mettre en relation des agents à capacités de financement avec des agents à besoins de financement,
A. Capacité et besoin de financement
Pour assurer le financement des activités économiques, il est nécessaire de mettre en relation les agents économiques qui ont une capacité de financement et ceux qui ont un besoin de financement. Certains agents économiques ont des investissements supérieurs à leur épargne, ils présentent alors des besoins de financement. À l’inverse, d’autres agents, qui ont des dépenses inférieures à leurs recettes, dégagent des capacités de financement. En France, on constate généralement que les ménages sont en capacité de financement, et que les entreprises et les administrations sont en besoin de financement. Il peut arriver que le secteur des administrations publiques soit en capacité de financement, en particulier quand le budget est en excédent. Par contre, en ce qui concerne les sociétés non financières, il est exceptionnel qu’elles soient en capacité de financement. Notons que la Nation tout entière peut être globalement en capacité de financement ou en besoin de financement, ce qui signifie qu’elle dégage une épargne qu’elle peut placer à l’étranger ou qu’au contraire elle a besoin de capitaux extérieurs pour se financer. Le résultat est un bon indicateur de la qualité de l’insertion internationale de l’économie nationale et de ses capacités en compétitivité.
B. Financement intermédié et désintermédié
La mise en relation entre offreurs et demandeurs de capitaux peut s’effectuer schématiquement de deux manières :
Dans les systèmes de financement intermédié (économies d’endettement), ce sont des intermédiaires financiers spécialisés (les banques) qui assurent pour l’essentiel la coïncidence entre offre de capital et demandes de financement.
Dans les systèmes de financement direct (économies de marchés financiers), la coïncidence entre offre et demande de capitaux se fait essentiellement sur les marchés financiers.
1. L’intermédiation ou la finance indirecte
Dans le cas d’un financement externe indirect, les banques jouent un rôle d’intermédiaire entre les prêteurs et les emprunteurs. On parle alors de finance indirecte. L’activité d’intermédiation des banques se double d’un rôle de transformation : les besoins des agents qui prêtent et ceux des agents qui empruntent sont différents. D’une manière générale, les épargnants confient leurs ressources pour des échéances relativement courtes (quelques semaines ou quelques mois). Au contraire, les emprunteurs s’endettent à moyen terme (de 18 mois à 5 ans) ou à long terme (plus de 5 ans).
2. L’utilité économique de la finance indirecte
Comme dans le cas de la finance directe, ce mode de financement permet aux prêteurs d’obtenir une rémunération de leur épargne. Pour les emprunteurs, il rend possible la réalisation d’investissements productifs (pour les entreprises) et l’acquisition de logements (pour les ménages). Mais l’intensité de cette incitation est fonction de l’importance de cette rémunération attendue par rapport au degré de risque accepté. Et quand une entreprise emprunte des fonds en émettant des obligations, elle y est incitée parce qu’elle estime que l’investissement ainsi financé lui apportera une rentabilité suffisante non seulement pour être en mesure de rembourser les obligataires mais aussi pour en retirer du profit. Ainsi, les flux capitaux-titres sur le marché financier primaire correspondent à des échanges mutuellement avantageux pour les agents à capacité et à besoin de financement et aboutissent au financement des investissements les plus rentables : en ce sens, le marché financier réalise l’allocation optimale de l’épargne à l’investissement.
C. Les modes de financement : interne et externe
De manière générale, les agents économiques peuvent financer leur activité de deux manières : par financement interne ou par financement externe.
1. Le financement interne
Par le financement interne, un agent finance une opération économique en utilisant sa propre épargne. Cette situation s’observe lorsque la capacité de financement est supérieure au besoin de financement ; cette capacité de financement permet aux ménages ou aux entreprises d’autofinancer leur activité. Dans le cas des ménages, ceux-ci peuvent mobiliser leur épargne disponible. Le taux d’épargne des ménages français oscille entre 15 et 20 % de leur revenu disponible sur longue période. (EU : 2 %)
2. Le financement externe
Par le financement externe, un agent économique qui ne finance pas la totalité de ses dépenses à l’aide de ses fonds propres va faire appel à d’autres agents pour se procurer les ressources nécessaires. En cas de besoin de financement de la nation, on fera appel à des agents économiques qui se trouvent à l’extérieur.
Le financement externe repose sur la mobilisation de capitaux obtenus par les agents selon deux modalités : le recours aux institutions financières (financement intermédié ou indirect) pour les ménages ou les entreprises ou le recours aux marchés de capitaux (financement direct ou désintermédié), réservé aux sociétés non financières. Pour satisfaire leur besoin de financement lorsque l’autofinancement est insuffisant, les entreprises peuvent avoir recours :
au crédit bancaire, mais il en coûte les intérêts à payer et une relative dépendance vis-à-vis des banques, celles-ci pouvant exiger des garanties en contrepartie de l’octroi d’un prêt ;
à l’augmentation de capital : l’entreprise fait appel public à l’épargne en émettant de nouvelles actions sur le marché financier primaire. La contrepartie de ce mode de financement est une modification toujours possible de la structure du capital social de l’entreprise. (souvent nouveaux actionnaires avec partage des dividendes et droits de vote : risque de perte du
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