Les Meilleures Pratiques Des Multinationales
Cours : Les Meilleures Pratiques Des Multinationales. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar ghita.khattaby • 23 Juin 2013 • Cours • 360 Mots (2 Pages) • 634 Vues
Dans les années 70, avec le développement de la rationalisation industrielle poussée,
« d'un marché de vendeurs, le marché des banques françaises est passé à un marché
d'acheteurs » (Le Gall, 1978, p.74)1. Dans les années 90, la tendance s'inverse en partie. Les
services se complexifient, « ils nécessitent le conseil du banquier et sont plus vendus par lui
qu'achetés par le client » (Courpasson, 1995b, p.162). Sébastien, technicien, Chargé de
Clientèle Particuliers de 25 ans, résume bien cela : « avant le client, il avait une banque,
aujourd’hui, il en a trois. Et il est sollicité des trois côtés, c’est-à-dire qu’avant c’était le
client qui allait voir le banquier, maintenant c’est le banquier qui va voir le client ».
Les banques, on l’a vu, rencontrent des difficultés face à des clients qui s’expriment de
plus en plus en interne comme en externe. Il leur est désormais impossible de passer outre et
de ne pas les écouter. La rationalisation industrielle ne peut s’appliquer que pour un nombre
assez réduit de tâches, généralement « bas de gamme », ou le seul moyen d’expression du
client est ici le fait d’accepter de payer ou non. Sorti de là, « il est de plus en plus difficile de
vendre un produit standard sur un marché, fut-il segmenté par types de consommateurs »
(Combes, 2002). Les clients sont en effet de plus en plus exigeants et interviennent
directement dans les organisations productives. Face à cela, les stratégies de rationalisation
industrielle rencontrent des limites. Mais, « l’opposition entre industrialisation, où les
compétences des salariés seraient faibles, et professionnalisation, où au contraire, tout
reposerait sur des salariés très qualifiés, n’est plus aussi radicale. Au contraire, ces deux
modèles sont aux deux extrémités d’une échelle, le long de laquelle les compétences clients
prennent progressivement la forme de savoirs collectifs, donc de règles » (Combes, 2001b). Il
s’agit de développer des « règles clients » au niveau d'un collectif de travail, toutefois, on l'a
vu, en partie éclaté.
La maîtrise des systèmes d'information est aujourd'hui cruciale pour répondre à une
demande de plus en plus exigeante. Les banques françaises sont en retard dans ce domaine, si
l'on compare leur situation à celle des banques des pays anglo-saxons. Une rationalisation
maximale de la relation individuelle entre le salarié
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