Les Fonctions Des Intermédiaires Financiers
Analyse sectorielle : Les Fonctions Des Intermédiaires Financiers. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar mayna19 • 24 Mars 2015 • Analyse sectorielle • 799 Mots (4 Pages) • 804 Vues
2.1 Les fonctions des intermédiaires financiers
! L’approche par les coûts de transaction
Cette approche constitue une application aux intermédiaires financiers des thèses de R. COASE sur la firme : la firme (qu’elle soit bancaire ou non bancaire) naît des imperfections des marchés dont elle permet de réduire les coûts de transaction. « Par coûts de transaction, on entend les coûts de fonctionnement du système d’échange et, plus précisément dans le cadre d’une économie de marché, ce qu’il en coûte de recourir au marché pour procéder à l’allocation des ressources et transférer des
droits de propriété ».
Ces coûts de transaction comprennent les coûts de recherche du cocontractant et du compromis, les coûts de standardisation, de certification et de contrôle de la bonne exécution des échanges.
Ainsi, grâce aux intermédiaires financiers, un prêteur n’a plus à rechercher un emprunteur aux préférences absolument symétriques des siennes, ce qui serait en général une opération coûteuse, voire impossible. Ces différences de préférences peuvent notamment porter sur les montants ou sur les durées. Ainsi, entre deux agents, l’un souhaitant prêter 100 F, l’autre désirant emprunter 1.000 F, aucune transaction ne serait possible ; l’intermédiaire surmonte cette incompatibilité en captant de multiples dépôts de faible valeur unitaire et en accordant des prêts de forte valeur unitaire.
L’intermédiaire peut aussi corriger l’incompatibilité apparaissant entre deux agents dont l’un souhaiterait prêter à un an, alors que le second désirerait emprunter à dix ans ; l’intermédiaire surmonte cette seconde incompatibilité en acceptant des ressources (souvent à court terme) pour financer des prêts à long terme.
! L’approche par les risques
Cette approche a été développée systématiquement par GURLEY et SHAW qui ont montré comment l’intermédiation financière est une activité qui produit de la sécurité et de la liquidité.
" L’activité d’intermédiaire financier produit de la sécurité par la mutualisation des risques. D’une part, il est moins risqué pour un épargnant d’être créancier d’un intermédiaire financier possédant une multitude de débiteurs (et pouvant compenser ainsi l’insolvabilité de quelques-uns d’entre eux par la solvabilité de tous) que d’être directement créancier d’un nombre forcément restreint de débiteurs. D’autre part, en regroupant des actifs financiers à risques indépendants, l’intermédiaire peut réduire le risque par unité d’actif financier. Cette atténuation du risque peut aussi s’expliquer par le professionnalisme de l’intermédiaire qui peut beaucoup mieux qu’un particulier apprécier les risques d’un contrat financier.
" L’activité d’intermédiaire financier produit de la crédibilité.
La notoriété d’un agent économique peut ne pas être suffisante pour lui permettre de lever des fonds directement auprès des prêteurs. La banque, dont c’est le métier et la spécialité, peut suppléer le manque de notoriété par un travail spécifique d’analyse de solvabilité. Elle peut même aller au devant de l’emprunteur et découvrir
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