Les Financement A Court Terme

Première partie : Les financements bancaires

I- Les crédits de mobilisation de créances commerciales

A. L’escompte commercial

On l’utilise dans le but d’anticiper une recette que l’on devrait recevoir d’un client et ce, par une avance immédiate auprès de sa banque.

En pratique, la banque de l’entreprise va acheter la ou les créances détenues par celle-ci sur ses clients.

C’est un crédit que l’on obtient par un effet de commerce, signé également par le client. Il doit stipuler l’échéance, le montant du règlement et mettre en évidence l’acceptation de l’accord par le client.

 Les avantages :

L’escompte commercial permet à l’entreprise d’atteindre une trésorerie plus positive en termes de liquidités. Le dirigeant peut choisir les créances clients qu’il préfère escompter selon la situation de sa trésorerie. Les créances choisies ne seront pas comptabilisables sur le bilan car elles sont considérées comme étant une cession à la banque

 Les inconvénients :

Ce crédit présente différents frais tels que des commissions sur la remise du bordereau d’escompte, sur les divers effets de commerces figurant dans le même bordereau mais aussi des intérêts (agios) calculés sur la période entre le dépôt et l’échéance.

Si l’entreprise ne parvient pas à payer sa banque, celle-ci peut la débiter ou poursuivre le ou les client(s) créancier(s) de l’entreprise.

Exemple de bordereau avec les mentions nécessaires :

Le 15 juillet N, la société Burox remet à l’escompte auprès de la banque, la BNP Paribas, un effet de commerce sur support papier sur son client Satory, de 62 700€, à échéance du 30 septembre. Sur le bordereau d’escompte, établi par la BNP, figure les renseignements suivants :

BNP PARIBAS à société Burox

Nominal de l’effet à l’escompte…………………………………………………..62 700,00 €

- Agios ……………………………………………………………………………....- 1 588,46 €

Escompte à 12%....................1546,60€

Commission bancaire………. 35,00€

TVA sur commission…………….6,86€

Net porté en compte…………………………………………………………………61 111,54€

B. La lettre de change relevé

Il s’agit d’un effet de commerce sur lequel le tireur (fournisseur), donne à son client débiteur (le tiré), l’ordre de lui payer une somme d’argent déterminée à une date déterminée.

La lettre de change relevé concerne des transactions uniquement entre entreprises et professionnels

Il existe deux types de lettre de change relevé :

La Lettre de Change Relevé papier est une lettre de change classique conforme à un modèle normalisé.

La LCR magnétique, qui n’est pas légalement une lettre de change juridiquement car une lettre de change doit être écrite. L’opération de cette LCR repose sur la confiance entre l’entreprise (le tireur) et sa banque.

Il est nécessaire de faire apparaître différentes mentions telles que la date de création, le lieu de paiement, les coordonnées bancaires et personnelles des différentes parties, la signature conjointe des parties mais aussi et surtout d’une date d’échéance.

 Les avantages :

Pour les entreprises ce financement est simple et facile car les banques accordent ce crédit rapidement et avec un minimum de formalités.

Pour les banques, elle comporte peu de risques si elle acceptée par le tiré.

Le coût des LCR magnétiques est faible car le traitement est automatisé contrairement aux LCR papiers car leur traitement engendre des frais.

 Les inconvénients :

S’il y a un défaut de provision au moment de l’échéance de la LCR, le règlement sera refusé et le client sera alors inscrit à la Banque De France comme pour les remises de chèques sans provisions.

C. Le crédit de mobilisation des créances commerciales

Institué en 1967 afin de réduire le coût des intermédiations bancaires, le Crédit de mobilisation de créances commerciales

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