Les Courants De Pensées
Mémoire : Les Courants De Pensées. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar minosoa • 19 Janvier 2015 • 7 859 Mots (32 Pages) • 1 017 Vues
2. Les courants de pensée (fondements)
mardi 17 novembre 2009, par Simonnet Jean-Paul
Présenter les grands courants de la pensée économique en un seul article impose de faire des choix. La présentation sera fatalement élémentaire et bornée aux principes fondamentaux. Pour la même raison, les courants qui se sont constitués en prolongement et/ou en rapprochement des doctrines présentées ici ne sont pas traités.
Les précurseurs
La pensée économique dominante avant l’avènement de la pensée classique a pris deux formes principales qui seront combattues par les économistes classiques.
Les mercantilistes
Valorisaient le commerce et l’accumulation de la richesse monétaire, encourageant les exportations et freinant les importations, souhaitant l’intervention de l’État et de son souverain dans les affaires économiques. [1] ++++ Les physiocrates
Faisaient de la nature (de la terre en particulier) la source de la valeur. L’économie n’est pas l’affaire du Prince, parce que, selon eux, que l’organisation économique est réglée par des mécanismes et non pas par l’arbitraire des gouvernements.
Cela conduira le plus célèbre des physiocrates, François Quesnay (1694-1774) à construire une analyse du circuit de l’économie nationale permettant de montrer comment la production s’établit et se distribue entre trois classes sociales, la classe productive des agriculteurs, celle des propriétaires et celle qualifiée de stérile (artisans et marchands essentiellement). Il y a là l’ébauche d’une macroéconomie et la prise en compte de la division de la société en groupes d’intérêts divergents.
La tradition respecte habituellement la distinction entre deux grands courants à l’intérieur de la pensée libérale : des fondements posés par les classiques, et leur aménagement méthodologique réalisé par les néoclassiques. Toutefois cette tradition est rejetée par certains auteurs, par exemple John Maynard Keynes [2] choisira de désigner comme "classiques" tous les économistes « successeurs de David Ricardo, c’est-à-dire les économistes qui ont adopté et amélioré sa théorie y compris notamment John Stuart Mill, Alfred Marshall, Francis Ysidro Edgeworth, et Arthur Cecil Pigou ».
Les économistes classiques
Cadre historique
(1775-1850)
L’écossais Adam Smith (1723-1790 écrit son livre le plus célèbre Recherches sur la nature et les causes de la richesse des nations en 1776, et le dernier des grands économistes classiques, l’anglais John Stuart Mill (1806-1873) achève la construction de l’édifice classique en publiant en 1848 les Principes d’économie politique.
La période est marquée par la formidable transformation des économies et particulièrement de l’économie anglaise.
- L’organisation de la société est bouleversée, la hiérarchie sociale se modifie les conditions de travail sont extrêmement pénibles et la misère ouvrière est grande
- La croissance démographique est très rapide
- La croissance de la production s’accélère non seulement dans l’industrie mais aussi dans l’agriculture sous l’effet des changements techniques [3] .
- Le climat culturel est lui aussi profondément transformé. Adam Smith est d’abord philosophe avant d’être économiste. Il emprunte aux penseurs anglais, comme David Hume et aux encyclopédistes français, des références essentielles. Selon lui, l’homme serait guidé par deux tendances générales : l’égoïsme qui pousse à la conquête et à la réussite et l’altruisme qui permet de vivre en société. Il est convaincu qu’il faut expliquer la réalité économique en faisant appel à la raison, il faut établir des lois de l’économie.
Ces lois doivent être fermement établies et devenir [marron]des lois naturelles[/marron] à l’image de l’idée d’un droit naturel qui marquera de manière essentielle la pensée du XVIIIe siècle) et concilier les deux tendances du comportement humain. ++++ Positionnement
L’économie doit prendre pour point de départ les comportements des individus poussés par leur égoïsme naturel. Les relations contractuelles qui s’établissent entre ces hommes récompensent les plus efficaces et sanctionnent les erreurs et la concurrence fait triompher l’efficacité. Le résultat est alors collectivement supérieur à la situation antérieure.
Partant des comportements individuels il retrouve des résultats applicables à la société entière.
Les classiques s’opposent aux mercantilistes en affirmant clairement que le laisser faire réclamé par les physiocrates est indispensable. Ils rejettent cependant ensemble la théorie des fondements de la valeur des mercantilistes (la richesse monétaire) et celle des physiocrates (la terre). Pour eux, l’origine de la valeur est dans le travail.
La méthode introduite par François Quesnay est abandonnée au profit de l’individualisme méthodologique, mais l’analyse des groupes sociaux n’est pas entièrement absente de la pensée classique en particulier chez David Ricardo.
Les classiques s’opposent fermement aux mercantilistes et à l’interventionnisme public, alors qu’ils partagent de nombreux points d’accord avec les physiocrates. Leur différence s’affirme plus dans la méthode retenue que dans les objectifs poursuivis. ++++ Valeur et prix
La théorie de la valeur et la formation des prix des économistes classiques est une conception originale (partagée largement par Karl Marx) dans la pensée économique, dont l’effet essentiel est de donner un fondement objectif à l’établissement des prix.
Adam Smith et David Ricardo sont les défenseurs d’une distinction fondamentale entre [marron]valeur d’usage[/marron] et [marron]valeur d’échange[/marron].
La valeur d’usage, c’est-à-dire l’utilité d’un produit, est le préalable à sa production économique. Lorsque cette production se fait à grande échelle les biens deviennent des marchandises reproductibles pour lesquelles la valeur d’échange est indépendante de la valeur d’usage [4] . Ainsi le prix d’un produit ne dépend que de son coût de production et pas de l’intensité de la demande. ++++ Répartition et accumulation
Se fait entre trois groupes de revenus : les revenus du travail, ceux des capitalistes
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