Les Coûts à Base D'activités ( la méthode ABC )
Mémoires Gratuits : Les Coûts à Base D'activités ( la méthode ABC ). Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar aayssi • 17 Février 2012 • 1 084 Mots (5 Pages) • 1 736 Vues
Depuis plusieurs années, les coûts à base d'activités font l'objet d'une littérature abondante et d'expérimentations
dans les entreprises. Après le DECF, le BTS Comptabilité et Gestion des Organisations a intégré dans sonprogramme la méthode ABC.
Réflexions sur la méthode traditionnelle des centres d'analyse
Comme l'indique le Plan comptable général de 1982 (PCG82 III.7), l'objectif essentiel d'une comptabilité analytiqueconsiste à "expliquer les résultats en calculant les coûts des produits (biens et services) pour les comparer auxprix de vente correspondants". Cette approche essentiellement centrée sur les produits, semble aujourd'hui incapable de prendre en compte l'évolution des modes de production, de commercialisation et d'organisation des entreprises.
En France de nombreux auteurs (cf. bibliographie en fin d'article) ont contribué à montrer l'inadaptation actuelle des modèles de coûts en propageant les réflexions d'un groupe de travail international (CAM-I) sur une démarche basée sur les activités.
Un modèle d'entreprise
Le PCG82 propose une méthode qui regroupe les charges indirectes dans des centres d'analyse préalablement à leur imputation au coût d'un produit déterminé. Chaque centre correspond à une des fonctions économiques (approvisionnement, production, distribution, administration générale, etc.) de l'entreprise. La méthode des centres d'analyse s'appuie sur un modèle d'entreprise qui se caractérise par un cloisonnement vertical de celle-ci (organisation taylorienne du travail).
La cause des coûts n'est pas apparente
Les produits étant l'objet central de cause des coûts, cela conduit peu ou prou à imputer proportionnellement aux volumes de production (HMOD, chiffre d'affaires, etc.) les charges indirectes aux coûts des produits. En liant les coûts uniquement à des facteurs volumiques et en ne tenant pas compte de la complexité des processus productifs forte consommatrice de charges indirectes, les causes réelles des coûts ne peuvent être cernées avec précision.
Le caractère homogène des charges n'est pas assuré
Dans la méthode "traditionnelle" du coût complet, les charges indirectes sont regroupées dans des centres d'analyse
(répartition primaire). Dans un deuxième temps les charges des centres auxiliaires sont réparties dans les autres centres (répartition secondaire). Dans le cas de sections homogènes, ce dernier traitement fait nécessairement perdre le caractère homogène des charges par rapport à l'activité des sections réceptrices.
Des phénomènes de subventionnement
L'hétérogénéité des activités au sein d'un même centre d'analyse crée des phénomènes de subventionnement dans la mesure où toutes ces activités ne sont pas consommées dans la même proportion par les produits, alors que l'imputation
aux coûts est réalisée à l'aide d'une seule unité d'oeuvre.
La place centrale de l'activité.
Les activités consomment les ressources
À l'évidence, ce n'est pas le produit (bien ou service) qui consomme des ressources mais les activités nécessaires à son élaboration. La comptabilité de gestion évolue ainsi vers une gestion des coûts qui passe par la connaissance des activités qui les induisent.
Le management des activités
Nous l'avons rappelé, la comptabilité analytique propose des modèles d'allocation des charges aux coûts. Aujourd'hui, une nouvelle logique conduit la comptabilité de gestion à rechercher la cause des coûts. C'est l'objet même de la démarche dite des "coûts à base d'activités" issue de la méthode américaine ABC (Activity-Based Costing).
Les objets de coût ne sont plus principalement les produits mais les activités. En effet, ce sont ces dernières qui peuvent être gérées (par exemple : faire ou sous-traiter ?).
Les caractéristiques de la méthode ABC
Un modèle transversal
La démarche ABC conduit à un modèle basé sur les processus, c'est-à-dire sur un découpage horizontal de l'entreprise.
Un processus correspond à un ensemble d'activités qui participe à la réalisation d'une production
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