Le système de compensation au Maroc

Le gouvernement dispose d'une vision pour la réforme de la Caisse de compensation sur les moyen et long termes (Boulif)

MAP

13.06.2012

17h00

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Rabat, 13 juin 2012 (MAP) - Le gouvernement dispose d'une vision pour la réforme de la Caisse de compensation sur les moyen et long termes, a affirmé le ministre chargé des Affaires générales et économiques, Mohamed Najib Boulif.

Le ministre, qui était l'invité de l'émission "Qadaya wa Araa" (Questions et points de vue), diffusée mardi par la chaine de télévision Al Oula, a indiqué que la réforme du système de compensation requiert "une vision nationale intégrée".

Le système de compensation, dont la Caisse de compensation fait partie, doit refléter "la réalité marocaine", a-t-il estimé, soulignant que toute réforme doit tenir compte des spécificités économiques, du nombre des habitants, de la structure démographique et du type de projets sociaux, ainsi que des catégories ciblées, au lieu de se contenter de calquer les expériences de certains pays pionniers dans ce domaine.

Le ministre a soutenu que la dernière augmentation des prix des carburants est motivée par le souci de préserver les équilibres macroéconomiques, ainsi que le budget d'investissement et des dépenses sociales, afin de maîtriser le déficit budgétaire et préserver la réputation du Maroc à l'étranger dont dépend le flux des IDE.

Pour sa part, Rachid Talbi Alami, membre du bureau politique du RNI, a mis l'accent sur le rôle de la Caisse de compensation dans l'économie nationale, rappelant que ce mécanisme a été créé pour assurer la stabilité des prix.

La réforme de la Caisse de compensation a commencé depuis le gouvernement de l'alternance dans le sillage de la loi sur la concurrence, a-t-il rappelé, soulignant que la Caisse, qui ne représentait que 1 pc du PIB en 2005, est aujourd'hui perturbée par les fluctuations des cours et des spéculations au niveau international.

Il a estimé que toute entreprise de réformes devrait cibler en priorité les couches démunies, qualifiant de "décision purement technique" la dernière augmentation des prix des carburants, citant certaines mesures qui devaient être entreprises au lieu de recourir à cette hausse.

L'analyste économique Mohamed Charki a, de son côté, fait observer que la Caisse a dépassé les objectifs et les fondements à la base de sa création, plaidant à en rectifier les dysfonctionnements dans la mesure où tout déficit budgétaire mettrait le Maroc devant des conditions défavorables devant les institutions financières internationales en cas de recours au

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