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Le Secteur Offshoring

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Par   •  27 Mai 2013  •  9 487 Mots (38 Pages)  •  749 Vues

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1. L’offshoring comme une nouvelle forme de délocalisation ou de relocalisation des investissements : la justification théorique et conceptuelle

Dans les activités de l‟offshore, il peut s‟agir de la délocalisation ou la relocalisation des activités de services par les entreprises du nord via des filiales/joint-ventures/rachat de sociétés, c‟est la délocalisation dite captive ou via des centre de production ou des sous-traitants. Elle est aussi dite délocalisation « en sous-traitance externalisée ». La destination est généralement les pays «Low Cost »

1.1. L’offshoring : un nouveau concept en matière des

IDE

« L‟Offshoring » est utilisé donc pour désigner l‟ensemble des activités de services à distance, qui traitent ou utilisent les technologies de l‟information, pour offrir des services administratifs, ou de traitement de l‟information. Ce concept, qui était au départ, lié au secteur pétrolier, désigne aujourd‟hui toutes les activités de délocalisation des services comptables et financiers, de la télémédecine, du génie informatique,

conception de logiciel etc.

L‟Offshoring n‟est pas à confondre avec la simple

délocalisation qui se traduit par des opérations de

« désindustrialisation » chez les donneurs d‟ordre, car les remèdes proposés ne sont pas généralement ceux recherchés à travers de telles opérations. En effet, ce ne sont pas seulement des taches routinières qui sont délocalisées ou simplement externalisées, et ce n‟est pas seulement par la capacité d‟innovation, de recherche ou de formation, qu‟il faut aborder ce problème. L‟offshore prend diverses formes avec un but unique, celui de la réduction des coûts/et ou celle de la masse salariale par le dérobement au coût du travail dans un processus général de course à la profitabilité. L‟offshore peut aussi avoir comme préoccupations secondaires la recherche d‟une meilleure flexibilité aussi bien pour l‟absence de contraintes sociales, que plus rarement, pour des raisons pratiques (supervision 24/24, traitements de nuit… etc.).

1.2. Le cadre de justification théorique des activités liées

à l’offshoring

Théoriquement, l‟offshore se justifie par la réduction des coûts, suite à une délocalisation dans un pays où les conditions de production, surtout, salariales, sont plus avantageuses pour les donneurs d‟ordre que dans leur pays d‟origine. En réalité pour ces pays, l‟offshore est d‟autant moins justifié que les réductions réelles de coûts sont beaucoup moins importantes que celles attendues en théorie. Cette approche justifie la considération des activités liées à l‟offshoring comme de simples IDE et par conséquent, comme un résultat du flux des capitaux entre les pays ayant un taux de rendement bas, à cause des facteurs de productions plus chers, vers les pays qui ont un taux de rendement élevé. Cette proposition suit l‟idée que la prise de décision d‟investissement des firmes multinationales prend en considération le rendement marginal. Ainsi si le taux de rendement est plus élevé à l‟étranger avec un même coût

marginal du capital pour deux investissements similaires, l‟intention d‟investir à l‟étranger l‟emporte sur celle d‟investir à l‟intérieur du pays.

D‟un autre côté, la théorie d‟internalisation des IDE est très liée à la théorie de la firme. Coase (1973) a établit une relation entre les stratégie d‟implantation des firmes multinationales dans les pays d‟accueil et le volume des IDE dans ces pays. Ses travaux ont été repris et développés par Williamson (1975). L‟idée centrale de ces recherches est que la stratégie et les structures organisationnelles des firmes multinationales permettent à celle-ci d‟internaliser leurs activités et donc d‟organiser leur propres production, non pas en fonction des signaux du marché, mais selon leur propres objectifs de croissance.

L‟approche de kojima (1985), appelée aussi approche macroéconomique, est aussi intéressante dans le sens où elle se base sur observations des échanges commerciaux et des IDE du Japon et des Etats-Unis, entre eux et avec le reste du monde, en particulier le sud-est asiatique. Les synthèses théoriques ont amené kojima à, affirmer que la décision d‟investir à l‟étranger est prise sur la base d‟avantages comparatifs pour bénéficier d‟une supériorité technologique, scientifique ou de management. Elle peut aussi être le fruit d‟un désavantage comparatif, car chaque fois qu‟une entreprise perd sa compétitivité, la délocalisation de toute ou d‟une partie de son activité lui permettrait une restructuration de stratégie de production

Agrwal (1991), de sa part, rapporte sur la base des résultats de plusieurs études empiriques qu‟une forte relation est établie entre la moyenne de rendement de ces investissements et le risque associé, et qui est souvent mesuré par la variance de cette moyenne de rendement. Cette logique aboutit à une répartition géographique optimale des IDE, ce qui n‟était pas

favorable à l‟ensemble des pays étudiés, vu essentiellement la difficulté de prévoir le profit et faire, par la suite une bonne estimation du facteur risque.

Ainsi, selon d‟autres analystes, si on tient compte des coûts liés au renforcement de l‟encadrement du personnel, au frais de déplacement et à la distance, aux infrastructures de contrôle, aux outils de gestion de partage de la connaissance, aux différences culturelles et linguistiques, les gains sur les projets délocalisés ne sont pas aussi importants. Dans le meilleur des cas, ceux-ci représenteront 15%.

D‟après une étude réalisée par Unilog et IDC(3), sur la base d‟une enquête au printemps 2004 auprès de 200 entreprises en France, en Allemagne et au Royaume Uni, 36% des entreprises interrogées ne savent pas évaluer les économies réalisées sur le développement applicatif en utilisant des prestations délocalisées à l‟étranger. Parmi celles qui ont eu recours à l‟offshore ou au NearShore, 45% estiment les gains à moins de

10%, et 38% de 10 à 20%.

Si les avantages de l‟offshore

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