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Le Drame Linguistique

Mémoire : Le Drame Linguistique. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  17 Novembre 2013  •  2 332 Mots (10 Pages)  •  1 073 Vues

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Mounir Blade

le drame de la linguistique au maroc

tout d abord prq s agit il d un drame c est prq le fait le langue parlée par la totalité des marocaine n est pas une langue officielle ici c est la darija celle la elle est par tous même dans l'enseignement elle même tandis que la langue officielle du pays et arabe dialectale n est pas une langue que des manuelle de l éducation et les discours politique bref c est pour cela que l auteur nomme son livre le drame de la linguistique marocain et ce fait la soit resolut tant que la langue officielle du pays soit la langue la plus parlée de la population

la totalités des énonces produit dans une communautés et la langue de cette communautés

y a pleine de chose a dire sur ce livre bon voila un apercus bref

de google

Dans Le Drame linguistique marocain paru au Maroc chez Le Fennec en 2010, Fouad Laroui livre une longue réflexion, nourrie de données linguistiques, syntaxiques, sociologiques et littéraires, pour interroger le statut des langues au Maroc. L’analyse est transposable à nombre de pays de cette vaste sphère dite “arabe” mais qui recouvre une diversité culturelle et linguistique par trop négligée voire ignorée – à commencer par le voisin algérien. Le “drame linguistique”, au cœur des interrogations identitaires, a pour nom la “diglossie” entre langue savante et langue(s) populaire(s). La première est formée de l’arabe classique, celui du Coran et de l’arabe moderne, celui des médias, des discours politiques et autres feuilletons télévisés. Quant à la seconde, l’arabe parlé ou darija, elle est le lot commun de tout un chacun : paysan du cru ou citadin, tchitchi des beaux quartiers ou lumpen des bas-fonds, papicha romantique ou intellectuelle féministe, voilée ou laïcarde convaincue, recalé du système scolaire ou diplômé du supérieur… L’arabe classique ou moderne, celui des écoles, n’est la langue maternelle de personne. Quant à la langue parlée par les peuples, nulle part elle est enseignée ! Si, comme le dit l’auteur, l’arabe classique est une langue étrangère au Maroc, qu’en est-il de son statut de langue “nationale” quand, dans le même mouvement, la langue (ou les langues) parlée(s) par la nation est (sont) niée(s) ? Ne serait-ce pas une autre forme de colonialisme ? Car les deux langues sont différentes : la darija marocaine serait, du moins dans sa syntaxe, davantage influencée par le berbère que par l’arabe classique. L’Égyptien Chérif Choubachy parle même d’un “abîme” entre langue classique et langue parlée. Pour ce qui est du berbère, les choses sont claires : “Je suis berbère. L’arabe est pour moi une langue aussi étrangère que le français”, dixit l’écrivain Moha Souag.

3Dans cet embrouillamini linguistique, écrire en langue française n’est pas un choix mais une échappatoire, une façon de sortir du conflit en utilisant la seule langue à disposition, l’arabe classique étant réservé à quelques rares lettrés et la darija étant la grande absente des livres et cahiers d’écolier. Fouad Laroui invoque une fois de plus la notion de “malédiction”, appliquée cette fois à l’écrivain quant à sa relation à la langue d’écriture. Comment traduire ses émotions, sa personnalité, sa sensibilité, sa chair, ce qu’il a emmagasiné dans son enfance, à travers les mots et ici les mots de sa mère ? Qu’en est-il de l’identité, si la langue qui en constitue le substrat essentiel n’est pas enseignée, ne permet pas de s’exprimer et de dire son imaginaire ? Pour l’auteur, la naissance de la littérature d’expression française est la conséquence de cette diglossie, une réponse à la schizophrénie.

4Pour sortir de cette situation aux conséquences culturelles, éducatives, individuelles et collectives alarmantes, il faudrait rendre toute sa place, tout son “prestige”, à la darija, non seulement en l’enseignant mais aussi en abandonnant (par souci notamment de classification et de nomenclature) la graphie arabe pour l’écriture latine, à la façon d’un Atatürk. Scandale ? Provocation ? Sacrilège même (car il ne faut pas oublier que la langue arabe est la langue du Coran…) ? Pourtant, là aussi, la société semble innover et notamment… les publicitaires qui y vont de leurs slogans en darija écrits en lettres latines. Sont-ils plus au fait des ressorts souterrains des sociétés ? des dynamiques culturelles à l’œuvre ? des attentes du citoyen, à tout le moins du consommateur ?

Les maux du plurilinguisme

Dans son denier essai l’écrivain Fouad Laroui s’attaque à un sujet sensible, la question linguistique au Maroc, qu’il n’hésite pas à qualifier de « drame ». En effet, pour qui connaît un peu les pays du Maghreb et en particulier le royaume chérifien, force est de constater qu’il s’agit ici d’un véritable problème de société qui a des implications sous-jacentes complexes dans les domaines éducatif, culturel, économique mais aussi religieux et politique.

Avant lui, l'ancien vice-ministre égyptien de la culture Chérif Choubachy avait jeté un pavé dans la marre en se demandant si la langue du Coran était à l'origine du déclin du monde arabe. Son ouvrage «Le sabre et la virgule»(1), publié en 2004, avait alors déclenché les foudres des milieux conservateurs, cela lui coûta au passage son poste au gouvernement et des accusations d'attaque contre l'islam.

Le drame linguistique marocain de Fouad Laroui | Marianne Roux-Bouzidi, Fouad Laroui, tarifit, tamazight, tachelhit, darija, fussha, Choubachy Chérif, Le sabre et la virgule

Fouad Laraoui

L’ouvrage de Fouad Laroui, écrivain et professeur à l’Université d’Amsterdam, établit un diagnostic sans complaisance mais se veut force de proposition pour remédier à cette situation problématique. Pour l'auteur il y a urgence, car le problème numéro un des Marocains est le plurilinguisme qui entraîne une impasse culturelle et un manque de cohésion nationale. Fruit de trois années de recherches Le drame linguistique marocain souhaite ouvrir un débat de fond sur l'absence d'une langue fédératrice de l'identité marocaine.

Un paysage linguistique complexe

Rappelons qu'au Maroc l'arabe classique est la seule langue officielle(2). Point question de darija (dialecte marocain) dans la Constitution, or c'est la seule langue qu'ont réellement

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