La decouverte de la socialisation : essai de definition
Étude de cas : La decouverte de la socialisation : essai de definition. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar poivreausel • 8 Janvier 2014 • Étude de cas • 1 481 Mots (6 Pages) • 801 Vues
INTRODUCTION - A LA DECOUVERTE DE LA SOCIALISATION : ESSAI DE DEFINITION
Guy Rocher définit la socialisation comme : « étant le processus par lequel la personne humaine apprend et intériorise tout au cours de sa vie les éléments socio-culturels de son milieu, les intègre à la structure de sa personnalité sous l’influence d’expérience et d’agents sociaux significatifs et par là s’adapte à l’environnement social où elle doit vivre »
Guy Rocher peut alors distinguer trois aspects essentiels de la socialisation :
· La socialisation est un processus d’acquisition :
- de modèles de comportements, de normes et de valeurs c’est à dire d’éléments composant une culture.
- Il est donc spécifique et fonction de la société, du groupe auquel l’individu appartient
- C’est un processus ininterrompu puisqu’il débute à la naissance et ne se termine qu’à la mort de l’individu.
· la socialisation intègre la culture et la structure sociale de la société à la personnalité psychique de l’individu :
- de telle façon que les règles, les obligations définies par la société paraissent naturelles et influencent les manières de penser, d’agir et de sentir.
- C’est grâce à cette intégration des éléments socio-culturels que le poids du contrôle social n’est en définitif que peu ressenti consciemment. L’individu n’a pas le sentiment d’obéir à la pression d’une autorité extérieure, c’est de sa propre conscience que jaillit la source de sa conformité.
· L’individu est ainsi adapté à son environnement social et peut communiquer avec les autres membres de la société dont-il partage avec les idées, les goûts et les aspirations qui lui permettent de s’identifier au nous collectif.
SECTION I - LES PROCESSUS DE SOCIALISATION .
I - LES METHODES TRADITIONNELLES DE SOCIALISATION (doc7 p123 jusqu’à prescriptions)
Le point commun à toutes les méthodes traditionnelles de socialisation est qu’elles considèrent que :
· l’enfant est un être imparfait
· qui doit donc être réformé et subir un conditionnement
· qui lui est imposé ( l’enfant est considéré comme passif)
· afin de pouvoir être intégré à la société.
A ) LA SOCIALISATION PAR L’APPLICATION DE RECOMPENSES ET DE PUNITIONS
Traditionnellement, les parents recourent :
· à l’application de sanctions ou de punitions quand leur enfant ne se conforme pas aux comportements souhaités.
· Par contre dès lors que l’enfant respecte les attentes des parents ceux ci vont le récompenser afin de lui démontrer leur satisfaction.
B – LA SOCIALISATION PAR LA REPETITION
L’enfant que ses parents entraînent à la propreté, aux bonnes manières subit un apprentissage par la répétition des mêmes gestes qui est destinée à développer en lui des réflexes conditionnés et des habitudes qui se perpétueront tout au long de sa vie.
C - LA SOCIALISATION PAR LA COERCITION : l’EXEMPLE DE LA SOCIALISATION PAR LA MORTIFICATION : LE CAS DE L’ARMEE.
EXEMPLE DE COMPREHENSION :
· La négation de toute singularité
L'identité personnelle est affectée notamment à travers les modes de présentation de soi : prénom censuré au profit du seul nom, situé au sein d'une classe d'appartenance («Chasseur X», «Dragon Y»...), elle-même incluse dans une hiérarchie légitime située au-dessus des individus («mon colonel» à comparer avec «mon père», la «mère supérieure», le «camarade-secrétaire»...); perte des effets personnels en échange d'un uniforme doté d'une fonction patente de nivellement à quoi s'ajoute la coupe de cheveux «réglementaire». La sphère privée est mesurable par ce qui reste : quelques photographies, un colis de victuailles, un transistor, un livre (non «subversif»)... mais le volume est, de toutes façons, limité par l'espace strictement octroyé dans l'armoire standardisée qui doit être rangée réglementairement et qui est constamment à la merci d'une inspection.
· La dépossession du temps et de l'espace
L'organisation du temps et la limitation des déplacements dans l'espace interne de l'institution marquent la «perte d'autonomie» de l'individu: l'institution s'emploie à occuper à plein temps — surtout dans la phase initiale de socialisation — un individu qui ne doit plus s'appartenir. D'où ces successions de moments précipités (appels impromptus, punitions exceptionnelles, corvées régulières, marches, courses) et de moments d'attente interminables (queues, gardes...) : elles contribuent à entretenir cette disponibilité permanente en vue des missions éventuelles dont le sacrifice personnel constitue plus ou moins le fond permanent. (… )
· L'obéissance inconditionnelle.
L'ordre absurde ou contradictoire a une fonction de dressage d'autant plus éminente qu'il ne vaut pas pour son contenu
impossible à réaliser mais uniquement pour sa qualité formelle d'ordre («il le faut», «il n'y a pas à discuter»...). L'ordre, digne d'être exécuté du seul fait d'avoir
...