La désindustrialisation Française
Cours : La désindustrialisation Française. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar eva47 • 23 Septembre 2014 • Cours • 268 Mots (2 Pages) • 464 Vues
Pour de nombreux économistes, journalistes économiques mais aussi responsables politiques, une antienne voudrait qu’une innovation plus soutenue permette à l’économie française de faire face à la concurrence des pays émergents. Ce raisonnement, pourtant, ne résiste pas à l’analyse.
Les partisans du libre-échange tel qu’il est pensent en effet qu’un effort supplémentaire d’innovation par la recherche et développement serait de nature non seulement à nous protéger de la concurrence étrangère mais aussi à redévelopper l’emploi industriel dans les prochaines années. On reconnaît là un argument issu de la théorie des avantages comparatifs de Ricardo: pour bénéficier du libre-échange, il est nécessaire de se spécialiser, et de préférence sur les secteurs à plus forte valeur ajoutée.
A ce stade du raisonnement, il faut d’abord signaler que les partisans du libre-échange font de la sorte aveu de leur excessif optimisme passé. Si le rétablissement d’un avantage concurrentiel de l’économie française et européenne passe en effet par un surcroît d’innovation, c’est bien qu’il y a eu rattrapage des pays émergents sur l’ensemble de la chaîne de valeur, c’est-à-dire y compris sur des secteurs à forte valeur ajoutée.
La position habituelle des libre-échangistes schématisant une répartition des activités économiques entre le high tech pour les pays anciennement industrialisés et l’industrie manufacturière pour les pays émergents s’est donc bien révélée erronée. Les pays émergents, loin de se spécialiser sur une fonction d’atelier du monde, ont pris les occidentaux à leur propre piège: ils seront l’atelier du monde et le laboratoire du monde.
Les historiens nous diront peut-être ultérieurement ce que cet aveuglement devait au complexe de supériorité des anciens colonisateurs et au cynisme du management de certaines multinationales…
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