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La démocratie de marché, Jean-Paul Fitoussi

Fiche de lecture : La démocratie de marché, Jean-Paul Fitoussi. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  4 Juillet 2017  •  Fiche de lecture  •  2 106 Mots (9 Pages)  •  951 Vues

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La démocratie et le marché. 

Jean-Paul Fitoussi. 

Livre de 2004, Edition Grasset, Collection Nouveau collège de philosophie. 

Jean Paul Fitoussi :

Jean-Paul Fitoussi est docteur d'Etat de Sciences Économiques et agrégé des disciplines juridiques, politiques et de gestion, section analyse économique1.

Depuis 1982, Jean-Paul Fitoussi est professeur des universités de Pariset président de son conseil scientifique depuis 1997.

Jean-Paul Fitoussi a été membre du Conseil d'analyse économique auprès du Premier ministre jusqu'en 2012 et a présidé l'Observatoire français des conjonctures économiques de 1989 à 2010.

Il préside depuis 2009 le Forum Nouveau Monde : forum économique annuel ayant lieu à l'OCDE.

Jean-Paul Fitoussi est membre du conseil scientifique de l'Institut François Mitterand.

Considéré comme se situant dans la mouvance du keynésianisme, Jean-Paul Fitoussi travaille sur les théories de l'inflation et du chômage, des économies ouvertes, et sur le rôle des politiques macroéconomiques. Il critique la rigidité budgétaire et monétaire, au motif qu'elle aurait un effet négatif sur la croissance et l'emploi. Selon lui, la crise des subprimes proviendrait «d'une volonté excessive de rentabilité de la part des détenteurs de capital financier.»

Ses travaux récents portent sur les rapports entre la démocratie et le développement économique.

Il est membre depuis 2011 du conseil d'orientation de la Fondation Écologie d'avenir, conseil présidé par M. Claude Allègre.

Présentation Synthétique de l'ouvrage : 

La Démocratie et le Marché.

  1. Du régime politique "optimal" pour le marché :

La démocratie est elle la meilleure compagne politique du capitalisme ?

Sachant que le marché fonctionne de manière optimale lorsque les "libertés économiques" sont assurées, et que le droit de propiété reste garanti. Et son efficacité est réduit lorsque l'on se préoccupe de la demande social. (Redistribution principalement..)

La démocratie comme bien de luxe :

L'étude de Robert Barro à travers son livre : "Determinant of economic growth : a cross-country empirical study" (1996) va conduire dans un premier temps l'étude de M.Fitoussi.

    Barro base son  étude empirique sur la relation entre le taux de croissance des pays du monde et un indicateur de degré de démocratie qui varie entre 0 et 1. Et cette étude nous pousse à dire que la démocratie n'est pas le meilleurs allié du marché, en effet la majorité conduit souvent à une volonté de redistribution des revenus les plus riches vers les plus pauvres, et à l'inverse une dictature peut laissé bien plus de "libertés" économique (ex : Pinochet au Chili). En réalité on se rend compte que la démocratie ne conduit pas forcément à la croissance, et principalement dans les pays ou la démocratie est solidement ancré.

Barro explique cela simplement : la liberté politique est considéré comme un bien de luxe, qui ne produit pas de croissance, n'étant pas comptabilisé dans le Pib.

Le niveau de développement du pays affecte la propension de ce même pays à recherche la démocratie : la démocratie est un bien de luxe.

Ainsi selon Barro la démocratie ne peut persister dans un pays ou le niveau de développement est faible, et elle n'est de tout façon pas la plus efficace pour le bien-être des pays pauvres : les pays développés ont plutôt intérêt à exporter leur système économique que leur système politique pour l'amélioration du bien-être des pays pauvres.

L'efficacité économique de la démocratie : 

Rodrick avec ses travaux : "Democracy and economic performance" (1997) tranche en expliquant que la nature du régime politique est sans effets sur la croissance, mais que la démocratie pemet d'élever le bien-être des habitants d'un pays, ce qui dans le long terme devrait conduire à de meilleures performences en terme de croissance. En effet minimiser les conflits sociaux se traduira forcément par une plus grande efficacité économique.

De plus la souplesse, la facilité à s'adapter aux circonstances de la démocratie, face à la rigidité des régimes autoritaires est logiquement un véritable atout économique.

Ainsi deux thèses s'affrontent : les études empiriques qui tendent à dire que l'extension de la sphère du marché éxige une limitation de la démocratie. (Ce qui peut être vrai dans un pays ou la protection sociale est élevé, ou un amaigrissement de l'Etat Providence n'aurait pas d'impact majeur, mais qui serait terrible dans des pays en developpement ou les inégalités ne feraient que se multiplier.) Et en face la thèse soutenant une complémentaité entre économie et démocratie, qui sera étudié en détail par la suite.

  1. La thèse de la complémentarité entre marché et démocratie. 

Aujourd'hui nous vivons dans des démocraties de marchés, plutôt que des économies de marché. Les relations entre démocratie et marché sont forte, elles sont d'avantages complémentaires que conflictuelles : la démocratie en empêchant l'exclusion  par le marché accroit la légitimité du système économique et le marché en limitant l'emprise de la politique sur la vie des gens permet une plus grande adhésion à la démocratie.

Le marché seul à de nombreuses défaillances, et il en va de même pour la démocratie comme nous allons le voir.

Allocation des ressources et répartition des revenus par le marché : 

Une économie de marché régis par les seuls loi de la concurrence pur et parfaite tend théoriquement vers une situation de pleine emploi et d'allocation optimale des ressources : qui condurait ainsi à un optimum social. Cependant cela n'est possible qu'avec de nombreuses conditions qui ne sont que rarement réunis (voir jamais). Et parmis ses conditions il y a la nécessité d'avoir un niveau de salaire suffisant pour assurer la survie de toute la population. Le domaine de validité est donc énormément restreint. Pour que la thèse libérale reste viable, ils ont élaboré l'hypothèse (l'hypothèse de survie) que tout Homme pouvait subsister en dehors du marché, soit avec une masse suffisante de biens, soit de pars l'intervention d'un agents leur fournissant les ressources nécessaire à la survie.. (l'Etat ?) Le Marché applique ainsi un rude Darwinisme social : en effet le pleine emploi est toujours assurée... parmis les survivants ! Avec l'économie de marché comme guide suprême, l'augmentation du bien-être d'un individu se fait en réduisant celui d'au moins un autre.

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