La Visibilité selon Goffman
Dissertations Gratuits : La Visibilité selon Goffman. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 16 Décembre 2013 • 709 Mots (3 Pages) • 1 302 Vues
La visibilité.
Le stigmate et le malaise qu’il peut créer dans une relation, amène la question de la « visibilité » du stigmate. Certains stigmates se verront plus rapidement que d’autres, certains peuvent être plus gênant et « voyant » dans certaines situations alors que dans d’autres ils ne seront pas remarqués, ou du moins n’auront pas un impact direct sur la situation. Il faut distinguer la « visibilité », de la « notoriété » dans le cas où on serait au courant d’un stigmate par ce que l’on connait au préalable d’un individu. Dans un deuxième temps il faut la distinguer de « l’importunité », qui montre l’impact du stigmate sur l’interaction. Et enfin, il ne faut pas confondre la visibilité avec le « foyer apparent » du stigmate, qui correspond à la sphère d’activités touchée par le stigmate : certains handicaps ne sont pas stigmatisant dans toutes les situations.
L’identité personnelle.
Il apparait dans un premier temps que la stigmatisation de l’autre se fait essentiellement dans le cas d’une interaction entre deux inconnus, pour des contacts interpersonnels. Dès que nous commençons à tisser des liens plus intimes avec la personne discréditée, de la sympathie, de la compréhension apparaissent : lorsque la relation passe sur un « plan plus personnel, leur infirmité cesse effectivement d’être un facteur crucial ». Fred Davis appelle ceci « faire une brèche », c’est-à-dire ne plus être vu seulement par son handicap et ainsi affaiblir les convictions qu’une personne pouvait porter sur ce handicap. Ceci peut également se faire quand on vit près d’un centre avec des personnes stigmatisées, et qu’on « prend l’habitude » de les voir. Pour autant, ce n’est pas toujours le cas : les préjugés peuvent perdurer même en étant plus familier à un handicap. Dans toutes nos relations de la vie sociale, on donne un « ensemble d’hypothèses appliquées à un individu» suivant la catégorie dans laquelle on le place. Par exemple lorsqu’on présente notre femme comme étant « notre femme », ceci attend d’elle certains comportements (d’être une mère...). On a des « attentes socialement standardisés quant à la nature et la conduite d’un échantillon d’une catégorie ». La société nous donne une place avec des rôles à jouer.
Les personnes qui ne sont que rarement en lien avec des personnes stigmatisées peuvent l’accepter plus facilement, car elles n’ont pas à s’adapter, elles ne sont pas en contact constant ces personnes. C’est donc souvent aux personnes qui sont intimes avec des personnes stigmatisées qui importent le plus de cacher les caractéristiques honteuses aux autres personnes qui peuvent être des personnes intimes également (par exemple une mère qui cache à ces enfants une maladie psychologique de leur père). Enfin, les intimes sont également les plus touchés, car des personnes peuvent souffrir de stigmate avec des conséquences importantes sur leurs proches mais qui ne se remarque pas par des inconnus ou de simples connaissances (par exemple la stérilité). Il y a donc des structures différentes de contacts qui peuvent avoir lieu, avec des écarts plus ou moins important entre l’identité sociale réelle et virtuelle. Il faut également prendre en compte l’identité personnelle,
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