La Société Peugeot Frères Est Fondée En 1810 Par Jean

Les constructeurs français dans les pays émergents

Dans quelle mesure les constructeurs automobile français ont-ils du mal à s’implanter dans les pays émergents ?

Les constructeurs automobiles français ont délocalisé une partie de leur production de véhicules afin d’être situé à proximité de marchés en cours de développement. Cette implantation s’est faite de manière progressive, et en prévision d’une éventuelle chute de leurs parts de marché respectives dans leur pays d’origine.

Les constructeurs automobiles français ont commencé à exporté leur activité à partir des années 1990, à l’image du Brésil : qualifié de « nouvel Eldorado de l’industrie automobile » à cette époque. Cette période marque ainsi le point de départ d‘une succession d’investissements des principaux groupes multinationaux tels que Volkswagen mais encore Ford et Fiat. Ceux-ci s’avèrent alors être des concurrents très sérieux de nos industries française, néanmoins leur impact reste limité par rapport à l’importance des IDE (investissements directs à l’étranger) français.

Ces investissements s’expliquent majoritairement par la fin de la Guerre Froide et donc du retour à la démocratie de ces pays, du succès de leur politique économique mais encore par la mise en place d’un outil de coopération économique majeur : le Mercosur. Ce véritable marché intégré a pour but la mise en place d’une libre circulation des biens entre les pays signataires (Argentine, Brésil, Uruguay…). Il va ainsi permettre aux constructeurs français de diffuser leurs produits dans l’ensemble de l’Amérique du Sud à moindre coûts d’exportations (pas de droits de douanes), leur permettant ainsi d’être compétitif face aux producteurs locaux.

Sources : Challenge N°6032, Octobre 2011

Ces implantations se sont également faites en Afrique mais un peu plus tard. Les régimes demeurant toujours instables et les économies fragiles, ceci n’a pas aidé les constructeurs automobiles français qui jouaient la carte de la vigilance.

Enfin en Asie, l’implantation de l’industrie automobile française se fait au fur et à mesure. Des sommes d’argents sont fréquemment investies en Inde pour développer leur production comme Renault par exemple. Mais la Chine reste également un marché à conquérir. La production de véhicules de marque française y est prévue pour 2014 selon Carlos Ghosn, président de Renault-Nissan. Une stratégie se met actuellement en place afin d’accroître les parts de marché des véhicules de la marque au losange dans ce pays. Elle y vend actuellement que quelques milliers de véhicules, et le président à déclarer vouloir en vendre plus de 130 milliers par an à compter de 2016. La situation a donc été qualifiée d’ « urgente » au salon de l’automobile qui s’est déroulé très récemment à Détroit.

Depuis la crise économique qui a eu lieu en 2008, les constructeurs français ont du mal à accroître leurs ventes, voir même à écouler leurs stocks. On a ainsi pu constater un passage total vers le principe du flux-tendu, concernant la production des véhicules. La commande de véhicule se fait alors selon les propres critères du client qui choisit les caractéristiques du véhicule.

Une fois la commande passée, ces mêmes caractéristiques vont être envoyées au constructeur qui fabriquera alors le véhicule qu’à partir de cet instant précis. Cela évite donc aux constructeurs d’avoir des stocks non écoulés.

Sur le graphique ci-dessus, nous pouvons remarquer qu’il y a une forte augmentation de la production de véhicule dans les pays émergents sur la période 2000-2011, puis une stagnation sur la période 2011-2012. Par exemple, en Chine, la production de véhicules est passé de 2 millions en 2000 à près de 18 millions en 2011 ; à savoir une augmentation de 16 millions de véhicules. Ces chiffres reflètent donc que la production de voitures tend à croître de manière considérable dans les pays émergents.

De plus, en 2012, 75% des véhicules produits par les constructeurs français sont vendus à l’étranger (1). Cela prouve qu’il y a une réelle crise de l’automobile en France, mais également en Europe. Les constructeurs vont alors tout, ou presque, misé sur leur implantation à l’étranger. C’est tout naturellement qu’ils se sont tournés vers les pays émergents, actuellement seules sources de bénéfices pour eux.

Néanmoins, ce marché dispose de limite tant sur le plan interne, qu’externe.

Les constructeurs automobiles français se sont implantés de manière tardive dans les pays émergents, de plus il ne faut pas nier des différences de qualité des produits et d’image de marque des produits proposés vis-à-vis des produits vendus en France métropolitaine.

Les français n’ont pas toujours fait les bons choix concernant leur implantation dans les pays émergents. Que ce soit d’un point de vue de timing mais encore de stratégie commerciale.

Prenons pour exemple l’implantation de Renault en Inde avec le modèle Logan.

En 2007, Renault, associé à l’entreprise indienne Milhandra depuis 2005, décide de lancer son nouveau modèle de voiture à travers l’Inde. La première erreur se fait sur la conjecture économique de cette période-là. En effet, au lendemain de ce lancement débute la crise économique de 2008 ; qui a notamment affecté l’Inde.

Bien que le marché automobile indien s’en soit vite remis avec une augmentation des ventes de véhicules de 14.8% sur la période Avril-Septembre 2009, la Logan quant à elle a vu chuter ses ventes de 68% sur la même période (1).

De plus en 2008, la Logan a subi une mesure fiscale non négligeable imposée par le gouvernement indien : les véhicules de plus de 4m de long font preuve d’une taxe de 24%. La Logan qui se voulait une voiture low-cost (moins de 8000euros) voit son prix explosé.

A l’image de Toyota en Indonésie, les concurrents des constructeurs français opèrent de bonnes stratégies. Les résultats étant bon pour l’année 2012, le directeur commercial de Toyota veut créer un produit non pas adapté aux besoins du continent asiatique mais bien « pensé » pour cette demande. Il se dit alors persuadé de pouvoir offrir une voiture de types tricorps (comme il s’en vend le plus en Inde) qui sera très robuste et beaucoup plus technique que les modèles proposés par les concurrents.

Les français n’ont pas

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