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La Jeunesse

Analyse sectorielle : La Jeunesse. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  9 Décembre 2014  •  Analyse sectorielle  •  1 407 Mots (6 Pages)  •  389 Vues

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Les jeunes ont au sein de leur groupe social de normes et de valeurs particulières, mais également des pratiques culturelles différentes par rapport à des groupes sociaux plus âgés. La façon de penser des jeunes sera différente par exemple dans le domaine religieux où la religion a moins d’importance ou dans la famille, dont le rôle aujourd’hui n’est plus le même qu’avant. Pour les jeunes, la famille est "un lieu où chacun peut se mettre à l’abri du monde extérieur."

Consommés à environ 3h30 par jour, les médias représentent la deuxième activité des jeunes après le sommeil. Essentiel, quoique souvent sous-estimé, cet environnement médiatique procède à leur socialisation, en concurrence frontale avec la famille et l'école. Clé de voûte de leur compréhension du monde, il est devenu un véritable enjeu de société. Quels sont les mécanismes et l'impact des médias sur les jeunes ? Doit-on s'inquiéter des contenus et comportements à risque (violence, pornographie, conduites extrêmes...) véhiculés par les médias ? Comment en parler ouvertement avec les jeunes dans les contextes d'apprentissage formel et informel, à la maison, en classe et hors les murs ?

Dans l'objectif de faire progresser l'éducation aux médias, l'auteur propose ici une analyse cohérente de l'environnement médiatique, tous supports confondus, inspirée des recherches internationales en cognition sociale qui reconfigurent les connaissances antérieures sur l'attention, la mémoire, l'émotion et l'action, et montrent comment fonctionne le phénomène de la socialisation par les écrans. En essayant de garder un point de vue équilibré entre les besoins de liberté d'expression politique et commerciale des médias et les besoins de protection de l'enfance et d'éducation aux médias des adultes, elle propose des solutions pratiques et constructives pour les parents et les éducateurs qui répondent à leurs inquiétudes et leurs interrogations, sans négliger le rôle très important donné aux instances issues de la société civile, comme les associations de parents.

Jeunesses, des temps et des lieux, , Actes du séminaire du GRS 1992-1993

Présentation

Au cours de l'année universitaire 1992-93, le séminaire du GRS s'est principalement centré sur la socialisation de la jeunesse. Au fil des séances, ce thème a été abordé sous divers angles complémentaires tantôt par des chercheurs de l'équipe, tantôt par des collègues travaillant dans d'autres cadres institutionnels.

La question de la socialisation a, d'ordinaire, partie liée avec celle de la transmission : transmission de valeurs et de normes, de ressources et de dispositions, de manières d'être et de manières d'agir qui inscrivent les nouvelles générations dans une certaine continuité avec celles qui les ont "socialisées". On verra cependant développée de façon récurrente, dans plusieurs des exposés qui vont suivre, l'idée que ce processus n'a rien de mécanique et que, pour en rendre compte, une prise de distance s'impose vis-à-vis d'approches trop exclusivement conduites en termes de déterminismes sociaux ou de facteurs explicatifs.

Pour commencer, c'est bien la notion même de jeunesse qui se trouve prise dans ce débat. Comme le montre Olivier Galland, elle ne peut acquérir un statut sociologique que si on se tient à l'écart d'une double naturalisation, celle des classes sociales et celle des classes d'âge. La question de la jeunesse devient alors celle du passage à la vie adulte, et des modes d'organisation des calendriers et des seuils qui rythment ce processus de transition. Si l'on peut ainsi distinguer plusieurs jeunesses, correspondant à des manières différentes d'"entrer dans la vie", ces différences ne recoupent pas celles tenant aux appartenances héritées. Les chemins suivis par les jeunes dépendent certes du milieu d'origine, du sexe, mais aussi de logiques en partie transversales à ces discriminants usuels. De plus en plus, la définition de soi paraît bien se construire à la faveur de processus faits d'essais et d'erreurs, où les acteurs jouent des éléments qui leur ont été transmis en les combinant au gré des circonstances et des parcours de vie. À l'ancien "modèle de l'identification" tend ainsi à se substituer un "modèle de l'expérimentation", que Laurence Roulleau-Berger étudie plus particulièrement dans le cas de groupes de jeunes en situation précaire. Dans un contexte de vulnérabilité marqué à la fois par les incertitudes de l'insertion professionnelle et la fragilité des réseaux de relations, des identités sociales s'élaborent et se redéfinissent dans le cadre d'"espaces intermédiaires" (de recomposition sociale, de création culturelle...) où certains de ces jeunes trouvent peu à peu les occasions d'acquérir des compétences

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