La Chine Une Bombe à Retardement
Mémoires Gratuits : La Chine Une Bombe à Retardement. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar myra • 13 Mars 2014 • 1 805 Mots (8 Pages) • 810 Vues
En quarante ans, la Chine a connu une très forte croissance d’environ 10% par an. Elle est même devenue la deuxième puissance économique mondiale derrière les États-Unis. Le territoire chinois est grand comme 14 fois la France et possède 1,3 milliards d'habitants. Mais une question fondamentale apparaît : sa croissance fulgurante peut-elle durer ? Les deux auteurs de ce livre ont montré qu’une telle croissance ne pouvait pas persister, selon eux, la bulle chinoise est proche de l’éclatement.
1. La croissance de la Chine
Depuis 15 ans la Chine se repose sur 2 modèles :
– le modèle Allemand très porté sur l'extérieur et la consommation des autres pays (européens et américains pour les chinois qui représente la moitié de leurs exportations)
– le modèle Espagnol depuis 2009-2010. Ce modèle est tourné vers les investissements intérieurs (routes, trains, immobilier)
La demande, la richesse et les importations des occidentaux sont en train de s’essouffler. Il faut donc que les chinois se réinventent. Plutôt que d'être tourné vers l'extérieur ils doivent en effet revoir la demande intérieure dont on parle peu aujourd'hui. Le problème des salaires doit être revu. Les chinois sont habitués à vendre des produits peu chers, il faut désormais vendre des produits plus chers (en s'orientant vers les services par exemple) qui permettent ainsi de mieux payer les salariés. Pour cela il faut innover, et donc investir dans la recherche et le développement. Mais le principal problème du modèle économique chinois est qu'il est autoritaire. La gouvernance est verticale, alors que le domaine de l'innovation doit être le fruit d'un débat contradictoire. Pour permettre l'innovation, la chine doit donc remettre en cause sa politique.
La chine a su s'imposer comme une grande puissance économique à travers le monde. Depuis l'annonce des « quatre modernisations » en 1977 par Deng Xiaoping, la Chine a connu une croissance d'à peu près 10 % par an. Elle a ainsi multiplié son PIB par 19 en 35 ans. Les « quatre modernisations » regroupaient les secteurs de : l'agriculture, la défense nationale, l'industrie, la science et la technologie. Ces réformes insistaient sur l'indépendance économique et elles ont été mises en place afin que la Chine devienne une puissance économique à l'aube du 21ème siècle. La République populaire de Chine a donc décidé d’accélérer son processus de modernisation en augmentant le volume des échanges commerciaux et en ouvrant son marché.
L'implantation d'industries étrangères sur le sol chinois a favorisé sa croissance. En effet, de nos jours, nombreuses sont les industries occidentales ou américaines à délocaliser là-bas. Pourquoi ? En raison d'une main d’œuvre peu chère qui paraît illimitée. La population chinoise est largement rurale, la stratégie adoptée par les entreprises étrangères a donc été très simple : des revenus salariaux faibles et des salariés chinois travaillant dans des conditions précaires.
Au niveau monétaire, une politique monétaire agressive est appliquée. Pour maintenir une parité stable entre le dollar et le yuan, la Banque centrale de Chine a été contrainte de maintenir un différentiel faible entre les taux d’intérêts chinois et américains afin d'éviter des investissements massif dans le yuan qui aurait provoqué la réévaluation de la devise chinoise.
Le FMI a permis de mettre en évidence la sous-évaluation du yuan qui est d'environ 38 %.
En 2001, la Chine fait son entrée dans l'organisation mondiale du commerce (OMC). Les exportations chinoises explosent (1440 milliards de dollars en 2011). La Chine a réussi à devenir la première puissance exportatrice. Mais selon les auteurs, la Chine est donc trop porté sur l’extérieur comme le modèle Allemand. Pour se réinventer il faut qu’ils se tournent vers le marché intérieur car la demande des occidentaux et des américains pour le marché chinois se fait de plus en plus faible.
2. Le déclin de la croissance de la Chine
Selon Jean-Luc Buchalet et Pierre Sabatier, la bulle chinoise est au bord de l’éclatement :
2.1 Du point de vue économique
En 2009, le monde entre dans une crise financière majeure. Afin de ne pas perdre le rythme de leur croissance, les autorités chinoises lancent un plan de relance de 445 milliards d'euros en incitant les banques à financer tous les projets en cours, principalement ceux des entreprises publiques et des collectivités territoriales. Les banques sont encouragées à prêter car les marges d’intermédiation sont fixées par les autorités. Plus elles prêtent, plus les profits augmentent. Ainsi, en 2010 les banques ont dépassé les objectifs de prêts et leur volume de crédit a atteint le niveau de 20 % du PIB. De ce fait, les taux d’intérêts sont maintenus à un taux très bas, ce qui peut très vite actionné un endettement gigantesque et dangereux. Selon les auteurs, cette politique monétaire excessive va conduire la Chine dans une crise bancaire violente dans les 2 années à venir.
Cet engrenage infernal concerne principalement les collectivités publiques.
Afin de résoudre leur principal souci qui était d'être trop tourné vers l'extérieur, les chinois ont décidé d'investir dans leur propre pays en construisant bons nombre d'infrastructures. Ils ont donc construits des villes, des aéroports, des routes. Les aéroports sont vides, les quartiers d'affaires restent fantômes, les usines tout juste neuves restent fermées. Pour Jean-Luc Buchalet et Pierre Sabatier c'est une fuite en avant des investissements en infrastructures afin de maintenir l'activité et la croissance. Dans leur livre ils citent également longuement l'exemple
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