L'enfant N'est Pas Qu'un Enfant
Recherche de Documents : L'enfant N'est Pas Qu'un Enfant. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar cess2804 • 20 Février 2013 • 1 048 Mots (5 Pages) • 1 163 Vues
Dans cet article François de Singly s’est penché sur le changement du statut de l’enfant dans notre société au cours des dernières décennies, changement qui suscite craintes et incompréhensions.
L’enfant serait devenu « roi », privé de son enfance. Il serait alors nécessaire de redéfinir les âges pour que « les plus âgés assument leur âge et les plus jeunes acceptent d’être petits ». Une meilleure compréhension du changement de statu de l’enfant est alors nécessaire. En effet, le fait que l’enfant soit dorénavant reconnu comme une personne ne signifie pas qu’il soit adulte mais simplement que le processus d’individualisation de nos sociétés contemporaines occidentales touche désormais aussi les enfants. L’enfant se trouve alors au cœur d’une double nature sociale : il doit être « petit », tout en étant un individu comme les autres (respect).
La nature double de l’enfant
L’enfant a en effet dès sa naissance besoin de ses parents, de leur protection. Cependant certains experts pensent que lorsqu’un parent tient compte des besoins et demande de son enfant, il devient soumis à celui-ci qui deviendrait « chef ». Pour F De Singly cela est faux et cette erreur vient de la confusion entre le fait d’être une personne et le fait d’être un adulte.
Cette dualité de statut se reflète d’ailleurs dans les changements apportés à la Convention des droits de l’enfant entre 1924 et 1989. Au départ les droits étaient presque spécifiques à l’enfance et ils se son élargis ensuite à la reconnaissance de droits semblables à tout individu.
Ce double statut est difficile à gérer pour les enfants comme pour les parents. La polémique sur la fessée le démontre bien. Cette tension entre « protection » et « libération » vient de la spécificité de l’individualisation chez l’enfant.
Cependant, le fait que l’identité de l’enfant ne se réduise pas à celle du « petit », qu’il doive apprendre autre chose que l’intériorisation de son statut pour devenir lui-même est propre à nos sociétés individualistes contemporaines.
• L’auteur définit alors la période de la première modernité de la fin du 19e s au milieu des années 1960 avec l’obéissance au centre de l’éducation. A cette époque l’éducation consistait à « inculquer aux enfants les moyens de se séparer de leur être particulier et d’intérioriser les règles de la vie en société ».
• La période de la seconde modernité va quant à elle des années 1960 à nos jours. Elle est caractérisée par l’importance donnée au monde des enfants, au fait de développer ce qui est propre à chacun. L’identité individuelle est désormais mise en avant. Les adultes ne limitent plus, n’imposent plus, mais créent les conditions pour que l’enfant puisse découvrir ce qu’il peut être dans attendre d’être « grand ».
Complexité du travail éducatif
Cette dualité du statut des enfants a créé une dualité dans les relations parents/enfants. La distance entre ces deux peut être interprétée comme un « fossé des générations » alors que ce peut être simplement le symbole du processus d’autonomisation. A l’inverse une relation trop proche des enfants peut être vu comme une confusion des âges alors qu’elle peut être le symbole d’un partage entre générations, d’un monde
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