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L'asymétrie d'informations

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Par   •  12 Février 2014  •  9 377 Mots (38 Pages)  •  822 Vues

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L’emprunteur peut cacher au prêteur un certain nombre d’informations capitales dans le processus

d’octroi de crédit qui peut impacter sur le bon déroulement des remboursements. Ce phénomène,

plus connu sous le nom de la sélection adverse, et l’aléa moral (où l’emprunteur cherche à cacher

un phénomène survenu après la signature du contrat de prêt et qui peut influer négativement sur

les remboursements) peut biaiser l’évaluation de la qualité du demandeur et la décision d’octroi de

crédit.

L’asymétrie de l’information constitue un facteur de risque majeur dans la mesure où la cible des

SFD est caractérisée par une activité informelle, l’absence d’outils fiables pour une information

financière de qualité, etc.

Toutefois, la mise en place du scoring dans un SFD implique au préalable la constitution d’une

base de données de qualité sur les caractéristiques des clients (activité, caractéristiques socio

démographique, etc.) et peut donc réduire considérablement l’asymétrie de l’information.

I-3- L'asymétrie d'information :

L'octroi du crédit ainsi que l'information sont considérés comme les deux inputs fondamentaux de l'activité bancaire, en matière d'intermédiation financière. Du fait que chaque problème lié au crédit (évaluation de risque de défaut) découle essentiellement de l'asymétrie informationnelle, qui existe entre prêteurs et emprunteurs qui engendre des conséquences néfastes, et qui se traduit par un rationnement de crédit ou du taux d'intérêt très élevé .

En effet, accorder un crédit est une décision qui est à la fois irréversible et risquée puisque la qualité et la profitabilité de l'investissement sont liées à un futur incertain, ainsi que à la situation actuelle. D'où l'asymétrie d'information sur le comportement de l'emprunteur est particulièrement préjudiciable au moment de l'octroi de crédit, puisqu'elle réduit la capacité du prêteur à distinguer les bons clients de ceux mauvais, donc les banques, et pour garder leurs stabilités, sont appelées à collecter et exploiter efficacement les informations disponibles afin d'évaluer correctement leur risque crédit.

Divers auteurs ont montré que cette asymétrie d'information est à la source du phénomène de sélection adverse et de l'aléa moral.

Ø La sélection adverse :

D'après les études de G. Akerlof (1970) qui est presque le premier à mis en évidence ce phénomène de sélection adverse (information cachée), suite à son célèbre exemple du marché des voitures d'occasion, selon laquelle l'incertitude sur la vraie qualité de produit crée la possibilité de fraudes, en d'autre terme c'est l'incapacité à obtenir une information correcte et exacte sur les caractéristiques des biens.

En ce qui concerne le secteur bancaire, l'anti selection ou la selection adverse apparaît lorsque certaines informations pertinentes sur la situation de l'emprunteur ne sont pas connues ou publiées aux prêteurs, ce type d'asymétrie d'information conduit à une allocation inefficace du crédit et notamment à un phénomène de rationnement de crédit (J. Striglitz A. Weiss (1981))13(*). Ce dernier trouve sa naissance en cas de manque de transparence afin de différencier les projets d'emprunts.

En effet, en appliquant des taux d'intérêts élevés, la banque se trouve face à des demandeurs de crédit de mauvaise qualité, ce qui pénalise les individus dont les projets sont moins risqués. D'après Stiglitz et Weiss un taux d'intérêt élevé peut pousser les établissements de crédit à entreprendre les projets dont la probabilité de succès est faible du fait cet effet d'évolution du taux peut inciter les emprunteurs les moins risqués de quitter le marché de crédit, alors qu'un taux inférieur les attirera. Ce type d'information (ex-ante) est au centre de genèse de risque découlant de l'octroi de crédit.

Ø L'aléa moral :

Appelé aussi le risque de moralité (asymétrie ex-post) il est identifié par l'incomplétude de l'information qui provient du comportement non observable susceptible d'être entrepris suite à la signature du contrat.

A la suite de l'octroi de crédit, le préteur se trouve dans un cadre d'insuffisance d'information à propos des actions prises par l'emprunteur et surtout la situation exacte du projet, en effet l'établissement de crédit est appelé à contrôler l'activité de l'investisseur pour vérifier qu'il ne cherche pas à dissimuler les rendements réels découlant de son projet d'investissement, pour ne pas avoir rembourser sa dette qui peut se manifester par la probabilité de défaut et un surcroît de risque crédit.

En d'autre terme les problèmes liés à l'aléa moral apparaissent lorsqu'un individu, une entreprise, ou un particulier entreprend une action inefficace ou reçoit une information impertinente, par ce que est simplement son intérêt individuel se trouve incompatible avec celui du collectifs, d'où un comportement de surendettement de la part des emprunteurs peut être considéré comme un choit favorable en matière de solvabilité de l'entreprise mais au détriment des prêteurs qui peut créer un excè de risque crédit en cas de non remboursement.

D'après H. E. Leland et D. H. Pyle (1977), l'intermédiation financière reste insuffisante pour qu'elle puisse résoudre le problème d'aléa moral et de sélection adverse, puisque le savoir bancaire reste d'une part incomplet, tant que le rendement du projet d'investissement est lié à l'évolution de l'environnement, et d'autre part asymétrique dans le sens où l'information est inégale entre prêteur et emprunteur. D'où, cette distribution informationnelle inéquitable entre l'établissement et les demandeurs de crédit encourage le recourt au financement direct en générant des coûts de transactions.

I - Le risque de crédit :

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