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L'activite D'assurance Peut Elle Etre Consideree Comme Complementaire Ou Concurrente De L'activite Bancaire

Mémoire : L'activite D'assurance Peut Elle Etre Consideree Comme Complementaire Ou Concurrente De L'activite Bancaire. Recherche parmi 300 000+ dissertations

Par   •  26 Mai 2014  •  2 416 Mots (10 Pages)  •  1 220 Vues

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La publication des résultats 2013 de LBP par son nouveau président, Remy WEBER (ex CIC), a mis en exergue l’importance de l’activité assurance dans les résultats d’une banque. La Banque postale a réalisé 1,8 million d’affaires nouvelles en assurance en 2013, avec un fort développement commercial, elle détient désormais un portefeuille de 3,6 millions de contrats fin 2013. Le pôle assurance a enregistré un PNB en croissance de 16% à 123 M€, liée à la forte progression de l’IARD (26 M€ de PNB pour 528 000 affaires nouvelles et un portefeuille de 863 000 contrats). En prévoyance, La Banque postale annonce 426 000 nouveaux contrats pour un portefeuille total de près de 2,7 millions de contrats et un chiffre d’affaires en hausse de 8,4% porté par l’assurance emprunteur. «L’assurance est un relais essentiel qui connaît, sur tous les métiers, une dynamique de développement très forte», a commenté Rémy Weber. Au final, le résultat d’exploitation s’élève à 51 M par contre une collecte nette négative en assurance vie.

La problématique :

Les résultats de La Banque Potale sont dans le prolongement des évolutions connues depuis 25 ans. Banquiers et assureurs ont des cibles de clientèle très semblables. Les banquiers vendent des produits d’assurance par le biais de leurs filiales (bancassureur) et les assureurs vendent des instruments financiers et des prêts par leur réseau (assurbanque).

L’annonce du plan :

Du fait d’un environnement spécifique et historique, essentiellement juridique, les activités sont concurrentes, pour autant les produits et services qu’ils offrent depuis 25 ans à leurs clients sont de plus en plus semblables.

I/ Des activités concurrentes du fait de leur spécificité

L’annonce du plan

I.A/ Les obligations professionnelles ou la culture juridique

- L’obligation dans la banque est commutative : La banque se préoccupe du risque de crédit au travers de la moralité financière de son client et de sa solvabilité (CSP, patrimoine..) et au travers de ses outils d’analyse (Score, dossier d’étude).

L’obligation est commutative car chacune des parties s’engagent à donner ou à faire une chose équivalente au service rendu (Paiement d’un service bancaire commission, frais, …)

- L’obligation dans l’assurance est aléatoire : L’assureur s’attache à des études de risques au travers de statistiques. Pour cela il dispose de système expert prenant en compte le bien ou la personne à assurer, sa situation géographique, l’état de santé, l'âge, …

L’obligation est aléatoire car l’assureur encaisse une cotisation en tablant sur la probabilité qu’un incident n’arrive pas alors que le souscripteur paye une cotisation pour se prémunir d’un événement incertain pouvant se produire.

I.B/ Les risques du bilan

Pour la banque : Source de perte directe et importante à l’actif par l’inexécution d’un engagement par le client ex : Non remboursement d’un crédit (risque de contrepartie).

Pour l’assureur : Il subit une perte minime dans le non-paiement d’une cotisation. L’assureur se contente en général de prononcer la suspension d’une garantie puis la résiliation du contrat. Cependant à l’inverse, certains événements aléatoires de grande ampleur peuvent avoir des impacts beaucoup plus lourds sur le passif de l’assurance (tempête, inondation…). Le risque est aléatoire.

I.C/ Une concurrence principalement dans la façon de travailler les ressources

La concurrence entre les activités bancaires et d’assurance a toujours existé, mais elle s’est beaucoup développée depuis les années 80 dans 3 domaines : la collecte des ressources, l’emploi des fonds et également le service au client.

Dans la collecte des ressources, la concurrence entre les dépôts bancaires et les primes d’assurances est évidente : ce que les assurances prélèvent au titre des primes ne se retrouve pas dans les dépôts des ménages. Aux yeux des banquiers, l’épargne la plus longue est ‘’détournée’’ par l’assurance vie. Quant aux instruments d’épargne à long terme (bons de capitalisation ou comptes d’épargne à long terme), ce sont, à peu de chose près, les mêmes produits qui sont émis par les banquiers ou par les assureurs.

La concurrence existe aussi dans l’emploi des fonds entre les 2 activités. Afin de rentabiliser la trésorerie détenue les banques (dépôt) et assureurs (primes) ne pratiquent pas de la même façon. Dans l’attente de la restituer, l’assureur investit très largement sur le marché des obligations et des actions et plus faiblement sur les marchés immobilier et monétaire (règle de répartition des actifs assureurs : pas plus de 65% en action / pas plus de 10% en prêt / pas plus de 45% en immobilier).

A l’inverse le banquier de détail, l’emploi essentiellement sur le marché du crédit à la clientèle et du

monétaire et pour une moindre part sur le marché financier pour son portefeuille propre.

Transition

La dérégulation et le développement des marchés de capitaux, dans les années 1985/2000,

ont accentué la convergence entre les 2 activités. Pour les particuliers avec des offres packagées structurées incluant des produits bancaires et d’assurances, plus proches des besoins des clients mais aussi de la gestion patrimoniale plus sophistiquée. Pour les entreprises avec le passage d’une approche traditionnelle d’absorption du risque à la restructuration et la distribution de risques et au développement de sources de financement alternatives avec un élargissement du marché du crédit et la sophistication des produits financiers. De plus les années 2000 / 2010 ont vu une convergence de des régulations entre les 2 activités.

II Pour autant ces activités sont de plus en plus complémentaires

Annonce plan

Depuis 25 ans les liens entre ces 2 activités sont de plus en plus nombreux aussi bien dans les produits et la distribution que d’un point de vu risque et règlementation.

II.A Des liens dans la distribution et la commercialisation de plus en plus tenus

Banquiers et assureurs ont aujourd’hui des cibles de clientèle très semblables et très larges : le contrat d’assurance

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