L'Etat Et Le Fonctionnement Des Marchés
Recherche de Documents : L'Etat Et Le Fonctionnement Des Marchés. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 8 Janvier 2014 • 1 350 Mots (6 Pages) • 1 344 Vues
L’ÉTAT ET LE FONCTIONNEMENT
DES MARCHES
L’étude des dysfonctionnements de marché met l’accent sur ce qui empêche le fonctionnement satisfaisant d’un marché. Les défaillances de marché correspondent au fait que la logique de marché ne peut pas rendre compte de toutes les productions.
1. L’État met en place un cadre institutionnel pour le bon fonctionnement des marchés
1.1 Quel cadre institutionnel face à l’insuffisance d’information ?
A. Les marchés de concurrence pure et parfaite
La concurrence pure et parfaite est un modèle théorique idéal du marché, qui repose sur les conditions suivantes :
– atomicité de l’offre et de la demande ;
– homogénéité des produits échangés ;
– information parfaite ;
– libres entrées et libres sorties du marché ;
– parfaite mobilité des facteurs de production.
La concurrence est qualifiée d’imparfaite chaque fois que l’une de ces conditions n’est pas remplie.
B. L’information sur les marchés est souvent imparfaite
L’information parfaite suppose que tous les participants au marché – offreurs et demandeurs – disposent d’une information complète sur la qualité des produits échangés et leur prix. En réalité, l’information est très souvent asymétrique : certains agents sont mieux informés que d’autres.
Généralement, le vendeur en sait plus sur la qualité du bien vendu que l’acheteur potentiel. Il peut alors être tenté d’abuser de sa position en dissimulant les informations susceptibles de faire baisser le prix ou d’inciter l’acheteur à la prudence. Face à cette asymétrie d’information, l’acheteur peut même renoncer à son achat et la demande ne pas s’exprimer sur le marché : aucune transaction ne peut alors avoir lieu.
C. Les solutions au problème de l’asymétrie d’information
L’information sur les produits vendus peut être apportée par les offreurs eux-mêmes pour envoyer un signal de la qualité de leur production aux acheteurs potentiels (exemple : la garantie offerte par un concessionnaire automobile au moment de l’achat d’un véhicule neuf ou d’occasion). Mais, là encore, l’information délivrée reste sujette à caution : le vendeur étant à la fois juge et partie, la crédibilité des informations est discutable.
Pour résoudre le problème, les pouvoirs publics peuvent exiger, par le biais d’une réglementation, que l’agent révèle l’information cachée (exemple : contrôle technique obligatoire pour toute vente de véhicule d’occasion).
D’une manière plus générale, la Direction générale de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des fraudes (DGCCRF) met en place, en France, un cadre institutionnel pour assurer l’information des consommateurs. Outre l’affichage des prix, la réglementation encadre aussi l’étiquetage des produits. Enfin, si le déroulement d’une transaction n’est pas conforme à la loi, un agent peut toujours le contester devant le juge.
1.2 Quel cadre institutionnel pour faire respecter la concurrence ?
A. Le paradoxe de la concurrence
Ce paradoxe s’énonce simplement : la concurrence conduit à la disparition de la concurrence. Un régime de concurrence conduit en effet à la disparition des entreprises les moins rentables jusqu’à ce qu’il n’en reste qu’une (ou quelques-unes) et que le marché devienne un monopole (ou un oligopole). Le problème est que la situation de monopole est peu enviable pour les consommateurs : le prix pratiqué est plus élevé qu’en présence de concurrents et le choix est restreint.
B. L’encadrement de la concurrence
C’est l’Autorité de la concurrence qui a en charge la régulation de la concurrence en France, en appliquant les législations nationale et communautaire.
Au niveau européen, c’est la Commission européenne qui surveille les ententes entre entreprises (sur les prix ou sur la répartition des marchés), les abus de position dominante et les prix abusivement bas (qui visent à faire disparaître la concurrence).
1.3 Comment instaurer la confiance sur les marchés ?
A. Assurer la stabilité de la monnaie
La monnaie substitue deux étapes à l’unique étape du troc traditionnel : au lieu d’échanger un bien A contre un bien B, les individus échangent le bien A contre de la monnaie, puis la monnaie contre le bien B. Mais, dans le troc, l’échange du bien A contre le bien B est immédiat,
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