L'économiste Daniel Cohen
Cours : L'économiste Daniel Cohen. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 4 Novembre 2013 • Cours • 419 Mots (2 Pages) • 634 Vues
L’économiste Daniel Cohen livre sa vision du bien-être dans son dernier ouvrage
« Homo economicus, prophète (égaré) des temps nouveaux ». La recherche du bonheur
habite l’homme du début à la fin de sa vie. Le constat est clair : le niveau de richesse
d’une nation ne dit rien du bonheur des peuples. On est obligé de passer des courbes aux
coeurs pour en comprendre la raison. Il faut tenir compte de la complexité d’un homme
universel et éternel composé de pulsions et de désirs. Les enquêtes se succèdent et se
ressemblent. L’augmentation du revenu par tête n’entraîne pas l’augmentation du
bonheur par tête. Consommation de psychotropes, nombre d’épisodes dépressifs au
cours d’une vie, tentatives de suicide chez les jeunes. Les indicateurs sont au rouge dans les sociétés riches.
Le bonheur a tendance à stagner ou à régresser. Les explications avancées par Daniel Cohen sont profondes.
Les humains ont des difficultés à atteindre le bonheur car ils s’habituent à tout : on veut aller de l’avant. Les
humains ont des difficultés à atteindre le bonheur car ils se comparent à tous : on veut gagner plus que son
entourage. On retiendra le portrait pascalien d’un homme anxieux et envieux. On catalogue, on classe, on
compare, on consomme. "Le mieux l’emporte sur le bien." Daniel Cohen rapporte une anecdote tirée des
Stratégies absurdes (Le Seuil, 2009), de Maya Beauvallet. Le directeur d’un centre de transfusion sanguine
décide d’offrir une prime aux donneurs de sang dans l’idée d’accroître ses stocks. Le résultat est inverse.
Leur nombre décroît. Les donneurs veulent, non pas gagner de l’argent, mais se sentir utiles. "L’homme
moral quitte la salle quand l’Homo oeconomicus y entre." On l’oublie de plus en plus. L’employé marchant
à la prime n’est pas l’employé marchant à l’estime. Gagne-pain et savoir-faire font mauvais ménage.
L’homme a besoin de sens. L’économiste montre combien la bonne marche des sociétés doit s’accompagner
d’une prise en compte des comportements moraux des salariés. Il faut trouver un juste milieu entre rivalité et
générosité. Les exemples sont nombreux pour prouver que l’homme n’est pas seulement motivé par la
comparaison et la rétribution. Il est plus complexe qu’on aimerait nous le faire croire. Il est fait d’intérêt et
d’idéaux. La bonté prend parfois le pas sur le bonus. Daniel Cohen prône un monde éthique et pragmatique
où "coopération" et "compétition"
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