L'économie sociale et solidaire - une voie d'accès au développement durable
Dissertation : L'économie sociale et solidaire - une voie d'accès au développement durable. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar dissertation • 18 Mars 2012 • Dissertation • 4 722 Mots (19 Pages) • 1 973 Vues
L’économie sociale et solidaire - Une voie d’accès au
développement durable
Introduction
Économie solidaire et développement durable apparaissent souvent comme deux
notions proches mais dont les points de rencontre sont souvent peu mis en
évidence.
Définition
Économie solidaire :« Composante spécifique de l’économie aux côtés des
sphères publique et marchande, l’économie solidaire peut être définie comme
l’ensemble des activités économiques soumis à la volonté d’un agir
démocratique où les rapports sociaux de solidarité priment sur l’intérêt individuel
ou le profit matériel ; elle contribue ainsi à la démocratisation de l’économie à
partir d'engagements citoyens. Cette perspective a pour caractéristique
d’aborder ces activités, non par leur statut (associatif, coopératif, mutualiste,…),
mais par leur double dimension, économique et politique, qui leur confèrent leur
originalité. » (Eme et Laville, 2006, p. 302)
Le développement durable, quant à lui, « appelle la mise en oeuvre d’une double
solidarité : “horizontale” à l’égard des plus démunis du moment et “verticale”
entre les générations » (Maréchal et Quenault, 2005, p. 41) .
Au delà de cette référence commune à la solidarité, on trouve dans l’économie
solidaire et le développement durable un souhait d’associer à la fois des
dimensions sociales, économiques, écologiques et démocratiques.
Ces concepts participent tous deux à la volonté de ne pas laisser se développer
une économie ne prenant pas en compte les préoccupations sociétales
contemporaines. Les difficiles jonctions entre ces deux notions sont en partie à
rechercher dans leurs constructions différentes même si leurs racines se trouvent
pour l’une comme pour l’autre dans les années 1970-1980. Le « développement
durable » est apparu et a d’abord été diffusé à partir de conférences
internationales et de discours politiques alors que « l’économie solidaire » s’est
construite en premier lieu à partir d’initiatives locales, en partie reconnues par
les pouvoirs publics.
Tout d’abord, les activités développées par les initiatives solidaires seront mises
en évidence afin de présenter comment elles contribuent de manière concrète au
développement durable, puis les liens et divergences entre l’économie solidaire
et, le concept proche d’économie sociale seront éclaircis, afin de préciser, enfin,
la spécificité des dimensions économiques, politiques et sociales de l’économie
solidaire.
Les activités des initiatives solidaires
Commerce équitable, services de proximité, finance solidaire, régies de quartier,
restaurants interculturels, crèches parentales, systèmes d’échange local, réseaux
d’échanges réciproques de savoir…Les initiatives solidaires se situent aussi bien
sur de nouvelles activités, que dans le champ de l’insertion ou encore des
nouvelles formes d’échange (Gardin, 2006) . Leur présentation générale est
accompagnée de renvois vers des sites des initiatives elles-mêmes ou de leurs
réseaux.
Les « nouveaux services »
Apparu dans la première moitié des années 80, le concept de services de
proximité a été approché à partir des secteurs d’activités touchant aux fonctions
domestiques, logement-habitat, restauration, transports, activités culturelles et
sportives… L’émergence de ces nouveaux services s’expliquent à partir de
l’analyse « d’un certain nombre de facteurs socio-démographiques [qui]
devraient jouer dans l’avenir un rôle primordial dans l’évolution des services aux
ménages ; ils devraient ainsi renforcer des demandes sociales - encore latentes
très souvent - en modifiant les relations entre les individus, au sein de la famille
ou en collectivité, leurs rapports aux temps sociaux (…) les rapports entre
classes d’âge ». Ces facteurs repérés comme importants étaient : le
vieillissement de la population, l’augmentation du nombre des personnes seules
et des ménages monoparentaux, la progression du taux d’activité féminine, la
croissance du temps libre, la montée des préoccupations écologiques (Eme et
Laville, 1988, p. 41) .
Au niveau européen, la Commission européenne (1995 ; 1996 ) a dégagé 19
domaines d’offre de nouveaux services dans 4 grands champs :
1. Les services de la vie quotidienne (www.acepp.asso.fr ): les services à
domicile ; la garde d’enfants ; les nouvelles technologies de l’information
et de la communication ; l’aide aux jeunes en difficulté
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