L'économie de l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle
Commentaire d'oeuvre : L'économie de l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle. Recherche parmi 300 000+ dissertationsPar yiyi130a • 26 Septembre 2014 • Commentaire d'oeuvre • 1 912 Mots (8 Pages) • 919 Vues
L'économie de l'Antiquité à la fin du XVIIIe siècle[modifier le code]
L'économie de l'Antiquité[modifier le code]
La pensée économique remonte aux civilisations mésopotamienne, grecque, romaine, indienne, chinoise (voir Qin Shi Huang), perse et arabe.
Civilisations mésopotamiennes[modifier le code]
À partir de la fin du 6e millénaire av. J.‑C. les Cités-États de Sumer ont développé leurs commerces et leurs économies à partir des marchés de matières premières. Les premiers codes de loi de Sumer pourraient être considérés comme les premiers écrits économiques, dont de nombreux attributs sont encore en usage dans la valorisation des prix d'aujourd'hui tels les montants codifiés d'échange d'argent lors des échanges commerciaux (taux d'intérêt), amendes, règles d'héritage, lois concernant la façon dont la propriété privée doit être imposée ou divisée, etc.7. Les Babyloniens et les Cités-États voisines développèrent le premier système économique utilisant une métrique de produits divers, tel que le « shekel », mesure basée sur le poids de l'orge, qui était fixée par un code juridique8.
En Mésopotamie, de nombreuses tablettes trouvées notamment à Kanish, en Anatolie, ou à Assur démontrent une intense activité commercialeN 1.
Monde grec[modifier le code]
Économique est un mot grec qui apparaît comme titre de deux traités, l'un de Xénophon, l'autre d'Aristote, dont l'objet est la connaissance et la formulation des lois (« nomos ») permettant d'optimiser l'utilisation des biens d'une maison (« oikos »), considérée comme unité collective de production d'une famille élargie ou d'un clan. La richesse est considérée du point de vue de l'abondance des biens produits et de leur utilité, non de l'accumulation de monnaie par l'usure ou le négoce dont les procédés font l'objet d'une autre discipline qu'Aristote appelle chrématistique (de khréma (la richesse) et -atos (degré superlatif)) et qu'il considère comme des activités stériles, voire déshonorantes dans l'Éthique à Nicomaque). L'Économique est explicitement distingué de la Politique, laquelle fait l'objet d'un autre traité d'Aristote et vise à établir l'harmonie et la justice entre les différentes classes de personnes et de familles qui constituent la cité.
Inde[modifier le code]
Un auteur, L. K. Jha, voit dans la pensée du philosophe indien Chânakya (340-293 avant J.-C), antérieure à celle d'Ibn Khaldoun d'un millénaire et demi, des aspects qu'on retrouve plus tard dans l'économie moderne9. Conseiller auprès du trône de l'empire Maurya de l'ancienne Inde, auteur prolifique, notamment en économie politique, son magnum opus, est le Arthashastra (La Science des richesses et du bien-être)10,N 2.
Moyen Âge[modifier le code]
Les penseurs économiques du Moyen Âge sont avant tout des théologiens. Parmi les écrivains notables du Moyen Âge, nous pouvons citer Thomas d'Aquin et Ibn Khaldoun. Dans sa Somme Théologique, Thomas d'Aquin examine de nombreuses questions de nature économique, dont la justification de la propriété privée, du commerce et du profit.
Joseph Schumpeter a d'abord considéré les scolastiques de la fin du XIVe siècle au XVIIe siècle comme les fondateurs les plus proches de la science économique. Raisonnant dans le cadre du droit naturel ils préfigurent l'économie moderne dans le domaine de la politique monétaire, de l'intérêt, et la théorie de la valeur dans le cadre du droit naturel11. Après avoir découvert le Muqaddima, Schumpeter vit en Ibn Khaldoun le plus proche précurseur de l'économie moderne12, même si la plupart de ses théories économiques ne furent connues en Europe qu'à une époque relativement récente13.
Les débuts de l'économie moderne : le mercantilisme (1450-1750)[modifier le code]
Article détaillé : mercantilisme.
Jean-Baptiste Colbert
Jean-Baptiste Colbert, la grande figure du mercantilisme en France
Les historiens circonscrivent le mercantilisme à la période allant de 1450 jusque vers 175014. Il naît au moment où émerge la notion d'État qui doit s'imposer sur deux fronts : à l'extérieur face au pouvoir papal et à l'intérieur pour unifier le territoire15. Les penseurs mercantilistes prônent le développement économique par l'enrichissement des nations au moyen du commerce extérieur qui permet de dégager un excédent de la balance commerciale grâce à l'investissement dans des activités économiques à rendement croissant, comme l'avait identifié l'économiste italien Antonio Serra dès 1613.
L'État a un rôle primordial dans le développement de la richesse nationale, en adoptant des politiques protectionnistes établissant notamment des barrières tarifaires et encourageant les exportations. Le mercantilisme est protectionniste à l'extérieur mais à l'intérieur, au contraire, il vise à l'unification du marché national. Cette doctrine économique connaît son apogée du XVIe siècle au XVIIIe siècle, propagée par une littérature prolifique de pamphlets de commerçants ou d'États. Elle estime que la richesse d'une nation dépend de l'importance de sa population et de l'accumulation d'or et d'argent. Les nations qui n'ont pas accès aux mines peuvent obtenir l'or et l'argent en favorisant leur outil productif et en stimulant leurs exportations. Pour ce faire ils vont à la fois limiter les importations de produits finis et pousser aux importations de matières premières destinées à être manufacturées et exportées avec profit16,17.
En France, apparaissent les premiers ouvrages qui analysent le fonctionnement économique de l'État et proposent des actions au gouvernement pour améliorer son fonctionnement, en particulier le Traité d’économie politique, d'Antoine de Montchrestien (1615) ; Le Détail de la France, la cause de la diminution de ses biens et la facilité du remède en fournissant en un mois tout l’argent dont le Roi a besoin et enrichissant tout le
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