L'économie Des Marchés

Se basant sur leurs formes, les Européens sont beaucoup plus sains que les Américains. Plus de 30 % des Américains sont obèses, comparés à 13 % des allemands et 10 % des français. Mais jugé par leurs poumons, les Américains sont plus en forme que les européens. Seulement 19 % des Américains adultes fument, contre 34 % d'allemands et 27 % de Britanniques. Pourquoi les Européens fument-ils tellement plus ?

David Cutler et Edward Glaeser, de l’Université de Harvard, essayent de répondre à cette question. Puisqu'ils sont tous deux économistes, la première chose qu’ils regardent est le prix. Peut-être que fumer est plus cher en Amérique ? Non! Relativement à d'autres types de marchandises, les cigarettes sont en fait 37 % moins chers en Amérique qu'ils sont dans l'Union Européenne. Vous pouvez acheter un paquet pour 3.60 $ en moyenne aux États-Unis, mais vous devez payer 6.25 $ en Grande-Bretagne. Les français ajoutent 2.06 $ en 'impôt (la taxe) par paquet, les Américains seulement 86 cents.

La deuxième explication qu'un économiste cherchera est le revenu. La consommation des cigarettes est influencée par la richesse de la population. Le très pauvre ne peut pas se permettre de fumer autant qu'ils auraient aimé. Les riches, d'autre part, n'aiment pas fumer autant qu'ils pourraient, parce qu'ils mettent plus l’emphase sur une vie longue et saine.

En fait, l'écart ne s’explique ni par des prix, ni par le revenus, mais par l'ignorance des Européens, qui croient que fumer est nuisible. Seulement 73 % d'allemands, par exemple, croient que fumer est dangereux, contre 91 % des Américains.

Les deux auteurs présument que les croyances sont le résultat des habitudes des fumeurs, et non pas la cause. Une personne qui aime ses cigarettes se persuade qu'ils ne lui feront pas beaucoup de mal. Mais même les non-fumeurs en Europe (comparés au non fumeurs américains) vont moins probablement croire que la marijuana est dangereuse. Ces différences de croyances peuvent représenter 20-40 % de l'écart transatlantique, selon les deux auteurs.

La vanité est un facteur que les deux économistes n'examinent pas. De plus, fumer supprime l'appétit, peut-être que les tailles européennes sveltes continuent de fumer en privilégiant leur apparence contrairement à leurs poumons.

Maigrir, arrêter de fumer et dépenser moins: telles sont les principales bonnes résolutions prises par les Américains pour 2011, à en croire un sondage publié cette semaine aux États-Unis. Parmi les 44% de personnes interrogées ayant pris des résolutions, 17% veulent se débarrasser du tabac, 16% perdre du poids et 13% réduire leurs dépenses, selon ce sondage du Marist College Institute. Ceux qui arrêteront de fumer ont toutes les chances de faire des économies au passage, le prix moyen d'un paquet de cigarettes approchant désormais les six dollars. Les ventes de cigarettes ont diminué de façon significative, en particulier en 2009 lorsque la taxe fédérale sur les cigarettes ont augmenté de 61 cents par paquet. Selon les données de l'alcool et le tabac et le commerce Bureau (http://ttb.gov/tobacco/tobacco-stats.shtml), les ventes de cigarettes aux États-Unis a diminué de 20,1 pour cent entre 2004 et 2009 et de 8,3 pour

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